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Centrafrique : "Révolution et Justice" dément être un groupe rebelle


Alwihda Info | Par - 13 Janvier 2014


Loin d'être une rébellion, ce mouvement propose d'aider l'armée, d'aller là où l'Etat ne peut plus assumer ses prérogatives. Politiquement, le mouvement a aussi des ambitions. Sur le terrain, la population a accueilli l'initiative avec satisfaction.


CENTRAFRIQUE (Alwihda Info) - Contrairement aux mouvements qui revendiquent des milliers d'hommes, Révolution et Justice s'est contenté de diffuser une vidéo qui a agité la toile. Vous avez sans doute visionner la vidéo d'un nouveau mouvement dénommé "Révolution et Justice" où l'on voit apparaître un chef -Le Commandant Armel SAYO- autour de plusieurs centaines d'hommes, dans la forêt. Loin d'être une rébellion, ce mouvement propose d'aider l'armée, d'aller là où l'Etat ne peut plus assumer ses prérogatives. La principale règle : La discipline. Politiquement, le mouvement a aussi des ambitions.

"Nous avons vu sur votre site l’article que vous avez rédigé concernant notre mouvement, à savoir RÉVOLUTION JUSTICE (RJ). Nous tenons à apporter un éclaircissement à sujet : Nous ne sommes pas un groupe de rebelle, ni une nouvelle rébellion", affirme le nouveau mouvement Révolution et Justice qui dévoile sa feuille de route et répond sans détour aux questions d'Alwihda Info.

Révolution et Justice (RJ) est un "mouvement composé à 100% de Centrafricains, où tout l’effectif a suivi une formation très strict et Ad-Hoc par rapport aux terrorismes et aux crimes transversaux du terrorisme. Notre capacité militaire est avant tout l’anti et le contre-terrorisme et ensuite les opérations de sécurisation. Notre présence politique est organisée par de représentations et comités de sympathisants qui s’étendent dans un triangle délimité par les villes de kaga-bandoro, de Bangui et de Bocaranga".

Le mouvement ‘’Révolution Justice’’ existe militairement depuis plusieurs mois et sur le plan politique depuis Août 2013. Sa mission : Lutter contre le terrorisme, protéger les populations et sécuriser des activités économiques et rurales dans l’ensemble des préfectures du Nord, qualifiés par l’ONU de zone rouges et sur tout l’étendu du territoire de la RCA.

Sur le terrain, "les actions sécuritaires impartiales jouissant d’une grande popularité auprès des responsables officiels et des diverses communautés et populations. Les actions humanitaires et de génies civils ont été réalisés par nos diverses unités opérationnelles dans les secteurs les plus touchés par les exactions de la SELEKA", affirme Révolution et Justice.

Comme solution, Révolution et Justice propose l'échange de renseignements, la collecte ciblée de renseignements, l'infiltration, la sécurisation des frontières, des zones tampon, le filtrage systématique, l’arrestation, la neutralisation des criminels ou terroristes.

Pour Révolution et Justice« la menace terroriste est plus que réelle et de fois manifestée dans plusieurs villes et frontières du pays de par les points, les méthodes (MODUS OPERANDI) et les actes déjà identifiés. Seul un traitement en profondeur et en parfaite collaboration avec les centrafricains concernés et conscients des menaces réelles et risques directs pourra donner un résultat concret et durable ».

"Le Tchad tout comme la RCA sont condamnés à s’entendre"

Combien d'hommes/combattants dispose "Révolution Justice" (RJ) ?

Nous avons Plusieurs bataillons de nos Forces Spéciales (FS) qui ont été formés et sont déjà opérationnels sur le terrain. De même nous enregistrons des centaines de ralliements et d’adhésions à notre cause tous les jours.
 
D'où sont issus vos combattants ? Anciens FACA ? Populations ?

Notre mouvement se compose d’hommes de femmes centrafricain(e)s de toutes les régions et de toutes les confessions qui sont meurtris par toute cette insécurité et cette violence qui endeuillent chaque famille de notre pays depuis près de deux décennies. Nous enregistrons également des demandes de ralliement des FACAs qui nous le rappelons ont été formés par la nation pour défendre l’intégrité territoriale de la RCA.
 
Qui forme vos hommes ?

Le détachement des instructeurs qui dépend de l’état major général de RJ.
 
Ou êtes vous concentrés, votre base ?

Nous avons plusieurs bases en RCA.
 
Soutenez-vous les milices "Anti-Balaka" ? La Séléka ?

Nous ne soutenons ni les « Anti-Balaka, ni La Séléka » qui sont tous responsables de la boucherie humaine sans précédent que connait actuellement notre pays.
 
Vos critiques à l'égard de l'action de l'armée française et l'opération "Sangaris" ?

Nous constatons les problèmes que rencontrent l’armée Française à travers l’opération Sangaris sur le terrain. Opération qui nous le rappelons a été peu ou mal préparé du fait de la méconnaissance du terrain et de la volonté de tous les extrémistes à envenimer la situation au point de l’enliser.

Le retour à la paix et la sécurisation du pays ne pourra réussir qu’avec l’assistance et l’appui des forces autochtones telles que Révolution Justice (RJ)
 
Quel est votre point de vue concernant l'armée tchadienne en Centrafrique ?

Le Tchad tout comme la RCA sont condamnés à s’entendre car non seulement nous sommes voisins mais de tout temps nos populations vivaient en parfaite harmonie jusqu’à la prise de pouvoir de la nébuleuse terroriste Séléka. Nos deux pays sont confrontés aux mêmes menaces terroristes telles qu’Aqmi, Boko-Haram etc. Il est de l’intérêt du Tchad et des Tchadiens eux- mêmes que la paix et la sécurité reviennent en RCA. Mais cela ne pourrait se faire sans que les rapports entre les deux pays soient clairement définis.
 
Qui est le chef ? Qui êtes-vous ?

Le Commandant Armel SAYO est le président de Révolution Justice qui est un Mouvement Politico-Militaire qui contrairement à ce que certains pensent n’est pas une rébellion car la RCA aujourd’hui n’a plus d’état, plus d’administration plus d’armée…plus rien.

Le Président de notre mouvement lui-même était à Libreville (du 10 au 11 janvier 2013) mais n’avait pas voulu signé ces accords qui nous ont malheureusement amené au KO actuel dans notre pays. Les faits et le temps lui donne aujourd’hui raison.
 
Etes-vous reconnus par les autorités centrafricaines ?

Nous sommes un mouvement connu et reconnu par tous les centrafricaines et centrafricains qui ne tolèrent plus que leur pays soit la terre de prédilections de tous les terroristes et mercenaires qui tuent, pillent, violent et humilient en toute impunité.
 
Sur le plan politique, vos ambitions et vos critiques à l'égard de la Transition ?

Nous avons pour objectifs de Révolutionner les mentalités des centrafricains qui jusqu’alors ont été infantilisées par leurs pseudo-dirigeants mais aussi par une classe politique moribonde. Mais cela ne pourra se faire sans l’établissement d’une vraie justice au service du peuple tout en bannissant à jamais toute impunité.
 
L’instauration d’une démocratie réelle en République Centrafricaine bannie de tout tripatouillage électorale et limitant le nombre de mandats afin de permettre le renouvellement de la classe politique. Enfin le retour à la paix civile et inter-communautaire.
 
La transition est noyée depuis début 2013, tout le monde peut constater que ses acteurs ont échoué dans tous les domaines. Ils ont détruit la RCA c’est pourquoi le départ inconditionnel et définitif du pouvoir de Mr Michel Djotodia qui a été acté lors du sommet de la CEAC à N’Djaména les 09 et 10 janvier 2013 doit être suivi part le départ aussi des mercenaires et autres terroristes de la Séléka du sol centrafricain. Il en va de la survie de notre nation et du retour définitif de la paix.
 
D’où proviennent vos financements ? Recevez-vous des financements extérieures ?

Au sens propre du terme rien, mais beaucoup de dons.




Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)