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INTERNATIONAL

CENTRAFRIQUE-KAGA-BANDORO : l'effroyable bilan, au moins 30 morts


Alwihda Info | Par Michal Mamadou - 13 Octobre 2016


Par Michal Mamadou

KAGA-BANDORO (LNC) – Le vol du groupe électrogène de Radio "Kaga" par 4 hommes armés Séléka a déclenché un scénario épouvantable en terme de victimes.


30 morts au moins au total, des cadavres partout jonchant le sol dans la ville, 42 personnes blessées, dont 4 décédées ce matin à l'hôpital de Kaga. 12 civils identifiés tués, entre 16 à 20 Séléka tués et 7 blessés par la riposte de la Minusca. 16 personnes encore en soin intensif, dont 6 avec leur pronostic vital est engagé.

LES FAITS

Assaut de la dite Radio, mais cela tourne mal, un des assaillants est tué par des personnes tentant de protéger les lieux.
Représailles immédiate des éléments du MPC, une mouvance Seleka, de Mahamat al-Khatim, qui, à l'exemple des nazis pendant la seconde guerre mondiale s'en prendront aux populations.
Une dizaine d'habitations seront brûlées, le site des déplacés interne de l'évéché saccagé.
Fuite en masse des populations, près de 5000, pour aller se réfugier sur le tarmac de l'aéroport, et d'autres dans les environs des sites de la MINUSCA et d'OCHA.
Renforts actuellement d'éléments du contingent burundais en appui des pakistanais très décriés localement.

Déclaration de Renner Onana le chef du Bureau de la MINUSCA à Kaga : "Nous avons une situation de crise. Kaga-Bandoro a l'issue d'un braquage qui s'est soldé par le meurtre d'une personne, apparemment de confession musulmane qui serait un ex Séléka. A ce moment là, il y a eu un dérapage. Les ex Séléka ont décidé d'entamer des actions de représaille. Mais la Force est sur le terrain, on est en train de gérer la situation du mieux possible.
Au moment ou je vous parle, la population s'est réfugiée aux alentours des installations de la MINUSCA, et tout ceci est en train d'être géré par le Bureau."
Il déclare par ailleurs "qu'à partir du 15 janvier prochain, on aura un déploiement à Kaga Bandoro d'une force de police beaucoup plus permanente, avec le renfort de la police mauritanienne".
RIEN N'EST REGLE

Si les Séléka ont été repoussés, ils n'ont pas été chassés de Kaga-Bandoro pour autant, en début d'après-midi, on les voyait armes à la ,main, patrouiller dans la ville librement; et les pillages se poursuivent toujours.
La ville est coupée en deux : au nord, le centre commercial de la ville et les quartiers musulmans semblent calme; mais au sud, les rues sont vides, personne ne s'aventure dehors, les habitants par crainte restent cloîtrés chez eux

Octobre 2016 LAMINE MEDIA



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