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AFRIQUE

Mali : réduire la fragilité économique à travers des chaînes de valeur agricole


Alwihda Info | Par APO - 18 Juillet 2023


Pendant une semaine, les membres de la délégation de la Banque et du gouvernement malien ont passé en revue la situation socio-économique du pays, les défis et priorités de développement.


Mali : réduire la fragilité économique à travers des chaînes de valeur agricole
Le gouvernement malien et la Banque africaine de développement (BAD) ont convenu de donner un coup d’accélérateur aux projets en cours, destinés à réduire la pauvreté et à la transformation économique du pays.

C’est ce qui ressort de l’atelier de restitution de la revue à mi-parcours de la stratégie de partenariat entre le Mali et le Groupe de la Banque sur la période 2021-2025 et de la revue de la performance du portefeuille des projets de la République du Mali, financés par l’institution pour l’année 2023.

Pendant une semaine, les membres de la délégation de la Banque et du gouvernement malien ont passé en revue la situation socio-économique du pays, les défis et priorités de développement, et l’état d’exécution des projets que la Banque finance au Mali. La consultation a été élargie à d’autres parties prenantes (société civile, partenaires au développement, secteur privé), pour assurer le caractère inclusif de cet exercice.

Pour cette édition, sept membres du gouvernement malien ont pris part à l’atelier de restitution. « Je note avec satisfaction qu’à l’issue des travaux, un diagnostic complet a été fait, qui identifie et analyse les contraintes et les difficultés majeures qui plombent la performance du portefeuille de la Banque au Mali », a déclaré le ministre malien de l’Économie et des Finances du Mali, Alousséni Sanou.

« Au cours des deux dernières années de mise en œuvre du Document de stratégie pays, la Banque africaine de développement a approuvé six nouveaux projets en faveur du Mali, pour un montant total de 76,7 milliards de francs CFA (116,9 millions d’euros), principalement dans le secteur agricole », a déclaré le responsable pays du Groupe de la Banque africaine de développement pour le Mali, Adalbert Nshimyumuremyi.

Ce pilier s’aligne sur la vision à moyen terme des autorités maliennes qui considèrent que l’industrialisation doit occuper une part prépondérante dans l’activité économique à l’horizon 2025. Des actions transversales mettront l’accent sur le genre et l’autonomisation des femmes, la résilience aux changements climatiques, ainsi que la promotion soutenue du développement du secteur privé. L’exercice de revue du portefeuille des projets financés par la Banque, qui a pris fin le 13 juillet 2023, a montré que la performance bien qu’encore faible, a amorcé une tendance à l’amélioration.

Le taux d’instruments financiers en alerte rouge a chuté par rapport à celui de septembre 2022, date de la dernière revue de performance du portefeuille. Il est passé de 93 % à fin septembre 2022 à 60 % à fin mai 2023 (contre un objectif institutionnel de 20 %) ». Les chocs négatifs liés à la crise russo-ukrainienne, les sanctions de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union économique et monétaire africaine (UEMOA), et la crise multiforme à laquelle le Mali fait face (sécuritaire, sociale et politique), sont au nombre des facteurs qui ont entravé la mise en œuvre des projets de la Banque au Mali en 2022.

Pour y remédier, la mission de revue préconise des réformes audacieuses, qui visent notamment à accélérer les processus de passation des marchés et l’indemnisation des personnes affectées par les projets. Depuis l’approbation le 4 juin 1970 de sa première opération au Mali, le Groupe de la Banque africaine de développement a accordé au pays 117 prêts et dons couvrant l’ensemble des secteurs socio-économiques, pour un montant cumulé d’environ 1 274 milliards de francs CFA (1,94 milliard d’euros).

À la fin de juin 2023, le portefeuille actif du Groupe de la Banque au Mali comptait 23 opérations pour un montant de 422 milliards de francs CFA (643 millions d’euros). Les projets couvrent les transports (33,8 %), l’agriculture (30 %), l’énergie (11,2 %), l’eau et l’assainissement (9,5 %), la finance (4 %), la gouvernance (4,8 %), les changements climatiques (3,8%) et le social (2,9 %).



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