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TCHAD

N’Djamena est à feu et à sang


Alwihda Info | Par - Җ€BIЯ - - 3 Février 2008


Près de deux cent soldats de la garde Républicaine de Deby se sont réfugiés à Kousseri où les autorités camerounaises les ont désarmés avant de les cantonner dans un lieu sûr. La population civile continue d’aller en masse pour chercher à se mettre à l’abri dans cette même localité du Cameroun située au dé-là du fleuve qui la sépare de la capitale tchadienne. Les combats continuent de faire de nombreuses victimes parmi les populations civiles.


N’Djamena est à feu et à sang
« Tombée » samedi matin, la capitale tchadienne essaye de se « relever », en vain. La bataille de N’Djamena entre dans son deuxième jour consécutif. Des combats à l’arme lourde ont repris dès cinq heures et demi ce dimanche matin. Les rebelles ont lancé une offensive en direction de la Présidence où Idriss Deby s’était retranché depuis vendredi soir. Après trois heures de combats acharnés, les rebelles se sont repliés vers l’hôtel de ville. Le président tchadien retranché dans un bunker du palais, n’a pas été délogé et les soldats qui lui sont restés fidèles utilisent des hélicoptères pour lancer des roquettes partout dans le centre-ville.

Le Palais présidentiel
Le Palais présidentiel
Les habitants des quartiers proches de la Présidence, Djambal Bahr, Bololo et Amdjarass ont été particulièrement les plus affectés par l’ampleur des attaques et sont priés d’abandonner leurs habitations. La guerre fait rage et les accrochages entre les rebelles et les soldats de Deby se disséminent à travers toute la capitale en dépit de l’accalmie précaire qui semble s’installer. Une colonne des rebelles du MJE a été signalée aux portes de N’Djamena. Partis du Soudan à bord d’une cinquantaine de véhicules pic-up, ces rebelles ont pour vocation de venir à la rescousse du président tchadien. « Ils viennent piller nos villes sous prétexte de voler au secours de Deby mais nous les avons interceptés à l’entrée est de la ville », a affirmé le porte-parole de la coalition des trois mouvements, Abderamane Koulamallah.


La fontaine de l'Union
La fontaine de l'Union
Près de deux cent soldats de la garde Républicaine de Deby se sont réfugiés à Kousseri où les autorités camerounaises les ont désarmés avant de les cantonner dans un lieu sûr. La population civile continue d’aller en masse pour chercher à se mettre à l’abri dans cette même localité du Cameroun située au dé-là du fleuve qui la sépare de la capitale tchadienne. Les combats continuent de faire de nombreuses victimes parmi les populations civiles. Les hôpitaux de la ville débordent de blessés. Aucun bilan précis n’est encore fourni pour l’heure. Médecins Sans Frontière dénombre les blessés, essentiellement des civiles, à plusieurs centaines. Le chef d’état-major de l’armée tchadienne, Daoud Soumaïne, a trouvé la mort à l’issue de la bataille de Massaguet du vendredi.

Opération Epervier
Opération Epervier
L’armée française continue d’évacuer les ressortissants français vers Libreville. 379 d’entre eux ont été déjà évacués samedi soir vers le Gabon. L’armée française a également transbordé ses cinq avions de chasse Mirage F1 de la base aérienne de N’Djamena vers Libreville parce que l’aéroport Hassan Djamous qui jouxte cette base est menacé par les obus. Idriss Deby a décliné l’aide que le président français lui a proposée vendredi et même dimanche matin de le faire « sortir du Tchad au cas où sa sécurité personnelle serait menacée. » La ville est livrée à des scènes de pillage de toutes sortes et l'Assemblée Nationale, la Radio nationale et le Marché central sont à feux. Á l’heure où nous mettons sous presse, des combats sont également signalés à Adré à l’est du Tchad. Les rebelles ont ouvert un autre front en attaquant cette localité du Tchad frontalière avec le Soudan.

Kébir



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)