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Centrafrique: Découverte d'un nouveau charnier, les Anti Balaka pointés du doigt


Alwihda Info | Par - 26 Décembre 2013


"Les Anti Balaka vous demandent de s'exprimer en Sango, et si vous ne comprenez pas, vous êtes abattu sans aucun procès, c'est comme ça qu'ils ont abattu mon petit frère sous mes yeux puisqu'il ne répond pas en Sango. Mon frère Joé vient d'arriver en Centrafrique. Mais je me suis barré puisque je vis depuis 20 ans en Centrafrique et je maîtrise le Sango", souligne Jean Claude.


Un nouveau charnier découvert à Bangui. Il s'agit d'une cinquantaine de corps appartenant aux ressortissants étrangers vivant à Bangui. Les camerounais qui ont perdu une dizaine de personnes, ont prit d'assaut leur ambassade pour exiger leur rapatriement. "Les anti Balaka ne font pas de différence entre les étrangers", affirme Jean Claude, un camerounais qui a décidé de plier bagage, avec des larmes aux yeux et le cœur brisé. "Les Anti Balaka vous demandent de s'exprimer en Sango, et si vous ne comprenez pas, vous êtes abattu sans aucun procès, c'est comme ça qu'ils ont abattu mon petit frère sous mes yeux puisqu'il ne répond pas en Sango. Mon frère Joé vient d'arriver en Centrafrique. Mais je me suis barré puisque je vis depuis 20 ans en Centrafrique et je maîtrise le Sango", souligne Jean Claude. Quarante sept ressortissants tchadiens ont été tués par des milices anti-Balakas lors d'une attaque surprise contre un convoi qui quittait Bangui mardi. Parmi les personnes massacrées figurent des enfants, des bébés, des vieillards et des femmes. Plus d'une centaine de personnes mutilées ou gravement blessées. Cette série de massacres interviennent quelques heures après l'appel de l'ancien président centrafricain à tuer les ressortissants tchadiens. Dans un communiqué de presse du FROCCA parvenu à Alwihda, le mouvement de Bozizé affirme soutenir les Anti-Balaka dans ce qu'il appelle la lutte de libération . "Nous ne pouvons accepter d’être réduits à des orduriers pantins à la solde du premier venu", affirme le Président déchu François Bozizé, aujourd'hui en exil en France. Le nombre de tchadiens massacrés par les forces Anti-Balaka appartenant au général Bozizé dépasse les 1000. En reconnaissant clairement son implication dans les massacres des ressortissants tchadiens, et en lançant des appels au meurtre, le général Bozizé doit désormais s'assumer. Il doit se préparer à répondre devant les instances juridictionnelles internationales. Le Tchad qui est intervenu en Centrafrique dans le cadre de la MISCA et à la demande des pays africains et de l'ONU, est victime d'une campagne de dénigrement orchestrée par des forces médiatiques. Pour apaiser la situation, le Tchad a décidé de retirer ses forces et a annoncé l'établissement d'un pont aérien sur l'aéroport international de Bangui M'Poko pour le rapatriement de ses ressortissants.



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