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AFRIQUE

Djibouti‬ : Un journaliste d'opposition sauvagement battu lors de son arrestation comme en détention


Alwihda Info | Par Huno Djibouti - 9 Août 2014



Mohamed Ibrahim Waïss (Photo : LVD)
Mohamed Ibrahim Waïss (Photo : LVD)
Le journaliste de La Voix de Djibouti (LVD), Mohamed Ibrahim Waïss, arrêté par la police hier 8 août 2014 vers 13 heures à Balbala Hayabley, en banlieue de la capitale djiboutienne, alors qu’il couvrait une manifestation de militants de l'Union pour le Salut National (USN), principale plate-forme de l'opposition et a été sauvagement battu lors de cette énième arrestation depuis 2011. Il a aussi été battu après son placement en garde à vue au Commissariat de police de Hodan à Balbala. Il a notamment été touché à l’œil et au dos et souffre beaucoup. Sans accès à un médecin. Son avocat, Maître Zakaria Abdillahi Ali, président de la Ligue djiboutienne des droits humains (LDDH), n’a pas encore pu avoir accès à lui.
 
Le journaliste a été interpellé, détenu et victime de violence policière à plusieurs reprises ces dernières années, atteintes que Reporters Sans Frontières (RSF) a, à chaque fois, dénoncées.
 
Lire la réaction de RSF à l’arrestation du journaliste Mohamed Ibrahim Waïss sur ce lien : http://fr.rsf.org/djibouti-rsf-demande-la-liberation-08-08-2014%2c46779.html
 
Le codétenu du journaliste, l’étudiant Omar Hassan Waberi, a lui aussi été battu à l’arrestation et maltraité par la police de Hodan lors de sa garde à vue. Comme il l’a déjà été à trois reprises aux mains de cette même police depuis 2013.
 
Les deux autres personnes interpellées en même temps que le journaliste et l’étudiant ont été, elles, relâchées en cours de route vers le Commissariat de police de Hodan.
 
Ces nouvelles arrestations interviennent à un moment où la coalition des partis djiboutiens d’opposition, l’Union pour le salut national, et le pouvoir ont repris le dialogue politique et réaffirment l’un et l’autre leur volonté d’aboutir à un accord de sortie de crise. Elles pourraient être de nature à remettre en question le fragile dialogue en cours entre le régime du président Guelleh et l'opposition alors que la situation politique est bloquée à Djibouti depuis les élections législatives de février 2013 qui ont vu la victoire contestée du Rassemblement populaire pour le Progrès (RPP), le parti du président Guelleh, en poste depuis mai 1999.



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