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Déclaration relative à la 6eme Réunion du Groupe International de Contact (GIC) sur la Rca


Alwihda Info | Par Bertin BEA - 19 Novembre 2014


Le Bureau Politique du KNK salue et apprécie, à sa juste valeur, cette position réaliste du GIC qui rejoint les précédentes préconisations des Chefs d’Etat de la CEEAC réunis à Malabo (GUINEE EQUATORIALE) en marge du Sommet de l’Union Africaine en date du 27 Juin 2014, de la Communauté Saint – Egidio, de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI), du Centre du Dialogue Humanitaire (CDH), de l’Union Européenne, des Nations Unies etc.


Communiqué N°______/KNK/BP/SG.14


La capitale centrafricaine a abrité en date du 11 Novembre 2014, la 6e Réunion du Groupe International de Contact (GIC) consacrée à la crise multidimensionnelle que traverse notre pays depuis plus d’un an.
A l’issu des travaux, l’un des participants à cette réunion, en la personne de Mr Abdoulaye BATHILY, Représentant du Secrétaire Général des Nations Unies pour l’Afrique Centrale et Co-Médiateur dans la crise centrafricaine, a livré, à la presse internationale, les conclusions majeures de cette ayant trait à :

• La fixation de la date du Forum de Réconciliation Nationale prévu pour le 15 Janvier 2015 avec la participation de tous les acteurs de la crise centrafricaine ;
• L’officialisation du calendrier des scrutins présidentiel et législatifs couplés en Juin 2015 pour le premier tour et en juillet 2015 pour le second tour.
Après analyse des deux points énumérés ci – dessus, le Bureau Politique du KNK rend publique la déclaration qui suit :
1) SUR LE FORUM DE RECONCILIATION NATIONALE
Depuis le début de cette crise, le Bureau Politique du KNK a, de façon constante, défendu et affirmé son attachement à la tenue d’un Dialogue Inter – Centrafricain Inclusif, comme meilleure voie de résolution durable de la crise centrafricaine.

Par conséquent, le Bureau Politique du KNK se réjouit de la décision prise par le GIC au sujet de ce Forum de Réconciliation Nationale devant regrouper tous les acteurs de la crise.

Le Bureau Politique du KNK salue et apprécie, à sa juste valeur, cette position réaliste du GIC qui rejoint les précédentes préconisations des Chefs d’Etat de la CEEAC réunis à Malabo (GUINEE EQUATORIALE) en marge du Sommet de l’Union Africaine en date du 27 Juin 2014, de la Communauté Saint – Egidio, de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI), du Centre du Dialogue Humanitaire (CDH), de l’Union Européenne, des Nations Unies etc. Est – il besoin de rappeler l’appel du Pape François 1er lors de la messe, place Saint-Pierre en date du 14 Septembre 2014 au Vatican : " Que la violence cède le pas le plus rapidement possible au dialogue, que les parties opposées laissent de côté les intérêts particuliers et œuvrent pour que chaque citoyen, quelle que soit son ethnie ou sa religion, puisse coopérer à l'édification du bien commun." Fin de citation.
Le Bureau Politique du KNK constate l’abandon du Dialogue à la base, censé se dérouler dans les différentes Préfectures du Pays. Le mauvais climat sécuritaire qui prévaut dans l’arrière pays a sans nul doute pesé dans le revirement de la Communauté Internationale et des Autorités de la Transition.
2) SUR L’OFFICIALISATION DU CALENDRIER ELECTORAL
Proposé par l’Agence Nationale des Elections (ANE), le calendrier des scrutins présidentiel et législatif a été validé par le GIC sans la concertation avec les Partis Politiques qui sont les premiers concernés dans la tenue des consultations électorales à venir. Une telle attitude de marginalisation voire d’exclusion des forces politiques ne peut que susciter de multiples interrogations.
En outre, les mois de Juin et Juillet ainsi retenus correspondent exactement aux périodes de précipitations pluvieuses qui rendent inaccessibles une grande partie du pays. C’est d’ailleurs au regard des contraintes d’ordre climatique et du mauvais état de nos routes que la plupart des consultations électorales ont toujours été organisées en saison sèche c'est-à-dire, à compter du mois de Novembre jusqu’au mois d’Avril.
3) SUR LE CLIMAT SECURITAIRE
Déployée en application de la résolution 2149 sous le chapitre 7 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, la Mission Intégrée Multidimensionnelle de Stabilisation des Nations Unies en Centrafrique (MINUSCA) avait pour mission : protéger la population, appuyer le processus politique et contribuer à la restauration de l’Etat.
A l’heure actuelle, force est de constater qu’en dépit de l’effectif des forces onusiennes (près de 12.000 hommes) et des moyens matériels qu’elles disposent, l’insécurité se métastase aussi bien à Bangui que dans l’arrière pays comme en témoignent les affrontements inter – communautaires d’Octobre dernier, l’enlèvement d’un prêtre de nationalité polonaise, de nombreux cas de braquages, etc.
Depuis quelques jours, les rebelles de l’Ex – coalition SELEKA basés aux Camps BEAL, BSS et RDOT, toujours en possessions de leurs arsenaux militaires, continue de paralyser une partie de la ville de Bangui aux motifs du non – versement de leurs primes d’alimentation.
De son coté, l’ancien bras droit de BABA – LADE, l’inébranlable Ali NDARASSA sème la terreur dans les provinces principalement à Bambari sous le regard complices des forces Sangaris et de la MINUSCA.
Dans un contexte de quasi – généralisation de l’insécurité, comment peut – on envisager sérieusement et raisonnablement la tenue des élections sans qu’il soit procédé au désarmement des groupes armés non conventionnel ?
En outre, il y’a bien lieu de s’interroger, une fois de plus, sur les motifs qui sous – tendent le non réarmement des FACA en vue de leur implication dans le processus de sécurisation du pays ?
C’est en considération de ce qui précède que le Bureau Politique du KNK :
1) Marque son adhésion à la tenue du Forum de Réconciliation Nationale prévue en Janvier 2014 avec la participation de tous les acteurs de la crise centrafricaine ;
2) Exhorte Son Excellence Denis SASSOU N’GUESSO, Président de la République du Congo et Médiateur Internationale dans la crise centrafricaine à veiller personnellement sur le strict respect du caractère inclusif de ce Forum de Réconciliation Nationale, condition indispensable du Règlement de cette crise ;
3) Demande à la Médiation Internationale d’ouvrir une concertation avec l’ensemble des acteurs politiques et sociaux en vue de déterminer les nouvelles dates des prochains scrutins présidentiel et législatifs ;
4) Réitère l’exigence relative à l’impérieuse nécessité de l’implication des FACA dans le processus de sécurisation de notre pays.

Fait à Bangui le 19 Novembre 2014


Pour le Bureau Politique
Bertin BEA



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