Congo-Italie : signature des accords de partenariat à Rome

Lors de sa visite de travail à Brazzaville, le 20 juillet 2014, le président du Conseil italien, Mattéo Renzi regrettait qu’il n’y ait pas eu depuis longtemps, de visite officielle de haut niveau entre les autorités congolaises et italiennes. Sa visite à Brazzaville inaugurait de fait une ère nouvelle dans la coopération entre les deux pays. Celle de Denis Sassou N’Guesso à Rome s’inscrit dans le même cadre.

Depuis son arrivée à Rome, le président congolais a déjà eu des entretiens fructueux en tête avec son homologue italien, Sergio Mattarella, ainsi qu’avec le président du conseil italien, Mattéo Renzi. Au terme de ces entretiens, les deux pays ont signé d’importants accords de partenariat qui marquent la concrétisation des projets communs entre l’Italie et le Congo, ainsi que le renforcement de leur partenariat.

A l’issue de la rencontre entre Denis Sassou N’Guesso et Mattéo Renzi, les deux gouvernements ont du reste signé six accords de coopération portant sur les secteurs des infrastructures, de l’eau et l’électricité, de l’agriculture et l’élevage, de la construction des nouveaux logements, et du réaménagement du chemin de fer Congo-océan (CFCO).

Par ailleurs, un accord conclu avec la multinationale ENI permettra la construction d’une plus grande unité de production d’électricité et de gaz à Pointe-Noire, avec l’objectif de faire passer la capacité de l’usine actuelle de Côte Matève de 300 à 450 mégawatts. ENI prévoit d’ailleurs de commercialiser son excédent de gaz à des compagnies chinoises implantées dans l’exploration de la potasse au Congo.

Le séjour italien de Denis Sassou N’Guesso a été marqué ce 27 février par des échanges avec le Maire de Rome et la visite du FIDA, après une projection du film sur les futurs logements sociaux de Kintelé.

Rappelons que l’Italie et le Congo ont tissé des liens de coopération diplomatique depuis 1968. Cette coopération a été élargie depuis 2012 aux domaines des infrastructures, de la culture et du sport. C’est en 2014, avec la visite d’Etat du premier ministre Renzi, à Brazzaville que ces liens ont connu un essor remarquable. La signature de deux accords de coopération portant sur le renouvellement des réserves pétrolières congolaises et la valorisation du gaz, puis sur l’augmentation de la part locale dans les activités pétrolières au Congo avait couronné la visite de Mattéo Renzi au Congo. Un mémorandum économique pour la construction d’un quartier moderne à Kintélé avait également été conclu, entre les deux parties, à la faveur de cette visite.

Dans l’optique du réchauffement de la coopération congolo-italienne, une quarantaine d’hommes d’affaires italiens ont séjourné à Brazzaville, du 25 au 27 janvier dernier, pour identifier les secteurs clés, à travers lesquels les deux pays pourraient intensifier leurs échanges économiques et commerciaux, au delà du secteur stratégique des hydrocarbures où l’on note déjà la présence très forte du groupe italien ENI, deuxième opérateur pétrolier au Congo, après le français Total EP. Cette délégation était conduite par le vice-ministre italien en charge du développement économique, Carlo Calenda.

Cette démarche exploratoire des opérateurs italiens dans la capitale congolaise avait mis en évidence le potentiel important de coopération entre l’Italie et le Congo, y compris pour les petites et moyennes entreprises italiennes.

Les autorités congolaises quant à elles sont conscientes de la nécessité de doubler d’efforts pour améliorer le climat des affaires dans leur pays, en vue de faciliter et favoriser les nouveaux investissements.