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INTERNATIONAL

Boko Haram a enfin en face la force africaine


Alwihda Info | Par Adil Abou - 31 Juillet 2015


Le président nigérian Muhammadu Buhari a déclaré, lors de sa dernière visite en Amérique qu'il est prêt à négocier avec le groupe djihadiste Boko Haram pour la libération des 219 jeunes filles de Chibok enlevées en avril 2014 dans leur école.


Boko Haram a enfin en face la force africaine
Il trainait les pas certes mais il s'est enfin décidé de mettre la main dans la pâte. Le Nigeria vient de nommer le général Iliya Abbah comme chef de la force militaire régionale dont la mission est de diriger les opérations militaires de la Force d'intervention conjointe multinationale (MNJTF) contre les groupes terroristes de Book Haram. L'attentisme du président Mohammed Buhari sur cette question illustre bien son désir de privilégier la négociation avec Book Haram.
Lors de sa visite aux États Unis d'Amérique, le général a reconnu du bout de ses lèvres l'existence de contact avec l'organisation terroriste de Book Haram alors que le Tchad et le Cameroun enregistrent des pertes en vie humaine dans leur combat sans merci contre la secte qui ne s'est pas empêchée de commettre des attentats meurtriers dans les deux pays.

​Le président nigérian Muhammadu Buhari a déclaré, lors de sa dernière visite en Amérique qu'il est prêt à négocier avec le groupe djihadiste Boko Haram pour  la libération des 219 jeunes filles de Chibok enlevées en avril 2014 dans leur école. "Si nous sommes convaincus que les responsables de Boko Haram peuvent libérer ces filles saines et sauves, nous pourrions nous préparer à négocier avec eux"; a déclaré le président nigérian dans un entretien à la chaine américaine CNN. Cela atteste les rumeurs selon lesquelles des émissaires des autorités nigérians ont entrepris des contacts avec l'Organisation de l'État Islamique en Afrique de l'ouest et c'est cette démarche qui était la cause du retard de la mise en place de la force militaire régionale. Pourtant lors de sa prestation de serment en juin, le président nigérian a affirmé que la lutte contre Boko Haram est sa priorité.

En octobre dernier, Le gouvernement du Nigeria a annoncé la conclusion d'un accord de cessez-le feu avec le groupe islamiste Boko Haram. L'annonce a été faite par le chef d'état-major de l'armée nigériane Alex Badeh à l'issue d'une réunion sur la sécurité entre le Cameroun et le Nigeria.
Il a indiqué que l'armée gouvernementale respectera les termes de l'accord obtenu à l'issue de pourparlers avec les dirigeants de la secte Boko Haram. Selon le directeur de cabinet du président du Nigeria, Hassan Tukur, la délégation du gouvernement a rencontré des représentants de Boko Haram deux fois au Tchad. Il a indiqué que Boko Haram a accepté de libérer les filles enlevées à Chibok, ajoutant que les modalités de leur libération seraient discutées lors d'une autre réunion qui se tiendra la semaine prochaine à N'Djamena. Il a expliqué que les services de renseignement tchadiens étaient impliqués dans les pourparlers et qu'ils ont vérifié que le chef de Boko Haram Abubakar Shekau a donné son accord à la tenue de ces négociations. Faux a rétorqué, quelques jours après, Aboubakar Shekau. C'était une farce. "Nous avons évidemment vu les informations de presse sur une possible annonce par le gouvernement nigérian d'un cessez-le-feu", a commenté la porte-parole du département d'Etat Marie Harf qui n'a pas cru à l'accord.
Selon la presse israélienne, les négociations entre les islamistes de Boko Haram et le gouvernement nigérian auraient eu lieu grâce à l'intervention financière de l'Arabie Saoudite. Dix millions de dollars se sont évaporé! Comment?  Le Président nigérian Mohammed Buhari connu pour son combat contre la corruption a limogé début juillet le Directeur général des renseignements généraux le patron de l'ASN qui sera interrogé sur cette affaire.

Vaut mieux tard que jamais. Une opération militaire régionale conjointement lancée par 8.700 hommes du Nigeria, le Tchad, le Niger, le Cameroun et le Bénin, détruira la puissance de feu de l'insurrection du groupe islamiste et diminuerait les actes terroristes perpétrés contre des paisibles citoyens dans des lieux publics.
 



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)