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ACTUALITES

L’Armée Nationale Djiboutienne, une Institution qui punit le mérite


Alwihda Info | Par Saad Ali Awaleh - 26 Novembre 2015


Toutes les jeunes Officier attendent impatiemment la chute de ce régime et l’instauration d’un état de droit et respecté.



Les forces armées ont depuis longtemps cessé d’être cette institution indispensable à la vie d’un Etat moderne. Pour devenir un instrument au service d’un régime qui en fait ce qu’il veut dans son agitation désespérée destinée à assurer sa survie. Rien ne fonctionne normalement dans ce qui reste de l’Armée Nationale.
Le mérite et la valeur professionnelle sont relégués aux oubliettes. Pire, ces atouts, qui sont récompensés dans toute organisation qui se respecte, constituent ici un handicap. Ils attirent la méfiance de la hiérarchie et finissent par coûter cher à ceux qui en sont soupçonné. La compétence devient malchance, le positif se transforme en négatif,….et le premier se relègue en dernier.
Il s’est opéré un tel renversement des valeurs dans l’armée que les meilleurs n’y ont plus leur place. Et les meilleurs sont généralement les plus jeunes dont le niveau culturel, d’étude et la formation professionnelle sont tout à fait satisfaisants, si satisfaisants qu’ils n’ont rien à envier aux cadres des armées les plus avancées du monde qu’ils ont d’ailleurs souvent côtoyé dans les académies. L’Ecole spéciale Militaire de Saint-Cyr en France, Académie Royale Militaire de Meknes au Maroc,Ecole Nationale de l'Administration Pénitentiaire(ENAP) ,centres américains d’instruction militaire ou technique etc…..nombreuses prestigieuses écoles reçoivent nos jeunes officiers, sur concours ou non !
Malheureusement, l’enthousiasme initial retombe dès le retour au pays , pour céder la place à une profonde déception .Le jeune officier atterrit dans une institution aux antipodes de ce qu’il a imaginé , ou la vie est réglée par des considérations bassement claniques (ethnies) et ou la capacité à plaire au chef à se mouler dans le ‘’système’’(tendre l’oreille et balancé les collègues) comme on dit , avec ce que cela suppose de dégradation et d’avilissement , prime la compétence et le sérieux .Très vite , le jeune cadre , qui continuera à porter ses galons d’Aspirant ou Sous-Lieutenant , se rendra compte que sa formation pointue n’ a pas sa place ici .
Il s’est trompé de porte , et l’éventail du choix qui lui reste n’est pas vaste: se soumettre ou se démettre. Ce qui revient, dans un cas comme l’autre, à accepter d’avoir échoué. Le rêve est brisé d’une belle carrière au service de la patrie dans une institution respectable et respectée.
Cependant en dépit de ces conditions particulièrement décourageantes, malgré l’emprise du système, tous ne partent pas ni ne se renient pas, il a même beaucoup qui décide de lutter à l’intérieur dans l’espoir de changer les choses par l’exemple. Exemple de rigueur, de compétence mais aussi exemple d’amour pour la patrie et l’humanité. Ceux-là soutiennent un pari difficile aux risques énormes. Car ils rappellent comme ça devait être et cela gêne beaucoup, ne serait-ce que par leur seule présence. Ils se retrouvent vite dans le collimateur et font connaissance avec la seule compétence des hommes du ‘’système’’ : Sanctions arbitraires, pas d’avancement, brimades, suspension de salaire, arrêt à domicile, déconsidération etc….tous les moyens sont bons pour abattre ces ‘’têtes brulées’’ qui ont dit non au ‘‘système’’. Et ainsi punir le mérite.
Toutes les jeunes Officier attendent impatiemment la chute de ce régime et l’instauration d’un état de droit et respecté.
L’Armée aussi est à libérer !



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