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TCHAD

Importation massive de riz stockés : Le Tchad perd des milliards par an


Alwihda Info | Par Barra Lutter King - 28 Janvier 2024


Le Tchad est l'un des pays qui consomment le plus de riz importé, estimé à plus de cent mille tonnes par an, ce qui représente une énorme perte pour l'économie du pays. Pourtant, malgré le manque de terres cultivables et de main-d'œuvre, cette situation n'est pas due à une nation flemmarde.


Importation massive de riz stockés : Le Tchad perd des milliards par an
Le riz est la troisième céréale la plus cultivée au monde après le blé et le maïs. Il occupe donc une place importante dans les habitudes alimentaires des ménages et des restaurants au Tchad, étant ainsi la quatrième céréale la plus consommée dans le pays. Cependant, il est indéniable que le riz fabriqué au Tchad est absent du marché en raison d'un manque de transformation et qu'il est vendu sous sa forme traditionnelle à un prix bien plus élevé que celui provenant d'ailleurs. Pourtant, le Tchad dispose d'énormes superficies pour produire du riz.
   
Terre en abondance
 
En effet, il existe des centaines d'hectares de terres sablo-argileuses propices à la culture du riz dans les régions du Mayo-Kebbi, du Mandoul et de la province du Tandjilé. La zone de Laï produit même des centaines de milliers de tonnes chaque année qui sont ensuite acheminées dans tout le pays.
 
Selon les chiffres fournis par la Direction des Statistiques Agricoles (DSA), le Tchad produit entre trois cents et quatre cents tonnes par an sur une superficie totale d'environ deux cent cinquante mille hectares. Malheureusement, la production locale ne suffit pas à satisfaire la demande de la population. Selon les statistiques, le pays dépense chaque année dix milliards de FCFA pour l'importation de riz transformé. Une somme qui pourrait être utilisée pour stimuler la production de riz local. Le pire dans tout cela est que la culture du riz se fait encore principalement de manière traditionnelle, avec des outils à traction humaine ou animale tels que la houe, la daba et la charrue. Malgré l'existence d'une culture contre-saison avec un système d'irrigation.
 
Malheureusement, cette technique rudimentaire ne permet pas une grande production et le problème de transformation locale reste entier. Il est donc essentiel que le Ministère de la Transformation et de la Production Agricole ainsi que ses partenaires réfléchissent à des solutions alternatives. Le Tchad dispose en effet de milliers d'hectares inexplorés qui pourraient être exploités pour remédier à cette dépendance vis-à-vis du riz importé massivement.
 
Il est alors clair que le Tchad perd des milliards chaque année en important massivement du riz stocké alors même qu'il dispose des ressources nécessaires pour produire son propre riz localement. Il est crucial que les autorités compétentes mettent en place des mesures incitatives afin de développer davantage cette filière agricole et ainsi contribuer au développement économique du pays tout en réduisant sa dépendance alimentaire vis-à-vis des importations coûteuses.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)