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AFRIQUE

Lucas ABAGA NCHAMA: Les neuf (9) mesures phares historiques de son mandat à la Beac


Alwihda Info | Par - 19 Avril 2016


Nommé gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale(BEAC), lors du sommet des Chefs d’Etat de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale(CEMAC) du 17 janvier 2010 à Bangui en République Centrafricaine, Lucas ABAGA NCHAMA devra céder le gouvernail en janvier 2017 à un Tchadien. En attendant la fin de son mandat, ce qu’il faut retenir de son bilan.


Lucas ABAGA NCHAMA
Lucas ABAGA NCHAMA
Quartier Elig-Essono à Yaoundé, siège de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale(Beac). Dans les couloirs de l’impressionnant immeuble lambrissé couleur d’or, souffle un vent de redressement progressif de l’institution qui permet au gouverneur des lieux, de poursuivre avec détermination, la mise en œuvre du troisième programme immobilier de la Banque Centrale où se trouve, en bonne place, la nouvelle agence de la BEAC à Ebebiyin en Guinée-Equatoriale. La Banque Centrale commune est considérée dans la région, comme : « le poumon et le souffle » de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale.
Feuille de route
« Doter la CEMAC d’organes et institutions modernes, crédibles et au service de toute la Communauté » ; tel était le mandat assigné à l’Equato-guinéen Lucas ABAGA NCHAMA par les chefs d’Etats de la CEMAC lors du sommet du 17 janvier 2010 à Bangui en République Centrafricaine. A la BEAC, plusieurs  indicateurs montrent que la Feuille de route fixée lors du sommet de Bangui a été intégralement exécutée.
Réformes et modernisation misent en place
Il s’agit de : la baisse continuelle du taux directeur depuis janvier 2010, de 5% à 2,95% à ce jour, pour rendre le crédit bon marché dans la Sous-région ;l’adoption de deux règlements CEMAC relatifs au taux effectif global et à l’usure, pour promouvoir la transparence et la concurrence sur le marché bancaire ;le démarrage du marché des titres publics émis par adjudication, en novembre 2011, pour développer et approfondir le marché financier, offrir aux Etats des possibilités de financement souples, à moindre coût et non inflationnistes ;l’élargissement de la gamme des actifs financiers admis comme collatéraux sur le marché monétaire afin d’inciter les banques à accroitre le volume de crédits octroyés à leurs clientèles ; ce faisant, les titres publics émis par voies d’adjudication ou de syndication ont été acceptés par la BEAC dans le but de rendre plus attractif les titres émis par les Etats et d’augmenter indirectement leurs possibilités de financement ;l’augmentation, en juillet 2014, du niveau des objectifs monétaires et de crédits de tous les pays de la CEMAC, les faisant passer de FCFA 60 milliards à FCFA 270 milliards ;le relèvement du plafond des créances totales que la BEAC peut porter sur les Trésors Publics de 20% à 35% des recettes budgétaires ;la suspension, à titre exceptionnel et provisoire, de la réduction des plafonds d’avances statutaires en faveur des Etats et leur maintien à leur niveau atteint au 31 décembre 2013, soit un apport de trésorerie global aux Etats de FCFA 193 milliards, pour soutenir les Etats face à la baisse drastique des cours du pétrole ;la création d’un marché des Titres de Créance Négociables (TCN), pour permettre aux Trésors publics et aux établissements de crédit d’accéder plus facilement et plus rapidement aux refinancements de la BEAC et accentuer la diversification des instruments financiers dans la Sous-région ;l’institution d’un mécanisme de pension-livrée pour permettre de dynamiser les transactions financières sur le marché interbancaire, grâce aux diverses garanties que ce dispositif apporte aux acteurs de ce marché.
Stimuler le financement des économies de la CEMAC
D’autres mesures seraient actuellement à l’étude et permettront de stimuler davantage le financement des économies de la CEMAC, parmi lesquelles : l’amélioration de la qualité de l’information financière par la finalisation des travaux en cours à la BEAC sur la centrale des bilans et les bureaux d’information sur le crédit ;la formation des Trésors publics et des établissements de crédit aux outils proposés par la BEAC, pour leur permettre une meilleure appropriation et augmenter le niveau des refinancements de la Banque Centrale ;la poursuite des travaux relatifs au rapprochement des deux bourses des valeurs qui existent dans la CEMAC ;la signature d’une convention de coopération entre la BEAC et la BDEAC pour mettre en place une ligne de financement de 500 milliards de francs CFA de soutien à la banque de développement sous régionale.
 
Dernier tournant : modernisation de l’Institut d’Emission communautaire.
 
Pour parachever ce travail, un plan d’appoint a été mis en place jusqu’à fin 2016 et consacrera définitivement la modernisation de l’Institut d’Emission communautaire.
A l’issue de la réalisation de ce Plan de modernisation, la BEAC disposera d’instruments susceptibles de rendre sa politique monétaire plus innovante et plus efficace pour contribuer activement au soutien des politiques d’émergence en cours dans tous les pays de la CEMAC. En attendant cela, le Gouvernement de la BEAC a pris des mesures « innovantes », sans préjudice de son mandat légal, qui est d’assurer la stabilité monétaire et financière de la Zone d’émission, afin d’accroître l’ampleur de la croissance.
Ismael Lawal
Correspondant d'Alwihda Info à Yaoundé, Cameroun. +237 695884015 En savoir plus sur cet auteur



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