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ANALYSE

Cinq remèdes adéquats à la démence en Centrafrique


Alwihda Info | Par Jérémie BEOUROU - 21 Décembre 2013



En Centrafrique, un homme musulman vient d'être lynché par la foule. Crédit photo : Sources
En Centrafrique, un homme musulman vient d'être lynché par la foule. Crédit photo : Sources

Par Jérémie BEOUROU

Il ne fait point de doute que l’un des pires théâtres de violence au monde est aujourd’hui la République Centrafricaine. Pour une fois que l’on parle de ce pays à l’échelle planétaire, ce n’est pas pour évoquer un évènement positif, mais plutôt exhiber des scènes de violence dont le degré ne peut être expliqué que par la démence.

Les causes de cette violence meurtrière et hystérique sont connues de tous. Faisons plutôt des propositions concrètes pour stopper la violence hystérique. Dans l’immédiat, deux actions musclées doivent être engagées simultanément : une action judiciaire couplée avec une action militaire. La solution politique est fonction de la réussite préalable de ces deux actions. Tant qu’une action judiciaire de grande envergure ne sera pas déclenchée, les éléments de l’ex-Séléka et anti-Balaka bénéficieront de l’impunité et continueront de massacrer des Centrafricains. La Représentante Américaine à l’ONU a donné le ton en déclarant à Bangui et Ndjamena qu’aucun des auteurs de ces atrocités n’échappera à la justice.

1. La Cour Pénale Internationale, la communauté internationale et les autorités de la transition doivent décréter immédiatement la fin de l’impunité en Centrafrique :

§ Un mandat d’arrêt international doublé d’une mise à prix de la tête des personnes suivantes : le « pasteur du diable » François Bozizé Yangouvonda, ennemi public national et sous-régional N°1, ses monstres d’enfants Francis Bozizé, Rodrigue Bozizé, Papy Bozizé, Djodjo Bozizé et Socrate Bozizé, pour l’interminable liste des crimes de sang et crimes économiques commis sous leur régime familial et sanguinaire du 15 mars 2003 au 24 mars 2013, et pour tous les crimes de sang qu’ils font encore commettre à grande échelle et à distance, notamment depuis le 05 décembre 2013 par FROCCA et anti-Balaka interposés.

§ Un mandat d’arrêt international doublé d’une mise à prix de la tête des personnes suivantes : les nommés Lévy Yakité « le griot idiot », Stève Mike Yambété « le premier pantin », Bienvenu Marwan Guinon « le second pantin », Zama Javon Papa « la sirène de la haine », Eugène Ngaïkoïsset le « boucher de Paoua », et Olivier Koudémon dit « Gbangouma », en leur double qualité de grands distributeurs publics de machettes devant l’Eternel, et de sinistres géniteurs des groupes de la mort, prétendument « groupes d’auto-défense » COCORA et COAC avant le 24 mars 2013 ; les nommés Lévy Yakité « le griot idiot », Stève Mike Yambété « le premier pantin » Bienvenu Marwan Guinon « le second pantin », Lin Banoukepa « l’avocat pourri et sans saveur », et Joachim Kokaté « l’officier sur internet », Eugène Ngaïkoïsset dit le « boucher de Paoua », Olivier Koudémon dit « Gbangouma », en leur double qualité de géniteurs, de coordonnateurs actuels du FROCCA et des milices Anti-Balaka après le 24 mars 2013.

§ Tous les centrafricains doivent désormais contribuer partout à la recherche des individus précités en commençant par Bozizé ; leurs cachettes et mouvements doivent être signalés aux autorités compétentes. L’opinion doit se rappeler que lorsque Saddam Hussein et Kadhafi avaient été neutralisés, leurs pays ont connu un début de paix et de sécurité. BOZIZE n’est pas le seul, mais l’un des principaux problèmes Centrafricains. Il doit être neutralisé au plus vite.

§ Un mandat d’arrêt international doublé d’une mise à prix de la tête des éléments de l’ex-coalition Séléka : il s’agit de la longue liste d’éléments incontrôlés Séléka, refusant d’être désarmés et d’être cantonnés, et qui ont déjà commis ou commettent encore des crimes de sang et des crimes économiques (pillages et extorsions de biens) à l’endroit du peuple Centrafricain.

2. Attribuer le double statut de « bandits de grand chemin » et « ennemis de la nation Centrafricaine » aux éléments de l’ex-Séléka tout comme aux éléments des milices anti-Balaka. Un ultimatum de deux heures doit être adressé aux milices pour qu’elles désarment et cessent leurs actions criminelles. Passé ce délai, ils doivent être considérés comme des « bandits de grand chemin » et « ennemis de la nation Centrafricaine ». Les deux bandes violentes ont ceci en commun qu’ils perpétuent des crimes atroces à l’endroit des populations Centrafricaines d’une part, et qu’ils sont clairement et résolument engagés dans une sinistre et macabre démarche consistant à rendre le pays ingouvernable et instable, afin d’empêcher l’organisation des élections, pour les éléments de l’ex-Séléka, et d’imposer un retour pourtant impossible de François Bozizé, pour les anti-Balaka. La recherche des anti-Balaka et ex-Séléka et tous leurs complices dans les quartiers doit être lancée dans le pays. On ne veut plus les voir. Trop c’est trop. Y’en a marre ! ! !

3. Une collaboration franche des populations Centrafricaines est nécessaire pour mener à bien le désarmement et la restauration de la sécurité. Chaque citoyen doit dénoncer, aux autorités militaires compétentes (Sangaris et Misca), toute personne civile ou militaire détenant une arme de guerre ou arme blanche (machette, sabre, couteau), et se trouvant dans tel ou tel quartier. De même, dans chaque quartier, les habitants qui se connaissent depuis de longue date peuvent se regrouper autour de leur chef de quartier pour neutraliser les éléments anti-Balaka et ex-Séléka ou toute autre personne précédemment inconnue dans leur quartier.

4. Mener de façon musclée l’opération de désarmement et de cantonnement. Il faut désormais une action militaire au sens pur et sans pitié. Les forces Françaises (Sangaris) et la MISCA doivent désormais boucler tous les quartiers, les uns après les autres, pour y rechercher et arrêter systématiquement les éléments de l’ex-Séléka et anti-Balaka et leurs complices, les désarmer de force, les cantonner, les éliminer physiquement en cas de résistance armée. Le retour de la sécurité est à ce prix.

5. Les éléments de l’ex-Séléka ne doivent plus prendre part au désarmement. Cette opération militaire doit être conduite uniquement par l’opération Sangaris et la Misca. Les éléments Tchadiens tant décriés doivent être désormais répartis dans les différents contingents de la Misca et placés sous l’autorité d’un commandant de nationalité autre que Tchadienne.

Jérémie BEOUROU



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