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POINT DE VUE

Les enfants soldats en Centrafrique


Alwihda Info | Par Salomon Kotro - 21 Juin 2014


LES ENFANTS SOLDATS EN CENTRAFRIQUE D’APRE SALOMON KOTRO LORS D UNE SOIREE DE SOLIDARITE ORGANISEE A LA VILLE DU MANS PAR AHCA , ASSOCIATION HUMANITAIRE POUR LA CENTRAFRIQUE


Je vous sais gré de m’avoir honoré d’être des vôtres à ce rendez-vous. Nous saluons cette initiative et remercions les organisateurs pour la qualité et le travail abattu pour réunir en ce lieu  de la ville de Man, un nombre important des compatriotes centrafricains ainsi que les amis de la Centrafrique pour parler de la journée mondial de l’enfance.
En ce qui me concerne,  je vais parler des enfants soldats en République Centrafricaine. 
 
Comme vous le savez la Centrafrique traverse une crise sans précédent de son histoire, ce qui nous amène à poser la question comment nous en sommes arrivés là. Parler des enfants soldats en Centrafrique, c’est  parler des enjeux de la crise qui déchire ce pays il y a des années  et qui s’est  accentuée il y a plus d un an avec l’arrivée au pouvoir de la seleka avec Djotodja  comme président autoproclamé.
 
La République Centrafricaine évolue dans une région  marquée par l’instabilité  au Tchad et les deux Soudan, mais aussi à ses frontières les mouvements rebelles Ougandais LRA de Joseph KONY sans oublier les impacts de la  crise  en République Démocratique du Congo et du Congo Brazzaville. Tous ces facteurs  ne favorisent pas la stabilité en Centrafrique a cause de la fragilité de la situation politique et  économique du pays. 
 
Profitant de la faiblesse de l’Etat, en décembre 2012, une coalition de quatre (4) mouvements ont déclenché une rébellion a la frontière Soudano-Tchado-Centrafricaine. Cette coalition selaka en français alliance a réussi à chasser du pouvoir le président François Bozizé le 24 mars 2013. Dans sa marche à la conquête du pouvoir, la selaka s’est livrée à des véritables razzia, pillages et destructions des biens publics et privés et  tueries. Cette coalition a procédé a l’enrôlement massif des enfants soldats  dans ses rangs.

Mais qui sont les enfants soldats.
 
Les enfants sont des combattants de moins de dix huit ans selon le protocole de la convention internationale des droits de l’enfant. Cette convention a été ratifiée par l Etat centrafricain et par l Assemblée nationale lorsque j y étais député. Ce qui suppose, tous ceux ont procédé par enrôlement d’enfants soldats devront répondre devant la justice. Un enfant soldat  n’est  pas seulement un membre  d’un groupe armé qui participe activement aux hostilités. Il n’est pas nécessairement en uniforme et en arme, il peut être recruté en tant que cuisinier, chauffeur, porteur, gardien, espion, messager, garde du corps, esclave sexuel.
 
D’âpres le rapport de l’Unicef en 2007, il y a environ 250000 enfants soldats dans le monde et depuis l’arrivée de la selaka au pouvoir en Centrafrique, on compte 6000 enfants soldats. Cela démontre la volonté manifeste de la coalition selaka de détruire la jeunesse Centrafricaine qui était affamée, croulant sur la misère sans emploi croyait réussir en prenant les armes . Il ne demeure pas moins que beaucoup de ses enfants  sont tués dans la crise qui continue de secouer la Centrafrique. Les enfants soldats sont généralement issues des milieux défavorisés,  vivent dans  la pauvreté, manquent d’éducation y voient la solution a leurs problèmes c’est de faire partie d’un groupe armé.
 
Le phénomène des enfants soldats en Centrafrique, remonte dans les années 2000, lorsque le président PATASSE  avait fait appel a une armée non conventionnelle MLC de Jean-Pierre BEMBA de venir a son secours a l issue d un coup manqué contre son régime.  Les rebelle Congolais de Jean Pierre BEMBA une fois débarqués a Bangui en majorité des enfants appelés BAYAMOLENGUE, ont exercé des graves violations sur la population de Bangui ce qui a amener la cours pénale internationale de la justice (CPI) a ouvrir une enquête a poursuivre monsieur BEMBA JEAN PIERRE qui se trouve en ce moment a la prison laye. 
 
Il faut aussi noter de passage  que la rébellion Ougandaise LRA de Joseph KONY  basée a la frontière  Est de la Centrafrique  dans la zone d’ Obo, exerce une violence sans retenue sur la population de cette localité et continue d’enrôler de force les enfants dans ses rangs. Cette rébellion la plus vielle du continent Africain, est un véritable danger, elle est une véritable chasse a l’ homme dans cette région de la Centrafrique, ce qui a obligé le président BARACK  OBAMA d’ envoyer une centaine de militaire depuis 2010 a ses trousses. 
 
On se souvient encore que, dès le déclenchement de la rébellion de la seleka, l’Agence des Nations Unies pour l’enfonce avait beaucoup dénoncé la présence d’enfants soldats dans ses rangs et que le pays allait s’enfoncé dans le chaos si la selaka arrivait à prendre le pouvoir, la preuve on l’a vu avec ce qui s’est passé. 
 
Une fois arrivée au pouvoir, Le président autoproclamé, Michel  DJOTODJA n’a pas tenu la promesse faite aux combattants, pour  un monde meilleur . N’ayant pas  trouvé ce qu’ils attendaient, ses enfants soldats se sont livrés a des pillages, destructions, vols, tueries  et comme toujours les femmes ont payé le lourd tribut avec les viols.
 
Comme on l’a vu, l’incapacité de ses autorités ayant pris le pouvoir le 24 mars de maintenir l’ordre public, a ouvert un cycle de violence entre certaines franges de la population constituée en milice de résistance dite Anti-Balaka, ou on  ne peut écarter la présence d’enfants Soldats. 
 
Aujourd’hui  l’ensemble de la population vit dans la peur car ses enfants soldats sont souvent drogués  et violent sont dans la nature sans suivie et sans issue. La population ne peut retrouver la confiance que lorsque ses enfants identifiés seront désarmés et suivis pour retrouver la vie normale. Malheureusement, l’unique centre d’éducation appelé  SOS de Bangui a été détruit par la selaka d’où le risque de laisser ses enfants  violent sans suivi est un danger pour la population. Il y a lieu ici de lancer un appel a l’ endroit des acteurs de la résolution de la crise de se mobiliser dans ce sens enfin d’aider la Centrafrique a retrouver le vivre ensemble, l’harmonie et la paix.
 
Je  vous remercie



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)