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AFRIQUE

Au lendemain du double attentat terroriste de Maroua, peur et incrédulité marquent la population


Alwihda Info | Par AA - 23 Juillet 2015


Des SMS appellent à la vigilance et à la prudence alors que les mesures sécuritaires sont renforcées.


AA/ Douala/ Pado Chemie-Peter Kum

Au lendemain du double attentat terroriste de Maroua, peur et incrédulité marquent la population. Crédit photo : Anadolu Agency
Au lendemain du double attentat terroriste de Maroua, peur et incrédulité marquent la population. Crédit photo : Anadolu Agency
Vingt quatre heures après le double attentat suicide de Maroua, capitale de la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, qui s'est soldé par 13 morts,  c’est un sentiment de peur, d’angoisse et d'incrédulité, qui prévaut au sein de la population aussi bien de Maroua que dans tout le pays, a constaté le correspondant de Anadolu.

« Un réveil difficile ce matin à Maroua. Les rues sont vides, il y a peu de voitures et les gens sont sur le qui-vive. On écoute la radio, on s'ennuie au lit. Quel réveil!», se plaint Bouba Umaru, commerçant à Maroua.

 Contacté par Anadolu, le colonel Didier Badjeck, responsable de la communication du ministère de la Défense du Cameroun, a assuré que les mesures sécuritaires seront renforcées dans les lieux de grands rassemblements notamment dans les gares, les points de contrôles, les marchés…il a également noté qu’une campagne sécuritaire sera conduite afin de libérer les lieux publics et les rues de toutes les mendiantes.

 Par ailleurs les téléphones portables sont bombardés de SMS envoyés par des proches, des collègues ou de simples connaissances appelant à la prudence et à la vigilance particulièrement dans les lieux de grand rassemblements tels que les marchés, gares, lieux de culte, agences de voyage…

Des habitants de Douala, capitale économique, ont eux reçu des SMS, signé du ministère de la Défense (Mindef).

« Alerte sécurité MINDEF/DGSN/DGRE : des actes terroristes sont planifiés sur l'ensemble du territoire national. Merci de rester vigilant dans les endroits de foule : Lieux de culte, marchés, gares, Aéroports, Stades. Merci de contacter les forces de l'ordre en cas de suspicion. Restons vigilants », tel est le texte du message reçu par Romina, responsable commerciale.

"Je l’ai reçu d’un ami. Je l’ai tout de suite, renvoyé à cinq autres amis ", déclare-t-elle avec fierté. De son côté le ministère de la Défense nie être à l’origine de ces SMS.

Contacté par Anadolu, le responsable de la division communication du ministère de la Défense a assuré que ces messages ne proviennent pas de son département.

« Le ministère de la défense invite tous les Camerounais à faire très attention. Nous sommes dans une situation de guerre où règne une extrême confusion. Ces messages ne proviennent pas du ministère de la Défense ou du gouvernement. Ils proviennent d'imposteurs », a, encore ajouté, Badjeck.

Il a, en outre, déclaré qu’une plateforme web sera bientôt mise en place au sein du ministère de la Défense afin d’informer les Camerounais en temps réel ». 

Le ministre camerounais de la Défense, Edgar Alain Mebe Ngo'o, s’est de son côté déplacé, jeudi à Maroua afin de  rassurer la population et de mobiliser l’ensemble des troupes basées dans la région et engagées dans la lutte contre les Boko Haram.

Il a, également, recommandé la mise en place de mesures appropriées afin d’éviter de nouveaux attentats

Un double attentat terroriste dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun a fait, mercredi, 13 morts et 32 blessés, a appris l’agence Anadolu de source officielle. Les deux attaques n’ont toujours pas été revendiquée mais elle portent, incontestablement la signature de Boko Haram, avait confié à Anadolu une source sécuritaire.

Depuis le début des attaques de Boko Haram au Cameroun, c’est la première explosion qui a lieu à Maroua, la capitale régionale de l’Extrême Nord du Cameroun. Bien que cette région partage sa frontière avec le Nigeria, la ligne de démarcation entre Maroua et le Nigeria se trouve à plus de 400 kilomètres. Les précédentes attaques avaient lieu dans les villages frontaliers.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)