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POINT DE VUE

CENTRAFRIQUE: LE GUN A T'IL ENCORE UN SENS ?


Alwihda Info | Par Fabiana ALVAREZ - 3 Mars 2013


Le dernier rapport de Mercy Corps fait maintenant état de 1.300.000 centrafricains dans le pays qui sont déplacés et démunis de tout, du fait de la crise dans le pays.


CENTRAFRIQUE: LE GUN A T'IL ENCORE UN SENS ?
On est en droit de se poser la question de l'utilité de ce gouvernement d'union nationale et de transition mis en place dans les faits par le chef de l'Etat lui-même.
Le piège fut béant, et les politiciens centrafricains sont tombés dedans, à commencer par le Premier ministre lui-même.
Que fallait-il donc attendre d'un gouvernement, créature du Président, bâtie à sa main et concrètement sous ses ordres et caprices ?

Les constantes luttes intestines dont sont spécialistes les politiciens centrafricains ont fait que, pris dans la joie des maroquins, ils ont oublié qu'ils se faisaient piéger.
Car à part faire les zouaves dans Bangui, à croire que la République ne se circonscrit qu'à la capitale, ils ont tous perdu de vue que le pays était toujours sous le risque de la déstabilisation et qu'il restait hors contrôle.
Ne fussent Moussa Mohamed Daffane et Michel Djotodia, comme LNC vous le disait en exclusivité, partis très vite dans la zone de Damara pour stopper la descente de la Séléka, qui aurait pu prédire l'avenir de l'enclave banguissoise aujourd'hui ?

Car si faire de la politique au sens noble du terme c'est servir les citoyens, l'adage n'est pas encore entré dans les oreilles des politiciens centrafricains.
Que veut le pouvoir en constamment saboter les actions du gouvernement ?
Que veut la Séléka en toujours dévaster l'arrière pays ?

Et surtout, que fait la FOMAC au milieu, tant son rôle est chaque jour de plus en plus ambiguë ?

Le dernier rapport de Mercy Corps fait maintenant état de 1.300.000 centrafricains dans le pays qui sont déplacés et démunis de tout, du fait de la crise dans le pays.
Que fait le gouvernement pour les aider ?

En RDC, nous avons dépassé le nombre de 25.000 citoyens centrafricains réfugiés.
La chance pour ces réfugiés est que, des 2 côtés du fleuve, c'est le même peuple, seules les frontières coloniales les ont divisés.
Mobaye-Banga et Mobayi-Mbongo, même peuple.

On a vraiment l'impression que l'essentiel du travail du gouvernement ne consiste qu'à aller emmerder les wali gara du Kam5.

Peut-on encore parler d'un pays, désormais sans visibilité et crédit international ?

Le Tchad par la voix de son Président Idriss Itno Deby, se désintéresse dorénavant du cas centrafricain.
'TROP DE BORDEL" aurait dit Deby.
Son regard est désormais tourné vers le Mali, où là bas, le Tchad vient d'y perdre des soldats.

Pourtant, Tchad et Centrafrique sont 2 pays quasiment jumeaux.
Quand la RCA s'enrhume, c'est le Tchad qui tousse, et vice versa.

Aussi l'autisme actuellement prévalant à Bangui n'augure rien de positif pour le court terme.

© Mars 2013/LNC



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