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AFRIQUE

Côte d'Ivoire : la consommation d'une bouillie de maïs contaminée fait 9 morts (gouvernement)


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 21 Septembre 2023


L'utilisation abusive et anarchique des pesticides, et la mauvaise manipulation de ces pesticides, y compris la réutilisation des contenants sont à l’origine de ce drame.


Côte d'Ivoire : la consommation d'une bouillie de maïs contaminée fait 9 morts (gouvernement)
Le directeur de cabinet du ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Dr Aka Charles Koffi, a animé une conférence de presse, le 20 septembre 2023, en vue d’éclairer la lanterne des populations sur la crise sanitaire qui fait vent, depuis le 17 septembre 2023, à Niangban (Djebonoua), situé à 27 kilomètres de Bouaké.

Au total, 71 cas dont 9 décès ont été enregistrés uniquement chez les enfants de moins de 15 ans, à la suite de la consommation de la bouillie de maïs.

Quatre des enfants décédés viennent de la famille où la bouillie de maïs a été préparée. Selon le conférencier, « en résumé, il s’agit d’une forte suspicion de toxi-infection alimentaire collective, suite à une consommation de bouillie de maïs contaminée par les herbicides », a-expliqué Dr Aka Charles Koffi.

Poursuivant ses propos, le deuxième patron de la santé a ajouté que le phénomène aurait débuté à la suite de la consommation de bouillie de maïs, le vendredi 15 et le samedi 16 septembre 2023. Les premiers patients, précise-t-il, ont présenté une gastroentérite non fébrile et des convulsions, le 17 septembre 2023 aux environs de 4 heures du matin.

Alerté par cette situation, le ministère en charge de la santé a, avec empressement, dépêché, dans ce village, une équipe composée de professionnels en vue de faire des investigations, et de procéder à une veille communautaire. « L’inspection de la chambre où est stocké le maïs ayant servi à la préparation de la bouillie, a permis de découvrir trois bidons d’herbicide et de la farine de maïs étalée pour séchage.

A ce jour, deux patients sont hospitalisés au CHU de Bouaké et sont pris en charge gratuitement, et une équipe de veille a été mise en place dans le village, pour une détection rapide des cas et leur transfert immédiat au CHU de Bouaké.

Des prélèvements des sécrétions des patients (vomissures, urines, sang, sueur, selles), ainsi que des aliments consommés ont été acheminés à l’INHP et transférés dans des laboratoires compétents pour analyses approfondies », a indiqué le directeur de cabinet. Dr Aka Charles a vivement rassuré l’opinion publique, qu’à ce jour, la situation est stable et aucun nouveau cas n’a été enregistré depuis 48 heures dans le village.

La surveillance communautaire se poursuit, ainsi que la sensibilisation des populations de Djebonoua, sur les risques liés à l’utilisation des pesticides. Aussi, il a interpelé la population de la recrudescence de ce fléau dans le pays. « Ces dernières années, une récurrence des épisodes de toxi-infection alimentaire collective (TIAC) a été notée en Côte d’Ivoire entrainant des décès.

Depuis le début de l’année 2023, 5 épisodes de TIAC ont été détectés avec 131 cas dont 32 décès, soit une létalité de 24,4%. »

Pour le directeur de cabinet du ministère de la "Vie", les facteurs explicatifs de la récurrence de ces toxi-infections alimentaires sont l’insuffisance d’hygiène alimentaire dans les ménages et dans les établissements de restauration collective, l’utilisation abusive et anarchique des pesticides et la mauvaise manipulation de ces pesticides y compris la réutilisation des contenants.

Le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle a tenu à rassurer les populations que toutes les dispositions sont prises par le gouvernement, pour la gestion de cet épisode de TIAC, avant de les inviter au respect strict des mesures d’hygiène alimentaire.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)