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ACTUALITES

Hollande appelle ses paires africains à ne pas s"accrocher au pouvoir


- 28 Novembre 2014



Le président français appelle les dirigeants africains à tirer les leçons de la chute de Blaise Compaoré et à ne pas s’accrocher au pouvoir. Francois Hollande a déclaré que ce soulèvement populaire souligne la nécessité de respecter la constitution. Lors d'un entretien accordé à France 24, TV5 Monde et Radio France Internationale, à deux jours d'un sommet de la Francophonie à Dakar, le chef de l'Etat français s'est prononcé sur le départ fin octobre du président du Burkina Faso Blaise Compaoré, sous la pression populaire. Cette destitution pouvait "servir de leçon à beaucoup de chefs d'Etat, et pas seulement en Afrique. On ne change pas l'ordre constitutionnel par intérêt personnel", a-t-il lancé. Blaise Compaoré, qui avait l'intention de réviser la Constitution pour se présenter à la présidentielle de 2015, a été chassé du pouvoir le 31 octobre par une mobilisation populaire. Et M. Hollande a rappelé qu'il avait mis en garde M. Compaoré, et lui avait même écrit pour lui proposer son soutien pour qu'il puisse prendre des responsabilités internationales en acceptant de quitter le pouvoir dans son pays. M. Hollande a rappelé la nécessité de respecter les constitutions, au moment où les dirigeants de plusieurs pays africains sont tentés de modifier la Constitution pour rester au pouvoir - la République Démocratique du Congo, le Congo, ou le Rwanda. "Quand on fait voter des peuples pour des Constitutions à travers des référendums, on ne peut pas les modifier impunément. Quand un chef d'Etat reste plusieurs mandats de suite, et qu'à un moment il est fixé une limite d'âge ou il est fixé un nombre de mandats qui ne peut pas être dépassé, il ne peut pas en être décidé autrement. C'est ce qui s'est passé au Burkina", a-t-il insisté. Et concernant les pays où les dirigeants peuvent rester en place sans restriction constitutionnelle de durée - tels que le Tchad, le Cameroun, le Gabon ou le Togo -, M. Hollande estime que dans ce cas, il convient de s'assurer d'élections "libres, plurielles et démocratiques". Il a réaffirmé que la France n'est pas en tutelle des pays africains. "Je n'ai jamais conçu le rapport avec les chefs d'Etat africains dans le cadre d'une espèce d'influence de domination ou de soumission (...). C'est totalement contraire à ma conception des rapports entre la France et l'Afrique."



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