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AFRIQUE

Lagos : un entrepreneur tchadien distingué par la fondation du milliardaire Tony Elumelu


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 16 Octobre 2017


Le directeur general de la plateforme Mossosouk, Andréas Koumato exhorte les jeunes tchadiens à se lancer dans l’entreprenariat.


Propos recueillis par Djimet Wiche à Lagos, Nigeria.

Le directeur general de la plateforme Mossosouk, Andréas Koumato. photo : AlWihda Info
Le directeur general de la plateforme Mossosouk, Andréas Koumato. photo : AlWihda Info
Le 3ème forum de la Fondation Tony Elumelu de l’entrepreneuriat a rassemblé du 13 au 14 octobre, à Lagos, au Nigeria, une grande rencontre des entrepreneurs africains, notamment 1300 petites et moyennes entreprises, des décideurs et des incubateurs en provenance de 54 pays participants.

Alwihda Info a réalisé à Lagos un entretien avec le directeur Général de la plateforme de vente ligne dénommée « Mossosouk », Andréas Koumato, qui est le seul entrepreneur tchadien à avoir été invité par la fondation TEF. Sa plateforme a bénéficié d’un financement de 5000 dollars de la part de la fondation.

Le directeur general de la plateforme Mossosouk, Andréas Koumato exhorte les jeunes tchadiens à se lancer dans l’entrepreneuriat.

Alwihda Info : Expliquez-nous le concept Mossossouk, une ambitieuse innovation « Made in Tchad » ?

Andréas Koumato : Mossossouk signifie commerce, elle est la somme de deux langues parlées au Tchad, notamment le Sara dans le sud du Tchad et l’Arabe dans le nord. C'est deux manières de dire plus ou moins la même chose et en même temps de montrer la diversité de mon pays.

Mossossouk est une plateforme qui connecte aujourd'hui les vendeurs et les acheteurs. Plus d'une centaine de vendeurs arrivent à faire beaucoup de ventes sur notre plateforme. Les gens, n’importe où, peuvent acheter et se faire livrer à domicile. Voilà le projet sur lequel on travaille aujourd'hui.

Qu’avez-vous tiré comme profit de votre participation au forum ?

Andréas Koumato : Je tiens à dire grand merci à Tony Elumelu et à sa fondation. C'est rare de trouver des personnalités qui ont réussi dans l'entreprenariat et décident de réinvestir pour aider les autres qui sont entrain de se battre pour réussir.

C’est une grande expérience en terme d'apprentissage, il y avait un panel très important en présence de Dangote, le vice-président du Nigéria et plein d’autres personnalités qui ont partagé leur expérience.

C’était aussi un moment de réseautage, on a connu de nouvelles personnes permettant ainsi d'élargir notre carnet de contact.

En termes d'opportunités, nous sommes là et peut-être que des idées peuvent émerger. On peut initier de nouvelles choses avec toutes ces personnes rencontrées. Ces éléments précités, nous les avons appris pendant les deux jours du forum avec des entrepreneurs venus des quatre coins du continent Africain.

Avez-vous un message à lancer à l'endroit des jeunes africains qui veulent participer à ce genre de forum ?

Andréas Koumato: Je dirais qu'il faut viser loin dans le lancement du projet de l'entreprenariat. Il ne faut pas se limiter. On a l'habitude de dire souvent que les brèves frontières qui nous empêchent d'avancer sont celles qu'on a dans notre esprit.

Ce que je dirais à tous les jeunes entrepreneurs qui sont entrain de me suivre c'est d’oser aller au bout de leur projet. Même si on commence petit, l’essentiel c'est de garder toujours les ailes, d'aller très loin dans la discipline et surtout saisir ce genre d'opportunité.

La plateforme Mossossouk que je viens de vous parler a bénéficier d'un financement de 5000$ grâce à Tony Elumelu Foundation, une chose qui est difficile au Tchad.

Notre abnégation et notre discipline nous permettrons de réussir à sécuriser ce montant.

Que comptez-vous faire avec ces 5000 dollars dans l’élargissement de votre plateforme ?

Andréas Koumato : On dit souvent, à ce dont on a beaucoup donné, beaucoup sera demandé. À tout privilège, avant tout, une responsabilité. On a la responsabilité actuellement d'aller très loin avec notre plateforme qui est celle de la conduire à un nouvel horizon, de la rendre plus accessible et transformer davantage dans notre milieu immédiat, pourquoi pas à l'international : C'est ça même la vision qui se cache derrière ce projet.

Quel conseils prodiguez-vous aux jeunes qui hesitent à se lancer dans l’entrepreneuriat ?

Andréas Koumato : Au Tchad, il y a un grand problème : Il y a une peur qui hante les jeunes de se lancer dans l’entrepreneuriat. Je crois que cela est du à notre système éducatif qui ne forme que des fonctionnaires.

Aujourd'hui, nous vivons la réalité du chômage dans notre pays et ce n’est pas le gouvernement seulement qui va créer des emplois pour absorber le chômage, mais il revient aux jeunes de devoir apprendre à se prendre en charge en se lançant dans « l’entrepreneuriaship ».

J’invite tous ceux qui hésitent à emboîter le pas à entreprendre. C'est un chemin qui peut sembler un peu périlleux mais il n'y a pas de grande expérience que l'entrepreneuriat. Ça permet de créer de l'emploi pour soi et pour d'autres personnes en apportant de la valeur ajoutée.

L'expérience qu'on en tire, particulièrement à travers Mossossouk, j'ai tellement appris. C'est indescriptible. J’exhorte les jeunes au Tchad à se lancer dans ce processus d’entrepreneuriat.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)