BAD: le Nigérian Adesina appelle à un "New Deal" pour l'Afrique

Elu le 28 mai dernier à la tête de la Banque Africaine de Développement (BAD), le Nigérian Akunwimi Adesina a appelé, mardi lors de son investiture, à un "New Deal" pour l'Afrique.

Au titre de ce "New Deal", figure, selon le nouveau patron de la BAD, un accès équitable à l'énergie, l'électrification rurale, l'accès de tous les jeunes Africains à l'éducation et à l'eau potable.

"Nous devons rapidement transformé le secteur agricole africain" a-t-il, en outre, recommandé . Poursuivant, Akunwimi Adesina a  également estimé que "le secteur public doit être réformé" pour accompagner de façon efficiente le développement du continent.

"L'investissement dans des politiques de création d'emploi pour les jeunes Africains" a également figuré en tant qu'axe du nouveau président de la BAD.

Élu le 28 mai dernier, Akunwimi Adesina a assuré appréhender "avec le plus grand sens de responsabilité" ses fonctions pour les cinq prochaines années.

La cérémonie d'investiture a vu, notamment, la présence du chef de l'Etat ivoirien, Alassane Ouattara, de Pedro Pires, ex-Président du Cap Vert et d'une très forte délégation venue du Nigéria, dont le vice-président Yemi Osibajo.

Économiste du développement et expert en développement agricole, Adesina totalise 25 années d'expérience internationale. Il est membre du Panel mondial sur les systèmes agricoles et alimentaires pour la nutrition, lancé en 2013 au Sommet du G8 à Londres sur l'alimentation et la nutrition. Il a, en outre, publié plusieurs ouvrages sur les enjeux du développement agricole et les questions de développement en Afrique.

Alassane Ouattara, le président ivoirien a dit, de son côté, être "convaincu que Dr Adesina et son équipe vont maintenir les projets qui ont hissé la banque dans le groupe des banques internationales".

Il a recommandé un engagement de la BAD  pour "contribuer à attirer les financements en Afrique et favoriser le partenariat avec le secteur privé, contribuer à la réduction du réchauffement climatique par l'émission des gaz à effet de serre" à quelques mois de la conférence climatique mondiale COP 21, qui se tient à Paris.

La succession au Rwandais Donald Kaberuka est d'autant plus délicate qu'elle se situe dans "un environnement particulier" avec de "nouveaux challenges".

"Le monde est marqué par des poches d'insécurité qui n'epargnent pas notre continent" a insisté Alassane Ouattara. Outre "le danger terroriste", l'Afrique "pourrait être affecté par les soubresauts des marchés financiers internationaux" a mis en garde le président ivoirien.