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INTERNATIONAL

Macron : "Si nous ne nous étions pas engagés, il n'y aurait sans doute plus de Mali, plus de Burkina Faso"


Alwihda Info | Par TASS - 24 Août 2023


​Le président français Emmanuel Macron estime que le coup d'État au Niger nuit à la lutte contre le terrorisme dans la région et aux intérêts du peuple nigérien, appelant à la libération du président nigérien Mohamed Bazoum et au rétablissement de l'ordre constitutionnel.


"Ce coup d'État est un coup contre la démocratie au Niger, contre le peuple nigérien et contre la lutte antiterroriste. C'est pourquoi nous appelons à la libération du président Bazoum et à la restauration de l'ordre constitutionnel", a-t-il déclaré dans une interview au magazine Le Point.

M. Macron a souligné que ce n'était pas la France qui avait "fait le coup d'État au Niger" ni qui "élit le président nigérien", mais a noté que "quand il y a un coup d'État et que la priorité des nouveaux régimes n'est pas de lutter contre le terrorisme, la France n'a pas vocation à rester engagée". Le chef de l'État a exprimé sa conviction que les opérations militaires françaises dans la zone sahélienne avaient été couronnées de succès. "Si nous ne nous étions pas engagés, avec les opérations Serval et Barkhane, il n'y aurait sans doute plus de Mali, plus de Burkina Faso, je ne suis même pas sûr qu'il y aurait encore le Niger", a déclaré M. Macron. Selon lui, ces interventions "ont empêché la création de califats à quelques milliers de kilomètres des frontières" de l'Europe.

Le dirigeant français estime qu'il existe une crise politique dans de nombreux pays d'Afrique de l'Ouest, mais il a assuré que depuis 2017, il menait une politique de "sortie de la logique sécuritaire". "Je crois dans une politique partenariale où la France défend ses intérêts et appuie l'Afrique pour qu'elle réussisse. C'est un réel partenariat et pas un condominium sécuritaire", a conclu Macron.

Plus tôt, le Canard Enchaîné, citant des sources dans les milieux diplomatique et militaire, a rapporté que Paris était irrité par le désir des États-Unis de forger des liens avec les rebelles au Niger. Les diplomates et militaires français constatent que Washington n'a pas dit "un mot sur la défense des principes et des valeurs démocratiques" au Niger. Cette position est attribuée à la volonté américaine de maintenir une présence militaire dans le pays, alors que les nouvelles autorités ont ordonné aux forces françaises de quitter le territoire nigérien dans le mois qui suit le coup d'État. En outre, l’hebdomadaire a attiré l'attention sur le fait que le nouveau chef d'état-major des armées nigérien, Moussa Salaou Barmou, connu pour sa position antifrançaise, avait étudié aux États-Unis et, selon le média, s'entendait bien avec l'administration du président américain Joe Biden.



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