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INTERNATIONAL

Haïti : vagues de violence et condamnation du Conseil de sécurité


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 12 Mars 2024



Les membres du Conseil ont exhorté les gangs armés à « cesser immédiatement leurs actions déstabilisatrices » et ont réitéré l'appel pour que « les auteurs de ces actes odieux soient traduits en justice », selon une déclaration publiée à la suite d'un briefing, par la représentante spéciale du secrétaire général et cheffe du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH).

Dans cette déclaration, les 15 membres du Conseil ont réitéré leur ferme condamnation de l'augmentation de la violence, des activités criminelles, des déplacements massifs de civils et des violations des droits humains qui compromettent la paix, la stabilité et la sécurité d'Haïti et de la région.

Il s'agit notamment d'enlèvements, de violences sexuelles et sexistes, d'exécutions illégales et du recrutement d'enfants par des groupes armés et des réseaux criminels, ont déclaré les membres du Conseil.

Se déclarant gravement préoccupé par les flux illicites d'armes et de munitions vers Haïti, qui demeurent un « facteur clé d'instabilité et de violence », le Conseil de sécurité a appelé les États membres à mettre en œuvre les embargos sur les armes existantes.

Les quinze ont condamné, « avec la plus grande fermeté », les attaques menées par des bandes armées contre les principales prisons du pays et d'autres infrastructures essentielles, qui ont permis à des chefs de bande et à d'autres prisonniers de s'échapper, et ont exprimé leur profonde inquiétude face aux menaces inacceptables de violences ciblées contre la police et les membres du gouvernement.

Ils ont également exprimé leur attente et leur espoir que la mission multinationale de soutien mandatée par le Conseil, créée à la demande du gouvernement haïtien pour faire face à la crise actuelle, soit déployée « dès que possible ». La situation sécuritaire chaotique devient de plus en plus dangereuse, selon Philippe Branchat, chef de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) des Nations Unies en Haïti.

À l'heure actuelle, plus de 160 000 personnes sont déplacées dans la région métropolitaine de Port-au-Prince et l'agence des Nations unies pour les migrations s'inquiètent des conséquences de la flambée de violence provoquée par les gangs qui a débuté fin février.

Le pillage du port principal, où la grande majorité des marchandises et des produits sont transportés, a mis en danger 300 conteneurs d'aide vitale, a déclaré le Bureau humanitaire des Nations Unies, OCHA, dans son dernier rapport de situation. L'agence a déclaré qu'un « nombre indéterminé de conteneurs de nourriture et d'articles non alimentaires ont été fracturés » et que des efforts sont entrepris pour protéger les fournitures humanitaires.

Le terminal Varreux, où est stockée la majorité du carburant du pays, a été « bloqué par des gangs », ce qui fait craindre une pénurie imminente de carburant, a indiqué l'OCHA.

Alors que les agences de l'ONU tentent d'atteindre les personnes dans le besoin, un accès sécurisé est nécessaire ainsi qu'un soutien aux hôpitaux qui font face à des pénuries d'approvisionnement et qui traitent actuellement des patients blessés par balle dans la région de Port-au-Prince, a déclaré le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric.

« Il est essentiel que nous soutenions le peuple haïtien d'une seule voix afin de trouver rapidement une solution dirigée par les Haïtiens à la grave crise actuelle », a déclaré M. Dujarric.

Le secrétaire général continue d'appeler les gouvernements et les parties prenantes à se mettre d'accord sur des mesures immédiates pour arrêter la détérioration continue de la situation en Haïti et pour faire avancer le processus politique qui mènerait à des élections, a ajouté le porte-parole de l'ONU.




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