Accueil
Envoyer à un ami
Imprimer
Grand
Petit
Partager
AFRIQUE

Centrafrique: Une visite inopinée du Premier ministre Sarandji s’impose au Ministère des Transports


Alwihda Info | Par Vincent Lepassant - 24 Mai 2016


Le Premier ministre Simplice Mathieu Sarandji, dit SMS, dès sa nomination, avait enclenché une stratégie visant à remettre les agents et fonctionnaires de l’Etat au travail. Cette conduite, d’ailleurs salutaire, ayant permis aux administrations publiques de fonctionner conformément au code du travail en République Centrafricaine. Car, ce sont même ces genres de comportements des agents de l’Etat qui ont mis le pays dans l’état où il se trouve, à travers la corruption, le clientélisme…


Simplice Sarandji, Premier ministre. Crédit photo : Eric Ngaba
Simplice Sarandji, Premier ministre. Crédit photo : Eric Ngaba
La visite inopinée du premier ministre Simplice Mathieu Sarandji, dans les administrations publiques de l’Etat, en commençant par le Ministère de l’Environnement avait poussé tous les agents des autres Départements voire certaines institutions étatiques de l’Etat, à se pointer à l’heure sur les lieux de leur travail et de quitter aux heures fixées par le code du travail. Car, beaucoup sont les agents de l’Etat qui arrivent presqu’à la fin de la matinée au bureau, et aussitôt, repartir en pause vers midi, pour ensuite, prendre la destination de la maison. On peut constater même à l’entrée de certains bureaux des affiches, exposant les heures de la manière suivante : « Le…reçoit à partir de 11 heures ». On se demande pendant quelle heure celui-ci travaille avant d’aller en pause et de rentrer à la maison ? Ce sont ces pratiques qui n’avancent pas le pays, car des dossiers sensibles à traiter tardent à avancer pour l’intérêt de la Nation.

Du point de vue, on a l’impression que ces fonctionnaires et agents de l’Etat, ne font que l’acte de leur présence dans les bureaux voire ceux qui s’y rendent pour leurs affaires personnels, notamment des business et autres piaffes louches.

Au Ministère des Transports et de l’Aviation Civile, c’est du n’importe quoi. Certains observateurs de la société pensaient même que c’est une gare routière et non une administration de l’Etat. Il suffit de faire un tour dans la matinée dans ce Département pour s’en rendre compte de la réalité de ce que nous dénonçons ici. Pire, les agents de ce Département sont introuvables à des heures du travail. Soit, ils sont dans les locaux du BARC, soit ils se retrouvent tous au foyer de la Maison de la Presse et des Journalistes(MPJ) qui se trouve juste derrière le Département. Que font-ils exactement dans ces lieux ?

Au cours de nos investigations, il s’avère que ces agents de l’Etat, cachet à la main, au lieu de traiter les dossiers dans leurs bureaux, préfèrent les traiter dans les bistros. Il s’agit notamment du business sur les camions de convoi en provenance du Cameroun, celui des permis de conduire, des plaques immatriculés et autres pièces afférentes des véhicules dont les demandeurs se font extorqués par ces agents tous les jours pour en avoir. Ces agents de l’Etat, savant pertinemment que leur ministre siège au niveau des Travaux publics et qu’ils ne font pas l’objet du contrôle régulier derrière le bureau, donc ils sont libres de faire tout ce qu’ils veulent. L’histoire du chat qui n’est pas là, les souris dansent. D’après une source sous l’anonymat venant du Département, les anciens membres du Cabinet de l’ancien ministre Djoubaye qui sont là encore, sont impliqués dans ces business qui visent à octroyer des papiers afférents des véhicules de manière corruptible. C’est pourquoi, certains véhicules appréhendés par les forces de sécurité, bien qu’ils disposent des papiers, mais ceux-ci sont tous faux, ils ne sont pas reconnus par les services compétents. Car, ayant été délivré dans les bistros par d’autres agents du Département.

C’est ici le lieu d’interpeller l’actuel ministre des Transports, lui qui a connu la réalité de ce Département à l’époque où dirigeait l’Aviation Civile. Ce dernier doit tout faire pour démanteler le réseau de ces mafieux de son Département qui mettent à péril, son bon fonctionnement. Même si le ministre trouve son compte dans ce que font ces agents véreux, la présence du premier ministre s’impose en vue de s’imprégner de cette situation que déplorent tout le monde, surtout au Foyer de la Maison de la Presse et des Journalistes dont ces derniers on en fait quotidiennement, de leur bureau.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)