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Le pétrole baisse nettement, les inquiétudes s'attisant sur l'offre
New York - Les cours du pétrole, qui ont essayé de se reprendre pendant la semaine, ont rechuté vendredi à New York et Londres, face à la perspective d'une offre toujours élevée aux Etats-Unis et dans l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
Le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en septembre a perdu 1,40 dollar à 47,52 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent, la référence européenne du brut, a cédé 1,10 dollar à 52,21 dollars, sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
Malgré une tentative avortée de reprise mardi et mercredi, le marché termine ainsi sa cinquième semaine de baisse de suite et se rapproche de plus en plus de ses plus bas niveaux depuis six ans, après une tentative de stabilisation autour de 60 dollars le baril à New York pendant le printemps.
La semaine n'a pas été particulièrement tendre pour le pétrole, a reconnu Bart Melek, de TD Securities.
Malgré le fait que l'on ait annoncé mercredi un recul inattendu des réserves américaines de pétrole, le marché continue à s'inquiéter de la surabondance mondiale, a-t-il expliqué.
Le marché a en effet totalement effacé le rebond qu'il avait timidement réalisé après l'annonce en milieu de semaine d'une nette baisse des stocks de brut aux Etats-Unis.
Ce n'est pas cette baisse de 4,2 millions de barils qui allait convaincre les gens que la situation va changer, a reconnu M. Melek.
De plus, malgré un net recul la semaine dernière, la production américaine reste élevée, et l'annonce vendredi d'une hausse du nombre de puits en activité aux Etats-Unis, selon un décompte établi par le groupe privé Baker Hughes, n'est pas de nature à rassurer les observateurs sur ce plan.
- Interprétations -
Sur le plan international, le marché n'obtient pas plus de soutien de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), si l'on en juge par les commentaires du secrétaire général du cartel Abdallah El-Badri jeudi lors d'une visite à Moscou, ont noté les analystes de PVM.
M. El-Badri a écarté toute baisse du plafond de production du cartel, douchant ainsi des rumeurs selon lesquelles l'Arabie saoudite, membre dominant du cartel, envisage de réduire son offre d'ici la fin de l'été.
Pour le moment, l'Opep dans son ensemble a produit deux millions de barils de plus que son plafond théorique de production, qu'elle a maintenu en juin à 30 millions de barils par jour, a rapporté M. Melek.
Quoi qu'il en soit, la rechute enregistrée en juillet par les cours a largement convaincu les investisseurs que la surabondance va plus ou moins persister sur le marché d'ici 2016, a rapporté Tim Evans, de Citi.
Cette position n'est bien sûr pas universellement partagée, et (...) une minorité de gens la prennent à contrepied en annonçant que le marché va +beaucoup se resserrer+ lors des prochains mois, en raison des problèmes de production en Irak et de l'éventualité d'une baisse de l'offre saoudienne, une fois que ses besoins estivaux en énergie auront été satisfaits, a-t-il ajouté.
M. Evans se montrait néanmoins sceptique quant à ce point de vue, se rangeant dans le camp de ceux qui considèrent que l'Opep met le marché sous pression par sa production élevée.
Sur le plan de la demande, le marché souffre aussi du ralentissement de l'économie en Chine, deuxième consommateur mondial d'or noir, a commenté Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
Par ailleurs, les effets dans l'industrie de la chute des prix est particulièrement notable en cette période de résultats d'entreprises. Les deux majors pétrolières américaines ont été frappées, ExxonMobil annonçant vendredi ses plus faibles bénéfices trimestriels depuis 2009 et Chevron ses plus mauvais profits depuis plus d'une décennie.
jdy/jld/jpr
BAKER HUGHES
INTERCONTINENTALEXCHANGE GROUP
CITIGROUP
EXXONMOBIL
CHEVRON
Le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en septembre a perdu 1,40 dollar à 47,52 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent, la référence européenne du brut, a cédé 1,10 dollar à 52,21 dollars, sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
Malgré une tentative avortée de reprise mardi et mercredi, le marché termine ainsi sa cinquième semaine de baisse de suite et se rapproche de plus en plus de ses plus bas niveaux depuis six ans, après une tentative de stabilisation autour de 60 dollars le baril à New York pendant le printemps.
La semaine n'a pas été particulièrement tendre pour le pétrole, a reconnu Bart Melek, de TD Securities.
Malgré le fait que l'on ait annoncé mercredi un recul inattendu des réserves américaines de pétrole, le marché continue à s'inquiéter de la surabondance mondiale, a-t-il expliqué.
Le marché a en effet totalement effacé le rebond qu'il avait timidement réalisé après l'annonce en milieu de semaine d'une nette baisse des stocks de brut aux Etats-Unis.
Ce n'est pas cette baisse de 4,2 millions de barils qui allait convaincre les gens que la situation va changer, a reconnu M. Melek.
De plus, malgré un net recul la semaine dernière, la production américaine reste élevée, et l'annonce vendredi d'une hausse du nombre de puits en activité aux Etats-Unis, selon un décompte établi par le groupe privé Baker Hughes, n'est pas de nature à rassurer les observateurs sur ce plan.
- Interprétations -
Sur le plan international, le marché n'obtient pas plus de soutien de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), si l'on en juge par les commentaires du secrétaire général du cartel Abdallah El-Badri jeudi lors d'une visite à Moscou, ont noté les analystes de PVM.
M. El-Badri a écarté toute baisse du plafond de production du cartel, douchant ainsi des rumeurs selon lesquelles l'Arabie saoudite, membre dominant du cartel, envisage de réduire son offre d'ici la fin de l'été.
Pour le moment, l'Opep dans son ensemble a produit deux millions de barils de plus que son plafond théorique de production, qu'elle a maintenu en juin à 30 millions de barils par jour, a rapporté M. Melek.
Quoi qu'il en soit, la rechute enregistrée en juillet par les cours a largement convaincu les investisseurs que la surabondance va plus ou moins persister sur le marché d'ici 2016, a rapporté Tim Evans, de Citi.
Cette position n'est bien sûr pas universellement partagée, et (...) une minorité de gens la prennent à contrepied en annonçant que le marché va +beaucoup se resserrer+ lors des prochains mois, en raison des problèmes de production en Irak et de l'éventualité d'une baisse de l'offre saoudienne, une fois que ses besoins estivaux en énergie auront été satisfaits, a-t-il ajouté.
M. Evans se montrait néanmoins sceptique quant à ce point de vue, se rangeant dans le camp de ceux qui considèrent que l'Opep met le marché sous pression par sa production élevée.
Sur le plan de la demande, le marché souffre aussi du ralentissement de l'économie en Chine, deuxième consommateur mondial d'or noir, a commenté Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
Par ailleurs, les effets dans l'industrie de la chute des prix est particulièrement notable en cette période de résultats d'entreprises. Les deux majors pétrolières américaines ont été frappées, ExxonMobil annonçant vendredi ses plus faibles bénéfices trimestriels depuis 2009 et Chevron ses plus mauvais profits depuis plus d'une décennie.
jdy/jld/jpr
BAKER HUGHES
INTERCONTINENTALEXCHANGE GROUP
CITIGROUP
EXXONMOBIL
CHEVRON
