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INTERNATIONAL

L’Afrique et l’Asie mènent une initiative mondiale visant à diversifier les produits de base


Alwihda Info | Par CORAF - 19 Janvier 2019



Des organisations agricoles de grandes envergures en Afrique et en Asie ont uni leurs forces afin de lancer une initiative audacieuse visant à créer une nouvelle industrie de taille, dans le but de ramener certains aliments dit « Smart Food » au rang des denrées de base. Le ciblage de ces produits de base apporte les prémices pour générer des impacts majeurs sur la santé et le système agroalimentaire. La réunion inaugurale et la signature des accords par les plus grandes associations d’agriculteurs d’Afrique et d’Asie ont eu lieu le 13 janvier 2019.

Le point culminant en a été la formation du Conseil exécutif de Smart Food, dirigé par l’Association Asie-Pacifique des institutions de recherche agricole (APAARI), le Forum pour la recherche agricole en Afrique (FARA), le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (CORAF), le Réseau d’analyse des politiques relatives à l’alimentation, à l’agriculture et aux ressources naturelles (FANRPAN) en collaboration avec l’Institut international de recherche sur les cultures des zones tropicales semi-arides (ICRISAT) qui ont lancé en 2013, l’Initiative « Smart Food ».

Ce partenariat s’inscrit dans un nouvel effort visant à apporter une contribution majeure aux objectifs de développement durable (ODD). L’approche consiste à mettre l’accent sur la diversification des produits de base. Étant donné que les aliments de base constituent généralement 70% du repas et sont souvent consommés trois fois par jour, leur diversification peut avoir un impact considérable sur la lutte contre la malnutrition et la pauvreté, ainsi que sur la gestion du changement climatique et de la dégradation de l’environnement. Cela contribuera aux ODD pour lutter contre la pauvreté et la faim (ODD 1 et 2), pour une consommation et une production responsables (ODD 12), ainsi que pour une adaptation au changement climatique (Objectif 13). L’approche adoptée inclura l’égalité des sexes (ODD 5) et l’action par le biais de partenariats (ODD 17).

Points de vue des membres du Conseil Exécutif de Smart Food:

«Je vois comment on peut faire de Smart Food un nom familier. Nous devons établir des liens et des synergies avec d’autres programmes existants tout au long de la chaîne de valeur. Le renforcement des capacités sera une opportunité, en particulier en adoptant une approche holistique de l’alimenta- tion intelligente où les questions de nutrition/santé, d’environnement et de bien-être des agriculteurs peuvent être abordées.» - Dr Ravi Khetarpal, Secrétaire Exécutif, APAARI.

«Nous voyons l’histoire se dérouler devant nous, car c’est ainsi que de grandes choses émergent. Smart Food répond au désir de voir le pouvoir de la science se traduire dans la réalité. Je suis heureux que Smart Food soit maintenant institutionnalisé. Le FARA est enthousiaste à l’idée de coopérer dans ce sens et de tenir ce partenariat pour responsable de son succès.» - Dr Yemi Akinbamijo, Directeur Exécutif du FARA.

«Cette approche est une réponse appropriée aux grands enjeux mondiaux actuels. Nous voulons rajouter un plus aux grandes cultures, pas les changer. Passer des trois grandes cultures de base (riz, blé et maïs) à cinq , puis sept , est un objectif important. Maintenant, nous devons passer du discours à la réalité. Les besoins en matière de nutrition et d’adaptation au changement climatique sont essentiels à cet égard, et c’est ce qui est au cœur de Smart Food. Les cultures vivrières intelligentes ont été négligées pour des raisons autres que leur valeur, car elles sont intrinsèquement nutritives et adaptables à divers systèmes agricoles. Nous devons promouvoir ces valeurs inhérentes.» - Dr Abdulai Jalloh, Directeur de la Recherche et de l’Innovation, CORAF.

«Smart Food est une idée noble, nouvelle et bien pensée. Les principales denrées de base ne sont pas arrivées là où elles se trouvent par accident. Il y a des avantages et une viabilité financière, mais cette viabilité varie selon les différents acteurs de la chaîne de valeur. Nous devons tirer les leçons de ces succès et assurer la viabilité financière. S’engager avec les grands acteurs contribue à faire de ce projet une réalité pour le bénéfice des petits exploitants agricoles et de l’environnement.» - M. William Asiko, membre du Conseil d’administration, FANRPAN.

«Ce nouveau partenariat renforce les collaborations entre l’Asie et l’Afrique et peut ouvrir des opportunités d’unir leurs forces à n’importe quel point de la chaîne de valeur, des consommateurs aux transformateurs, des chefs cuisi- niers aux agriculteurs, chercheurs et autres». - Dr Peter Carberry, Directeur Général de l’ICRISAT.



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