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TCHAD

La CLTT dresse un tableau sombre de la situation sociale au Tchad


Alwihda Info | Par - 1 Mai 2017


Le secrétaire général de la Confédération Libres de Travailleurs du Tchad (CLTT), Brahim Ben Said décrit un tableau particulièrement sombre du travailleur, à savoir la négligence des secteurs de la santé et de l’éducation dus à l’insouciance et à l’irresponsabilité des pouvoirs publics, la détérioration de situation de retraités, des arriérés de salaires des agents de BNFT, le licenciement abusif des agents dans le secteur privé sans respect de texte de base et la pourchasse de modestes vendeurs et débrouillards à longueur de journée par les agents municipaux dans les ruelles de marché.


La Confédération Libres de Travailleurs du Tchad (CLTT) a célébré, ce lundi 1 mai 2017, à la Place de la Nation, la Journée International du Travail, placée sous le thème « Un Dialogue Social pour un Travail Décent et une Paix Durable).

Les agents des secteurs publics et privés affiliés à cette centrale syndicale ont défilé pendant un quart d’heure sur le perron de la Place de la Nation, arborant des pancartes à l’effigie de leur pourvoyeur d’emploi, sous une chaleur suffocante.

Ce thème cité ci-dessus, choisi par la CLTT vise à "dénoncer ce climat social morose, caractérisé par une cherté de vie hors pair de l’année dernière, fruit de la mauvaise gouvernance complétée par des mesures inopportunes, antisociales et irréfléchies qui ont contribué à baisser le taux de sourire du pauvre travailleur", d’après-elle.

La Confédération Libres de Travailleurs du Tchad (CLTT) a présenté un cahier de revendication au gouvernement pour son éventuelle prise en compte, afin d’assurer la quiétude des travailleuses et travailleurs, et de soutenir la paix sociale dans le monde du travail.

Ce cahier de revendication exige entre autre l’abrogation de la loi N°32 /PR/12 /2016 portant la règlementation du droit de grève dans le secteur public, la prise en compte du mémorandum transmis par la CLTT en date du 1 mai 2017, relatif aux 16 mesures et l’ouverture des discussions objectives dans les meilleurs délais afin d’harmoniser l’âge de retraite des travailleurs et travailleuses du secteur privée, et celui du secteur public.

En outre, il recommande le versement régulier des pensions de retraités de la CNRT et la revalorisation des rentes viagères des accidents du travail et des maladies professionnelles prises en charge par la CNPS et surtout de la révision en hausse de la situation salariale déplorable des agents de sécurité privée, de gardiennage et les techniciens de surface.

Le secrétaire général de la Confédération Libres de Travailleurs du Tchad (CLTT), Brahim Ben Said décrit un tableau particulièrement sombre du travailleur, à savoir la négligence des secteurs de la santé et de l’éducation dus à l’insouciance et à l’irresponsabilité des pouvoirs publics, la détérioration de situation de retraités, des arriérés de salaires des agents de BNFT, le licenciement abusif des agents dans le secteur privé sans respect de texte de base et la pourchasse de modestes vendeurs et débrouillards à longueur de journée par les agents municipaux dans les ruelles de marché.

Il relève que 6 mois après les 16 mesures, le gouvernement peine à dire à ses partenaires sociaux ce que ces mesures ont eu comme impact positif de façon chiffrée.

Ce qui montre, d’après le secrétaire général de la CLTT, non seulement l’amateurisme du gouvernement mais également son incapacité à décliner une vision claire de la gestion de la chose publique.

Par ailleurs, Le secrétaire général de la Confédération Libres de Travailleurs du Tchad (CLTT), Brahim Ben Said indique que le travailleur Tchadien est à bout de souffle malgré les multiples efforts qu’il fournit pour apaiser le climat social et les sacrifices qu’il consent pour sauver ce qui peut être sauvé.

« Chaque jour, il est contrarié par les actes que pose le gouvernement. Le gouvernement lui interdit d’aller en grève et le décret portant réduction des indemnités sont des exemples palpables que dans ce pays, tout concourt à faire souffrir les travailleurs et à bâillonner leur liberté syndicale. Ils ne bénéficient d’aucune protection à leurs droits les plus élémentaires sont bafoués », a martelé le Secrétaire général de la CLTT, M. Brahim Ben Said.

Pour sa part, le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Rénovation et de Recherche Mackaye Hassan Taisso, représentant le Président de la République, a qualifié la Confédération Libres de Travailleurs du Tchad (CLTT), de syndicat responsable et d’un partenaire indispensable dans le pluralisme syndical amorcé par le Tchad depuis 1990.

Il plaide en faveur du maintien d'un dialogue constructif avec tous les acteurs sociaux pour passer ensemble en revue les préoccupations essentielles des travailleurs en vue de dégager des solutions à la fois réalistes et réalisables.

« Cette crise a amené le gouvernement à prendre des mesures drastiques parfois impopulaires mais nécessaires car la survie de notre pays en dépend. Ces reformes n’ont pas été faites de gaieté de cœur mais elles ont été salutaires pour le sauvetage de notre économie », a dit le ministre de l’Enseignement supérieur Mackaye Hassan Taisso.

Ce dernier a promis de transmettre fidèlement à qui de droit, les 40 points de revendication présentés par la CLTT.



Djimet Wiche Wahili
Journaliste, directeur de publication. Tél : +(235) 95415519 / 66304389 E-mail :... En savoir plus sur cet auteur



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