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ANALYSE

Maroc : Les autorités continuent dans leur répression des manifestations pacifiques


Alwihda Info | Par Kamal Znidar - 3 Octobre 2016


Malgré qu'au Maroc, la Constitution, dans son article 16, dit que "Chacun a le droit d'organiser des réunions et des manifestations pacifiques et non armées sans autorisation préalable mais avec déclaration préalable pour les manifestations dans un lieu public", la répression policière des manifestations pacifiques, ce n'est pas demain que ça va s'arrêter.


Maroc : Les autorités continuent dans leur répression des manifestations pacifiques
Fidèles à leurs habitudes, les autorités marocaines continuent de violer les lois censées gouverner le pays et réprimer violemment les manifestations qui ne plaisent pas au monarque et son gouvernement.

Dimanche 2 octobre 2016, elles ont accueilli à coups de matraques et éparpillé par la force des fonctionnaires et des syndicalistes qui protestaient à Rabat, la capitale administrative du Maroc, contre la réforme du régime civil des retraites votée il y'a quelques semaines par le Parlement.

Les forces de l'ordre ont pris position sur les lieux des manifestations avant l'arrivée des manifestants. Elles ont fait recours à une violence "devenue une habitude" pour empêcher les groupes de manifestants d'avancer vers le siège du Parlement et scander leurs slogans hostiles à la décision parlementaire.

Leur intervention musclée a causé une dizaine de blessés. Abderrazzak Boughanbour "Président de la Ligue Marocaine de Défense des Droits de l'Homme (LMDDH)", Mohammed Zhari "Secrétaire Général de la Coalition internationale pour les libertés et droits de l'Homme" et Larbi Tabit "un autre membre de la LMDDH" figurent parmi les victimes.

Avec cette répression, les autorités marocaines ont montré pour une nouvelle fois de plus qu'elles ne sont pas prêtes à tolérer les opinions critiques et qu'elles se foutent royalement des dispositions de la Constitution et des engagements que le Maroc a pris en matière des droits fondamentaux.

Elles déçoivent de la sorte ces pauvres marocains qui ont réellement cru que la tendance va changer et que leur pays va devenir un exemple en matière du respect des libertés et des droits de l'Homme après l'adoption de la nouvelle Constitution en 2011.

Depuis cette date jusqu'à aujourd'hui, rien n'a effectivement changé. Le sit-in contre le budget du Palais royal a été violemment réprimé. Pareil pour la manifestation populaire contre la grâce royale accordée à Daniel Galvan Viña.

Le sit-in contre l'opération "Tempête de la fermeté" qui s'est organisé devant le siège du Parlement à Rabat par le Réseau démocratique marocain de solidarité avec les peuples, a connu le même sort.

Même chose pour les étudiants en médecine en colère contre un projet de service médical obligatoire "œuvre du ministre de la Santé, Houcine El Ouardi" et les enseignants stagiaires opposés aux décrets du ministère de l'Education nationale portant sur la séparation entre la formation et le recrutement. Leurs manifestations "pacifiques" n'ont pas écharpé à la règle.

Ces exemples ne sont pas tout, mais seulement un petit échantillon. "Dans notre pays, soit on se soumet aux décisions impopulaires, soit on aura droit à la matraque et la répression. Toutes nos institutions sont faussées. Et nous, en réalité, dans ce royaume, on est que des serviteurs et des esclaves", dixit le Président de la LMDDH, Abderrazzak Boughanbour.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)