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Le sort du leader de Boko Haram, Abubakar Shekau, se joue entre négociation et reddition


Alwihda Info | Par Adil Abou - 22 Avril 2015


La secte islamiste de Boko Haram responsable de multiples atrocités contre la population se heurte a des graves dissensions internes qui commencent à affecter l'organisation terroriste. Ayant demandé à se rendre à l'armée tchadienne mais sans réponse de la part de celle-ci qui se trouve en territoire étranger, et aucun texte ne lui permet de négocier une reddition, un groupe radical rejette toute possibilité de négocier ou de se rendre.



Abubakar Shekau aurait proposé sa reddition, a en croire une source proche de l'armée nigériane. Le leader de Book Haram aurait demandé à négocier sa reddition avec ce qui lui reste comme fidèles, mais l'armée nigériane aurait exigé la reddition sans condition. Le leader de Boko Haram s'est retourné vers l'armée tchadienne pour exprimer ses conditions. Mais n'ayant pas eu de réponse du Tchad, le groupe s'est scindé en deux, entre un groupe acceptant de négocier et un autre refusant tout dialogue. Le Tchad qui, par le passé, a abrité des pourparlers entre le Nigeria et la secte terroriste, se retrouve dans l'impossibilité de rejouer un tel rôle pour la simple raison que le nouveau président Mohammed Buhari s'accroche à un nationalisme pur et dur. Pour le Tchad, il revient au nouveau gouvernement du Nigéria de décider si oui ou non il faut négocier avec le groupe extrémiste de Boko Haram. Les deux pays sont convaincus que le leader de Boko Haram et ses fidèles doivent sortir de leur léthargie et accepter de répondre de leurs actes. A part cette possibilité, ils doivent être combattus jusqu'à la reddition sans condition ou la mort. Le chef de Boko Haram a raison de de demander une reddition et il n'est pas sans ignorer que l'armée tchadienne est à ses trousses et elle est bien renseignée de sa cachette. Tous les renseignements s'accordent qu'il se cache dans les ilots du Lac Tchad aux confins du Cameroun.

Chassé par l'armée tchadienne de la plupart de ses fiefs, onze villes au total, Boko Haram se trouve désorganisé, désœuvré et très affamé. Ces derniers jours des attaques dans certains villages frontaliers du Cameroun ont été enregistrées et dont l'objectif était de s'emparer des vivres et des chèvres. Entre  jeudi et  samedi, une vingtaine de villageois camerounais tués lorsque leurs villages sont attaqués par un groupe de Boko Haram. Dans la nuit de jeudi à vendredi l'attaque du  groupe islamiste sur le village de Bia, dans la région de l'Extrême-Nord du Cameroun, a fait 19 morts dont la majorité décapitée, de nombreuses cases ont été incendiées et des vivres pillés. La population accuse l'armée camerounaise d'intervenir avec retard comme exactement ce qui s'est passé à Fotokol où l'armée camerounaise a pris la poudre d'escampette, laissant Boko Haram décapiter une centaine de personnes. "Nous avons noté une réaction tardive de nos forces (de défense)", à propos de l'attaque sur les hameaux de Bia 1 et Bia 2 qui se trouvent dans une zone comprenant plusieurs bases et installations militaires camerounaises", selon de témoignage sur place (Jeune Afrique).  



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