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INTERNATIONAL

Congo-RDC: un climat politique apaisé par la rencontre Sassou-Kabila à Kinshasa


Alwihda Info | Par Jonas Mvouanzi - 22 Septembre 2014


Œuvrer davantage au raffermissement des liens d'amitiés et de coopération, c'est l'engagement pris par Denis Sassou N'Guesso et Joseph Kabila de la République démocratique du Congo au terme de la visite de travail de 24 heures effectuée par le président congolais à Kinshasa, le 19 septembre dernier.


La visite de Denis Sassou N’Guesso à Kinshasa s’inscrivait dans le cadre du « renforcement des relations de fraternité et de coopération qui existent entre la République du Congo et la République démocratique du Congo », tel que l’exprime le communiqué ayant marqué la fin de cette visite. Mais, elle est aussi la première du président congolais à Kinshasa, depuis le début, à Brazzaville, de l’opération de police baptisée « Mbata y a Bakolo » (la gifle des aînés en Lingala), en avril dernier.

Destinée à lutter contre la criminalité dans les grandes villes congolaises et contre l’immigration clandestine, cette opération a entraîné le refoulement vers leur pays, de beaucoup d’étrangers en situation irrégulière au Congo, dont des Congolais de la RDC.

Du côté de Kinshasa, les commentaires ont été souvent malveillants dans les médias et les réactions souvent virulentes chez les hommes politiques, où certains ont craint une crise diplomatique entre les deux pays dont les capitales sont les plus proches au monde et dont les liens séculaires sont plus que fraternels. La compréhension erronée qui a conduit à l’interprétation dévoyée de cette opération a été associée à la dramatisation en boucle de ce que le jargon policier qualifie de « bavure », chez certains Kinois.

Aussi, les deux chefs d’Etat ont-ils instruit leurs experts aux fins d’examiner « les modalités pratiques de la reprise du commerce transfrontalier entre les deux pays ». Les mêmes experts ont reçu mission de « proposer les modalités de coopération entre les deux pays en matière de lutte contre la criminalité urbaine dans les grandes villes des deux pays ». Ils devront également « constituer une commission mixte d’enquête sur les allégations de violation des droits de l’homme ayant émaillé les opérations d’expulsion de la République du Congo, des ressortissants de la République du Congo ».

L’humeur joviale de Denis Sassou N’Guesso et Joseph Kabila Kabangé, la chaleur et l’enthousiasme qui ont caractérisé la rencontre entre les deux chefs d’Etats au palais de la Nation, à Kinshasa, devraient suffire à décrisper l’atmosphère entre les deux peuples.

Certes, les propos entendus, les images trafiquées et diffusées, le mensonge débité ne seraient pas immédiatement extirpés des mémoires des uns et des autres. Mais, il faut voir en cette rencontre au sommet, le signe que les hautes autorités des deux pays n’avaient pas la compréhension volontairement tronquée que les médias, les députés et d’autres politiques de Kinshasa ont donné la volonté de Brazzaville d’assurer la sécurité à tous ceux qui habitent le Congo.

Ainsi, les politiques qui avaient pris le bâton hier, devraient plutôt tenir la carotte, aujourd’hui, pour calmer les esprits qu’ils ont échauffés, avec des déclarations tapageuses et guerrières. Les médias qui avaient enflammé l’atmosphère devraient jouer aux sapeurs pompiers, pour la même cause.

Il s’agit pour les uns et les autres de prendre le relais des deux chefs d’Etat respectif, pour que, réciproquement, les deux peuples ne nourrissent nullement de rancune ou de rancœur les uns contre les autres. Car, l’Unesco le dit, je cite : «Les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix».



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)