Djibouti: Deuxième tentative de coup contre le Président

Plusieurs arrestations au sein de l'armée djiboutienne à la suite d'une deuxième tentative de coup d'état déjoué contre le chef de l'état djiboutien. Comme exactement la tentative du coup d'état de juillet dernier, le pouvoir en place préfère extrapoler sur les circonstances cette fois ci d'une tentative de l'assassinat du président survenue à l'aéroport au vu et au su des témoins oculaires. Pour minimiser l'incident, les autorités djiboutiennes parlent d'un caporal déréglé qui a ouvert le feu et qu'il est arrêté. Mais des organisations djiboutiennes de défense des droits de l'homme indiquent que la chasse à l'homme contre les officiers supérieurs se poursuit et s'inquiètent d'une éventuelle purge au sein de l'armée.
Le président djiboutien est en baisse de popularité et il fait face à un groupe de cadres militaires qui le tient pour responsable de la détérioration de la situation alarmante dans le pays. 
Le président djiboutien va certainement exploiter ces événements d'insurrection pour arrêter et exécuter des personnes qu'il estime gênantes. Plusieurs arrestations au sein de l'armée auraient été opérées et la ville est quadrillée par les forces de l'ordre.

Djibouti est dirigé depuis1999 par les très contesté Ismail Omar Guelleh. Il est réélu en 2005, puis, après une modification de la Constitution, en 2011. Des manifestations, qui protestent contre la misère des habitants malgré le développement du pays, sont réprimées au début de 2011.

L'indépendance de Djibouti est proclamée le 27 juin, avec la naissance de la République de Djibouti. Son premier président est Hassan Gouled Aptidon qui instaure rapidement un système de parti unique.

 

A partir de 1991, une guerre oppose le gouvernement au Front pour la restauration de l’unité et la démocratie (FRUD), dirigé par Ahmed Dini, figure emblématique de l'opposition djiboutienne. Après le premier revers, l'armée reprend le contrôle du territoire en 1994. C'est alors qu'un traité est signé entre une partie du FRUD et le gouvernement djiboutien. Une partie plus radicale du FRUD a accusé le gouvernement de n'avoir pas respecté les accords de paix et a décidé de reprendre le maquis. Plusieurs fois des violents affrontements avec l'armée djiboutienne ont été signalés. Le président djiboutien Ismail Omar Guelleh accuse la France d'entretenir des rapports avec des leaders de l'opposition et accuse 

certains pays de soutenir militairement le Frud qui a accentué ces derniers mois ses attaques contre les forces armées.