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Organisation de l'Unité Africaine : 54 de vie, quel bilan ?


Alwihda Info | Par GARONDE DJARMA - 25 Mai 2017


L’organisation panafricaine a connu un autre dossier très sensible. Il s’agit de la proclamation unilatérale de l’indépendance de la Rhodésie (actuel Zimbabwe) le 11 Novembre 1965 par Ian Smith un colon blanc qui s’est autoproclamé premier ministre en terre africaine.


L’Organisation Panafricaine et son bilan mitigé

Organisation de l'Unité Africaine : 54 de vie, quel bilan ?
Créée en Mai 1963 à Addis Abeba en Ethiopie, cette organisation chère à son chantre le Président prestigieux Ghanéen N KRUMAH, sera minée et sabotée après deux ans par la création parallèle de l’organisation commune Africaine Malgache (OCAM) dont le fondateur en 1965 est le musée ambulant du Néocolonialisme en Afrique Noire Félix Houphouët Boigny. Cet Africain de triste mémoire qui avait joué pendant la lutte du FLN algérien un sale boulot qui n’honore pas l’Afrique combattante . Je m’étendrai avec plus de détails vers la fin de ce manuscrit, pour le moment, je reprends les évènements douloureux que l’OUA a connus et dont les chefs d’Etats de l’Afrique néo colonisée et leurs maitres de l’occident sont les commanditaires.

En effet le premier dossier que l’institution panafricaine a eu à débattre à la conférence de l’OUA tenue en août 1964 au Caire est l’assassinat du premier Ministre congolais Patrice Emery Lumumba, assassinat survenu le 17 Janvier 1961 au Katanga. Après quelques heures des polémiques dans la salle de la conférence, le chef de la délégation du Congo Kinshasa, Tchombé le nouveau P.M fut interpellé car il fut parmi les conspirateurs du complot qui a abouti à la mort tragique de son prédécesseur Patrice Lumumba. La conférence a traité un second dossier, celui de la désignation de Diallo Telli comme secrétaire général de l’OUA.

Mr Diallo Telli est un docteur en droit il fut en 1954 Directeur de cabinet du gouverneur général de l’Afrique occidentale française Mr Bernard Cornut Gentil à Dakar, Docteur en droit à l’âge de 28 ans. Dès l’indépendance totale de la Guinée le 02 Octobre 1958, cette crème intellectuelle de l’Afrique sera nommée Ambassadeur de son pays à Washington et président de la commission de l’Apartheid à l’ONU. Pour son joute oratoire, les diplomates occidentaux le surnommèrent le griot de l’Afrique.

Le 3e dossier que l’OUA aura à débattre sera la sécession biafraise survenue au Nigeria. Pour plus d’éclaircissement, voici des détails sur les événements dramatiques survenus avant cette cassure politique.

En effet le 15 Janvier 1966 des officiers de l’Ethnie Ibo s’insurgent contre l’injustice pratiquée par le pouvoir civil dans cette république fédérale du Nigeria- le Général Ironsi fait un coup d’Etat et assassine le premier ministre Sir Abubakar Tafewa Ballewa, il raccourcit aussi la vie de Ahmadou Bello Sardona de Sokoto et un autre dignitaire du gouvernement de l’Ethnie Yoruba nommé Akentola.

En juillet de la même année 1966, le Colonel yakubu Gowon qui appartient à une petite ethnie du Nigeria, de confession chrétienne renverse le Général Ironsi l’auteur du premier putsh et le mit à mort.

Le 30 Mai 1967, le Colonel Odjukou qui fut parmi les officiers putschiste du coup d’Etat du 15 janvier 1966 proclame la sécession du Biafra, ainsi le Nigeria ce géant aux pieds d’argile, entre dans une phase de turbulence politique, la guerre et son cortège de malheur s’installe dans ce pays le plus démographiquement peuplé de l’Afrique et le plus riche aussi en pétrole.

Pour compliquer davantage la situation dans ce pays, la France du Général de Gaulle reconnait le Biafra comme un Etat souverain, le grand notable de la France Felix Houphouët Boigny lui emboite le pas, il en est de même pour les présidents Lèon Bah du Gabon, Maurice Yameogo de la haute Volta (l’actuel Burkina) la Tanzanie de Julius Nyereré, la Zambie du Kenneth Kaunda, le Malawi du président Hasting Banda etc.

Au Tchad malgré les injonctions et instructions du président français Charles de Gaulles, le chef de l’Etat Ngarta Tombalbaye rejette systématiquement cet ordre et refuse de se mettre au gardez à vous devant le locataire de l’Elysée de l’époque. Notre président avait un argument solide, car, l’une des dispositions de la charte de l’OUA interdit l’ingérence dans les affaires intérieures d’un pays membre de cette organisation. Cette prise de position digne d’un homme d’Etat crédible, lui a valu les hommages du président Yakubu Gowon du Nigeria je cite : (le Biafra a été vaincu grâce à l’aide de Tombalbaye lire Christian Deleuse 1975. Quant à l’ancien secrétaire général de l’OUA de l’époque Mr William Eteki M’Boumoua il déclara : ‘’nous ne pouvons que regretter qu’une solution violente ait été prise pour régler un problème politique. Je pense que le président Tombalbaye s’est efforcé de renforcer l’unité nationale et le développement du Tchad’’ le monde 17 Avril 1975)

Dans cette guerre du Biafra, le Gabon a servi de plaque tournante dans la livraison d’armes aux sécessionnistes. Le premier Président Leon Mbah décédé le 28 Novembre 1967 et c’est son successeur Albert Bernard Bongo qui prit la releve. Les orphelins biafrais sur instruction du général de Gaulle sont transférés au Gabon. Cette guerre qui a débuté le 30 Mai 1967 prit fin le 1er janvier 1971.

Le bilan fut très lourd dans les deux camps.

L’organisation panafricaine a connu un autre dossier très sensible. Il s’agit de la proclamation unilatérale de l’indépendance de la Rhodésie (actuel Zimbabwe) le 11 Novembre 1965 par Ian Smith un colon blanc qui s’est autoproclamé premier ministre en terre africaine.

Cette colonie britannique comptait 4 millions des noirs et 200 000 colons blancs. Les présidents prestigieux de l’époque tels que Nkrumah, Sekou Touré, Djamal Abdelnassir, Boumedienne, Jomo Kenyatta, l’Empereur Hailé Sélassié ont proposé une action militaire de l’OUA pour chasser ces Seigneurs épidermiques qui occupent arbitrairement cette terre africaine.

Le groupe de l’OCAM avec à leur tête Mr Felix Houphouët Boigny en connivence avec l’occident colonialiste sabotent le projet de l’OUA. C’est grâce à la lutte armée engagée par Robert Mugabé, le Révérend Sitolé et Abel Muserewa que ce peuple héroïque libérera son sol en faisant couler abondamment son sang. L’OUA aura encore sur sa table le dossier brulant d’Angola. L’accord d’Alvors (Portugal) fixait à la date de l’indépendance pour le 11 Novembre 1975 aux quatre tendances des mouvements armés de cette colonie portugaise qui connait 500 ans de colonisation. A la date butoir , les quatre mouvements à savoir le M.P.L.A (Mouvement pour la Libération de l’Angola du Docteur Agostino Neto, l’UNITA (l’Union Nationale pour l’Indépendance Totale de l’Angola (du Dr Joseph Savimbi) le F.L.N.A(Front de Libération Nationale de l’Angola de l’Ingénieur Holden ROBERTO et le FLC (Front de Libération du Cabinda) toutes ces tendances armées viennent s’installer à Luanda la capitale de l’Angola . par suite d’une série des désaccords persistants et aigus des combats éclatent entre les leaders. Le M.P.L.A du docteur Agostino Neto plus aguerri met les trois fractions en déroute. L’Afrique du sud vole au secours de l’UNITA mais en vain. Arrive la date butoir du 11 novembre, le Dr Agostino proclame l’indépendance à Luanda, le Dr Joseph Savimbi à wimbo et les deux autres dans leur maquis respectifs.

La guerre continue entre les belligérants. Moscou envoya 7 généraux et des chasseurs migs pour appuyer le M.P.L.A. et le président Fidel Castro dépêcha 20 000 cubains pour secourir le M.PLA.

L’occident colonialiste fait de même pour parrainer l’UNITA et le FLNA. L’OUA en dehors de son langage feutré de la diplomatie n’a rien apporté de bon.

Dans le débarquement des mercenaires portugais du 22 Novembre 1970 l’OUA n’a pu voler au secours du président Sékou Touré de Guinée cette horde de mercenaires de cette cinquième colonnes fut écrasée grâce au courage de l’armée guinéenne.

Concernant la guerre du GUNT du président Goukouni Weddeye au rebelle Hisseine Habré la commission ad hog de l’OUA sur le Tchad tenue à Nairobi a pris cause et fait pour ce hors là-loi. Voici le propos inamical tenu par le président Arap Moï je cite : « selon l’accord de Lagos du 18 Aout 1979, la vie du GUNT est de 18 mois durant tout ce temps vous n’avez pu écraser militairement Hisseine Habré et non plus vous n’avez fait la réconciliation avec lui. A partir d’aujourd’hui l’OUA ne reconnait plus le gouvernement d’union Nationale de transition. C’est à partir de cette réunion de Nairobi que l’acte de décès du GUNT est signé, «KALAWA» Garondé Djarma Ministre de l’intérieur et de la sécurité du gouvernement mort-né du 2 Juin 1982.

Dans la cascade des coups d’Etat survenus après la genèse de l’organisation panafricaine je dresse une chronologie pour édifier la nouvelle génération des jeunes intellectuels sur cette page d’histoire tumultueuse- je me fais un devoir de recenser ces évènement douloureux dont les commanditaires sont en occident. Le péril Kaki n’a fait qu’exécuter cette sale besoin.

Chronologie des coups d’Etats en Afrique

Les 13,14 et 15 Aout 1963 trois confédérations syndicales appelées les « trois glorieuses » en connivence avec l’armée renversent le président du Congo indépendant l’Abbé Fulbert Youlou le 15 Août 1964, Le 21 Octobre 1964, le président Brahim Abboud du soudan est renversé par une manifestation estudiantine parrainée par l’armée.

Le 16,17, Février 1964, le président Léon Bah du Gabon est renversé par l’armée mais les troupes françaises basées à N’Djamena interviennent et les remettent dans son fauteuil présidentiel.

Du 19 au 20 Janvier 1965 le président algérien Ahmat Ben Bella est renversé par Houari Boumediene qui est son vice-président et Ministère de la Défense.

Le 24 Nov.1965, le Général Joseph Désiré Mobutu a renversé et assigné à résidence le président Joseph Kasavubu et s’attribue tous les pouvoirs. Le journal le monde du 25 novembre 1965 rapporté que Mobutu s’est proclamé président de la République pour cinq ans et a contraint le parlement congolais à approuver et légaliser le coup d’Etat. Celui-ci été suivi par la pendaison du premier ministre Evariste kimba et ses partisans et la confiscation du pouvoir législatif par le général Mobutu, quatre mois plus tard.

Le 31 Décembre 1965 le Président David Dackoest renversé par le colonel Jean Bedel Bokassa

Le 4 Janvier 1966 le président Maurice Yameogo est renversé par le lieutenant-colonel Sangoulé Lamizana.

Le 24 Février 1966, le père de l’indépendance ghanéenne, le chantre du panafricanisme le docteur Kwamé Nkrumah, l’Osagiefio, le Rédempteur a été renversé par le Général kotoka alors qu’il se trouvait en visite officielle à Pékin. C’est devant un banquet offert en son honneur qu’un journaliste intriguant lui a annoncé ce coup de forces.

Constitutionnellement je demeure le président légal du Ghana rétorqua t- il à ce journaliste de mauvaise nouvelle, l’opinion africaine est bouleversée par la nouvelle. le parlement, le gouvernement et le parti de la convention du peuple ont été dissous – un conseil national de libération, présidé par le Général Ankrah est constitué

Samuel Gomsu IKoku, témoin de l’événement, rapporte que les Ministres, les Députés, les directeurs de sociétés d’Etat et les responsables d’organisation de masse et du parti ont été tous arrêtés et emprisonnés.

Du 29 Juillet au 1er Aout 1966, un putsch militaire sanglant a eu lieu au Nigeria, le Général Yakubu Gowon s’est emparé du pouvoir après avoir assassiné le Général Ironsi l’auteur du coup d’Etat qui a tué le premier Ministre sir Abubakar Tafewa Balewa et Ahmadu de Sardona Sokoto.

Le 13 Janvier 1967, c’est-à-dire quatre années jour pour jour après le coup d’Etat qui a porté GrunitzKy au pouvoir, le Lieutenant-colonel Etienne Eyadema Gnassibé le renverse et le remplace à la tête de l’Etat. La constitution a été aussitôt suspendue un comité de réconciliation nationale est constitué.

Deux mois après le Togo, la sierra Léone est entrée dans la danse en mars 1967 en établissant un record historique : deux coups d’Etat militaire au courant du même mois. Le deuxième coup a créé, pour se justifier, un conseil national de reformes.

Au cours du mois de décembre 1967, le général Soglo qui avait renversé le président démocratiquement élu Hubert Maga est lui aussi chassé du pouvoir au Dahomey (l’actuel Benin) par l’armée dirigée par le commandant M. Kouandeté un comité militaire révolutionnaire fut institué et A. Alley devint président pour être sept mois après destitué et remplacé par le docteur Emile Derlin Zinsou.

Cette succession des chefs d’Etat au pouvoir semblable à celle des clients dans les chambres d’hôtel allait se poursuivre.

Le 19 Novembre 1968 le président Modibo Keita du Mali est renversé par le lieutenant Moussa Traoré, ce coup d’Etat avait provoqué un torrent de protestation dans le continent africain Modibo Keita faisait partie de 7 présidents panafricanistes. Brillant instituteur sorti de la célèbre école supérieure William ponty du Sénégal cet homme d’Etat prestigieux ne méritait pas une telle humiliation.

Au congo Brazza le capitaine Raoul renverse le président Alphonse Massamba Débat et s’empare su pouvoir.
Le 1er septembre 1969 le Colonel Mouammar Al Kadhafi renverse le roi Idriss de la Libye et prend le pouvoir, cet humaniste à nourri, soigné et instruit son peuple mais malheureusement il a été remercié en monnaie de singe. Ce même peuple a pactisé avec l’occident colonialiste pour raccourcir sa vie. Qu’Allah l’accueille dans son paradis avec la mention très bien.

Le 20 Octobre 2011- dieu merci, les libyens sont dans la danse et ne savent sur quel pied danser. Pour avoir la grâce du miséricordieux, ils doivent libérer les fils de Kadhafi et leur présenter des excuses sinon ils continueront à souffrir jusqu’à l’arrivée de Jésus christ. Allah ne pardonne pas l’ingratitude.

Le président Marien Ngouabi qui a succédé au capitaine Raoul depuis le 13 décembre 1969 a été assassiné. La version officielle dit que le président Ngouabi a été victime d’un ‘’commando suicide » dirigé par le capitaine kikakidi qui s’est enfui après, l’acte c’est le colonel Joachim Yombi Obango qui est devenu chef de l’Etat du Congo. Le Colonel Seyni Kountché renversa le président Hamani Diori et prend le pouvoir. Pour arrêter Hamani, beaucoup de sang a coulé car la première dame du Niger Aissatou Diori a abattu plusieurs hommes en uniformes avant d’être lâchement assassiné par le péril kaki.

Le 12 septembre 1974 l’armée Ethiopienne destitue l’Empereur Hailé Selassié. Le général Tafari Banté qui lui a succédé à la tête de l’Etat, allait à son tour, connaitre un destin tragique. Il a en effet été fusillé le 3 février 1977 et remplacé à la présidence par Mangistu Hailé Mariam le 11 février.

Le 13 Avril 1975 l’armée renverse et assassine le président Ngarta Tombalbaye le père de la nation tchadienne. Ces officiers zélés qui n’arrivent pas à contenir leurs pulsions sexuelles et toujours en état d’ébriété totale n’ont pu combler la place politique du père de la nation. Ce régime des casernes qualifié par les mauvaises langues : caste des soulards militaires (C.S.M) a signé le 17 septembre 1977 à Khartoum (soudan) un accord de réconciliation avec le conseil du commandement des forces Armées du Nord que nous qualifions au Frolimat du complot du colonialisme français en Afrique noire (C.CF.A.N) suite à une série des désaccords persistants, ethniques et religieux, la guerre civile éclate entre les deux belligérants, le général Louis Forest commandant des forces françaises au tchad appliquent à la lettre les consignes du locataire de l’Elysée le President Valery Giscard d’Estaing.

Le président Félix Malloum qui refuse de faire couler abondamment le sang tchadien démissionne le 23 Mars 1979 et quitte pour un exil doré à Lagos .

Les deux conférences de Kano n’ont rien donné de concret et c’est l’accord de N’djamena du 17 Avril 1979 qui fera naitre le gouvernement d’union nationale de transition présidé par le sage président Lol Mahamat Choua, mais ce gouvernement sera combattu par l’OUA qui refoule sa délégation à la conférence de Kigali, une autre conférence sur la réconciliation nationale se tiendra au mois d’Aout 1979 à Lagos. Toutes les tendances politico-militaires prirent part. Le 18 Août elle débouchera sur un accord. Goukouni Weddeye devient Président du GUNT et le colonel Waddal Abdelkader Kamougué vice-président le 21 Aout 1979.

Un gouvernement des 11 tendances sera formé le 11 Novembre 1979 à Douguia. Les tchadiens dans l’ensemble ont cru naïvement à la paix alors que la paix est une culture et les nomades dans leur culture ne connaissent que l’arrogance, l’insolence et la violence. La cohabitation avec eux est un parcours de combattant. la paix sociale est leur antithèse mais ce n’est pas de sa faute, c’est sa culture qui est ainsi.

Après une accalmie de quelques semaines, le 21 mars 1980 une guerre longue de neuf mois éclate entre GOUKOUNI Weddeye, président du GUNT et Hisseine Habré ministre d’Etat chargé de la défense nationale.

Le 15 Décembre 1980 Hisseine Habré est chassé mais après quelques mois il reprend la lutte et c’est autour du GUNT pour prendre ses jambes au coup pour éviter les griffes des F.A.N.

Le 7 Juin 1982 Habré est à N’djamena et savoure sa victoire.

Le GUNT (Gouvernement d’Union Nationale chassé de la capitale devient Grenier Unique pour Nourrir les Toubbous (GUNT).

La guerre reprend le 12 Mai 1983 à Ounianga kebbir (BET), mais hélas Habré n’est pas un homme qu’on envoie à Conassa ;

Après huit ans de règne le prestigieux Président tchadien et son Comchef Idriss Deby divergent sur quelque chose. Les deux hommes se séparent furtivement et Deby comme souris grise qui trésaille au moindre bruit, atterrit au soudan.

Il continue à Amsterdam pour une grande réunion avec les occidentaux.

De retour au maquis, il fait parler la poudre. Et le 1er décembre 1990 il rentre triomphalement à N’Djamena.

Hisseine Habré a compris que lui seul ne peut faire face à une rébellion armée par Kadhafi, hébergé par le soudan, médiatisée par la RFI (la Radio des fausses informations) et parrainée par l’Elysée, les Etats –unis, le Togo , le Gabon et le Burkina Faso.

Le lion de l’UNIR abandonne le pouvoir et va élire domicile chez le lion de la Teranga à Dakar pour un exil doré par ailleurs.

Le sergent-chef Samuel Doe après avoir fait exécuter le président William Tolbert et ses collaborateurs en Avril 1980, lors du putsch qui l’a porté à la tête de l’Etat Libérien, a été lui aussi assassiné au pouvoir dans des atroces conditions en septembre 1990. Après l’assaut du palais présidentiel, prince Johnson et ses hommes ont capturé le président Samuel Doe et l’on soumit à de barbares actes de torture (sectionnement des oreilles, amputations des doigts, arrachement des globes oculaires, la scène de torture qui a précédé l’exécution a été filmée. La cassette vidéo a fait le tour des marchés de l’Afrique de l’ouest.

C’est dire que les coups d’Etat, réussis comme manqués, ont installé l’Afrique indépendante dans une situation de guerre permanente décimé bon nombre de ses fils, déchiré les nations africaines, instauré le pilotage à vue comme mode de gestion des affaires publiques renversé l’ordre des priorités en privilégiant de sanglantes. Querelles pouvoiriste sur les pressants défis économiques.

Le tableau ci-dessus dressé montre que si un grand nombre de personnes se sont succédé aux commandes des Etats Africains, elles n’ont pas eu pour la plupart, le temps d’initier la moindre action de développement du fait de la courte durée de leur séjour aux affaires.

Il montre également que les Africains se sont beaucoup amusés au poker avec une chose sacrée qui détermine leurs vies, leurs biens, leurs progrès et conditionne l’avenir de leurs enfants : le pouvoir politique.

Le tableau fait enfin apparaître la participation des anciennes puissances colonisatrices comme la France au recensement des chefs d’Etats Africains.

Cette participation, soupçonnée dans bien des cas, a été manifeste au Comores en 1978 et en République Centrafricaine à travers « l’opération Barracuda » qui a renversé Jean Bedel Bokassa en 1979.

- Le mois d’Octobre 1981, le Président Egyptien Annouar Al Sadate et certains hommes de son entourage ont été froidement assassinés par un commando suicide pendant qu’ils suivaient, du haut de la tribune officielle, le défilé militaire annuel commémorant le huitième anniversaire de l’histoire de la traversée du canal de Suez.

Cette année 1981 s’est terminée par un coup d’Etat au Ghana qui a porté le Capitaine John Jerry Rawlings au pouvoir le 31 décembre et entraîne la suspension de la constitution, la suppression des partis politiques ainsi que l’institution d’un conseil provisoire de la défense Nationale.

Aux Comores, Ali Soilih, qui a déposé par coup d’Etat le premier Président des Comores indépendantes Ahmat Abdallah le 03 Aout 1975(c’est-à-dire 28 jours après la proclamation de l’indépendance) a été à son tour, et chassé du pouvoir et assassiné.

Le 28 Mai 1978. Cet assassinat perpétré grâce à l’appui de mercenaires Français a suscité les plus vives protestations d’une opinion africaine complètement lassée des coups d’Etat et de leurs Odieux crimes.

En Mauritanie, le président Moukhtar Ould Dada est arrêté le 10 Juillet 1978 et remplacé par Moustapha Ould Saleh. C’est l’armée qui a vidé le premier Président démocratiquement élu par son peuple.

Le 05 Février 1979, une "révolution de Palais" remplace le Colonel Joachim Yhombi Obango par un autre colonel du nom Denis Sassou N’Guesso à la tête de l’Etat du Congo Brazza. Le premier n’avait pas encore fait deux années complètes au pouvoir.

L’année 1979 était donc partie pour être une année à forte cadence de coup d’Etat : Renversement du Maréchal Idi Amine Dada le 11 Avril par ses opposants de l’U.N.L.A (Armée National de Libération de l’Ouganda) appuyés en renfort par les troupes tanzaniennes, son remplacement en date du 27 Mai par le colonel Loulé

Moustapha Ould Saleh tombeur moins d’un an auparavant de Moukhtar Ould Dada a été renversé et remplacé en Juin .

En Guinée Equatoriale, un coup d’Etat destitue le Président Mathias Nguema. C’est son neveu Obiang N’guema MBazogo, Commandant de la garde Nationale qui prend le pouvoir.

Fidèle à la tradition, l’année 1980 a vu elle aussi se succéder les coups d’Etat à la suite de celui qui a secoué le Liberia : arrestation et destitution du Président Luis Cabral suivie par la prise du pouvoir par le commandant Joao Bernado Vieira en Guinée Bissau le 17 Novembre, coup d’Etat conduit par le colonel Saye Zerbo en Haute-Volta (Burkina Faso) le 15 Novembre.

La décennie 1980 a donc été très tôt lancée sous le signe de la continuité : continuité de la brutalité comme mode d’accession au pouvoir, continuité de la mobilisation de toutes les énergies autour de la conquête du pouvoir.

Le 06 Avril 1985 le Président Soudanais Gaafar Mahamat Al Nimeyri est renversé par un coup d’Etat du général Mahamat Souar Al Dahab.

Le 27 Juillet 1985 le Général Okello d’Ouganda renverse le Président Milton Obité qui se réfugie au Kenya.

Un coup d' Etat dirigé par Ibrahim Babaguida renverse en date du 27 Août le président MahamatBuhari après un an et huit mois de règne.

Dans la seconde moitié de la décennie 80, les coups d’Etat ont frappé comme à l’accoutumée, commençant en Janvier 1986 par toucher le Lesotho puis l’Ouganda ou Yoweri Museveni a remplacé le général Okello.

Au cours de l’année 1987 qui a suivi le Major Pierre Buyoya a remplacé le colonel Jean Baptiste Bagaza au Burundi. Ensuite, l’opinion africaine a reçu le coup le plus dur qui lui ait jamais été porté par un coup d’Etat : le 15 Octobre 1987, le Capitaine Thomas Sankara, Président du Burkina Faso, a été assassiné lors de l’assaut de son Palais par les Putschistes dirigés par son ami de longue date, le Capitaine Blaise Compaoré. C’est l’Elysée et son laquais Houphouet qui ont ourdi ce complot macabre contre cette figure emblématique du continent Noire.

Sankara avait une originalité dans l’art de gouverner qui suscitait une énorme admiration de la jeunesse africaine.

Elle est longue, très longue voire fastidieuse, la liste des coups d’Etats qui ont secoué le continent avant l’ouverture démocratique du début de la décennie 1990. Cette liste n’a d’ailleurs jusqu’à ce jour pas cessé de s’allonger comme le prochain paragraphe.

Fort curieuse coïncidence cependant, tous les coups se sont légitimés par les mêmes griefs aux régimes défunts, comme un refrain : corruption, crise économique, intolérance politique,…

En tout Etat de cause, le spectre de la conquête armée du pouvoir a résisté au vent de la démocratisation et a d’ailleurs très tôt révélé sa survie en touchant le Mali dans les premiers moments de cette décennie.

Après la chute du régime dictatorial de Moussa Traoré en date du 26 Mars 1991,le Mali a vu naître , sous l’instigation du lieutenant-colonel Ahmadou Toumani Touré, le comité de transition du salut du peuple (C.T.S.P)comprenant les représentants de l’Etat, des associations politiques, des regroupements de jeunesse, des mouvements des chômeurs des organisations de défense des droits de l’homme , des associations d’ Élèves et Etudiants, des syndicats et de l’ordre des Avocats. Mis en place en 1991, « le C.T.S.P avait pour tâche principale d’organiser avec le gouvernement, des élections libres et pluraliste ». En Juillet de la même année, le processus de démocratisation a échappé d’extrême justesse à la décapitation.

Les sous-Officiers et hommes de rang dirigés par le commandant Lamine Diabira (Ministre de l’administration au moment des faits) ont arrêté tous les officiers supérieurs du pays en prélude à la prise manu militari du pouvoir Il a fallu de longues négociations pour éviter la énième répétition de l’arrachement brutal du pouvoir.

Relatant Evènement, le Journaliste de l’organe de presse « les Echos » Tiegoum Boubéya Maïga écrit : « l’alerte a été chaude et les Maliens se sont rendus compte que le processus de démocratisation n’était pas à l’abri d’un Hold-up ».

Ce n’est pas que pour les Maliens que l’alerte a été chaude .Elle l’a été pour tous les Africains attachés à la démocratisation, d’autant plus que, quelques mois plus tard, le Bénin a failli sombrer sous un coup d’Etat après avoir donné l’un des premiers exemples d’alternance démocratique au continent.

« Alors que l’on croyait à jamais révolue l’ère des putschs et coup de force, un groupe de militaires a tenté, dans la nuit du 27 Mai 1992, de perpétrer un complot visant à renverser Nicéphore Seglo, Président élu un an plus tôt au suffrage universel « s’indigne Maurice Chabi.

Pourtant le Bénin a pris la précaution au tout début de sa transition démocratique d’ériger des garde-fous contre le retour des coups d’Etat.

Il y a eu à titre indicatif le coup d’Etat manqué du général Abdel Hakim Amir en Egypte (16 Août 1967), les deux tentatives d’assassinat du Roi du Maroc Hassane II à Skhirat 10 Juillet 1971) puis à Tétouan (16 Aout 1972), le complot découvert contre le président Sadate en Egypte (13 Mai 1971), le putsch manqué des Élites Bahutu au Burundi (30 Avril 1972), la tentative avorté de renversement de Paul Biya au Cameroun (Août 1983) le coup d’Etat manqué de Bonkano au Niger (Octobre 1983), putsch avorté du colonel Diarra Traoré en Guinée ( 4 juillet 1985), le coup d’Etat déjoué du général QuiWonkpa au Liberia (15 Novembre 1985).

Beaucoup d’autres tentatives avortées de coup d’Etat ont secoué le continent et ont été, comme celles énumérées, durement réprimées : tous les auteurs et complices, réels ou supposés, de ces tentatives ont été purement et simplement exécutés. De méchants règlements de comptes s’en sont mêlés, conduisant à l’implication de nombreux innocent qui ont payés de leur vie des fautes dont ils ont été injustement accusés. Des scènes très atroces, humainement intenables, caractérisent les purges consécutives aux coups d’Etat réussis ou manqués.

Témoin d’une de ces scènes dans son pays après le putsch manqué du colonel Diarra Traoré en Juillet 1985, l’historien Guinéen Ibrahim Baba Kabé raconté : « dans la nuit du 8 Juillet, les Guinéens aperçoivent sur le petit écran une image insoutenable de Diarra Traoré ligoté, ne portant qu’un caleçon rouge, rasé, gémissant sous les bottes des soldats qui le piétinent. Il meurt quelques heures après sous la torture. Avec lui sont arrêtés et passés par les armes tous les hauts Officiers malinkés, membres du gouvernement et gouverneurs de provinces ».

Au Niger, le chef d’Etat-major des forces armées annonce le 15 Avril qu’il a pris le pouvoir et que le président Hamani Diori est arrêté.

Au courant de l’année 1993, le Nigeria a fortement ébranlé les convictions de ceux qui continuaient encore à penser que l’Afrique s’était irréversiblement tournée vers la démocratie. L’élection présidentielle du 12 Juin de cette année a été remportée par le thief Mooshood Abiola, leader du parti Social démocratique(SIP), qui a obtenu 57,86% des suffrages exprimés et enlevé 19 Etats contre 11 à son adversaire Bashir Othman Tofa de la convention Nationale Républicaine (N.R.C). En dépit de cette victoire, l’establishment politico-militaire du Nord a décidé « d’empêcher un Yoruba musulman, financièrement autonome, donc incontrôlable, d’accéder au pouvoir.

Le général Sani Abatcha s’est emparé du pouvoir par un coup de force et au grand dam des Africains et de la communauté internationale, a procédé à l’annulation de l’élection du 12 Juin puis à l’emprisonnement de Chief Mooshood Abiola.

Le 22 Juillet 1994, un lieutenant à peine la trentenaire, Yayah Jammeh, interrompait le système démocratique en cours en Gambie depuis son indépendance en 1965 par un coup de force qui a renversé le président démocratiquement élu Sir Daouda Kairaba Diawara.

En Juillet 1996, le Major Pierre Buyoya, qui avait arraché le pouvoir au Burundi par un coup d’Etat en 1987 pour le perdre par élection du 1er Juin 1993, a récidivé. Arguant de la nécessité de rétablir la paix et la sécurité dans le pays, il a renversé le président élu Sylvestre NTibatuganya puis suspendu la constitution de Mars 1992 » et l’activité des partis politiques.

Le 27 Janvier 1996, sous la conduite de son chef d’État-major le colonel Ibrahim Baré Mainassara, l’armée, arguant des graves menaces que la gestion chaotique de la « cohabitation à la Nigérienne » faisait peser sur l’unité nationale, reprend le pouvoir à Niamey, mettant fin à l’expérience démocratique en cours depuis 1992 ». Après avoir renversé Mahmane Ousmane, le premier président élu démocratiquement au Niger en Avril 1993, Ibrahim Baré Mainassara a organisé une élection présidentielle par laquelle il s’est succédé lui-même, suivant en cela l’exemple typique de Yayah Djameh. Relatant cette consultation électorale, le Journaliste Nigerien Maaroupi El Hadji Sani écrit : « à l’occasion de l’élection présidentielle organisée les 7 et 8 Juillet 1996, les militaires, sentant la défaite face aux appareils des partis organisèrent ce que l’on appelle à Niamey un Hold Up électoral » à l’issue duquel le candidat Baré Mainassara a été élu dès le premier tour au 52,22% des voix ».

Le coup d’Etat saynète du Député Ahmat Abdalla du 27 Août 1971 au Tchad

Dans la nuit du vendredi 27 septembre 28 la Radio diffusion tchadienne diffusa une très courte déclaration du président Tombalbaye, évoquant « un complot aux importantes ramification internationales préparé à l’Etranger avec l’aide d’une grande puissance impérialiste ». Selon Tombalbaye, les conspirateurs’ ’voulaient sa tête » et désirait « éliminer les membres les plus patriotes du gouvernement ».

Un certain Ahmat Abdalla s’est suicidé dans les locaux de la police après avoir fait d’importantes révélations. Alerté par le président le service de renseignement tchadien présenta des documents tendant à prouver qu’il s’agit d’une provocation montée par Abdalla lui-même et ayant pour but de provoquer une crise de confiance d’isoler le président et de faire ainsi le jeu des rebelles du Frolinat dont les activités se sont ralenties depuis un an. Les documents saisis chez Ahmat Abdalla ainsi que ses déclarations à la police avant son suicide par poison (version officielle), auraient permis d’établir qu’il n’était que l’Agent d’exécution d’un complot dont les véritables instigateurs n’ont pas été révélés.

Lorsque les mesures de sécurité sont prises le 27 Aout, Ahmat Abdalla est déjà entre les mains de la police et n’a plus que quelques heures à vivre.

Qui est Ahmat Abdallah ? ex député qui a rendu le tablier en 1967. Il fut employé de l’ASECNA. il fut aussi président de l’association des anciens combattants qui regroupe les Africains ayant servi l’armée française. Le 1er septembre 1971 : puissante manifestation organisée par la jeunesse patriotique du Tchad ; le président Tombalbaye dénonçait le racisme accentué, aux prétentions diaboliques du président Kadhafi qui veut dicter sa conduite au peuple tchadien).

Et de révéler que le gouvernement de tripoli avait annexé le Nord du Tchad : et qu’à ce compte le Tchad pourrait à son tour revendiquer le Fezzan « sur lequel nous avons des droits historiques (jeune Afrique N°558 du 14 septembre 1971), conférence de presse donnée par le président Tombalbaye le 6 septembre 1971.

Conséquence de cette mise en scène grossière la Radio Tripoli ouvre son antenne au Frolinat le 7 septembre 1971.

Ahmat Abdalla ex député informe le président que certains de ses ministres musulmans sont en intelligence avec le Frolinat. Il cite Douba Alifa le Ministre de l’intérieur (jeune Afrique N°557 du 7 septembre 1971)

Le président Tombalbaye lui-même dit qu’il eut cependant le courage et peut être le méritede rendre par ses révélations un service à son pays avant d’expier son forfait).

Ahmat Abdalla aurait cité les noms de Douba Alifa, Ali Salim Secrétaire d’Etat aux Finances, Abdoulaye Lamana ancien ministre de l’Economie ainsi que des anciens détenus politiques : Khoulamallah et René Baptiste (J.A.559 du 21 9/71).

Difficile à vérifier car quelques heures après son arrestation Ahmat Abdallah succombait entre les mains de la police le 26 Aout entre 19 heures à 20 heures, s’est –il empoisonné en absorbant des comprimés de cyanure comme l’indique la version officielle ? Difficile à dire, on peut cependant déplorer qu’une autopsie n’ait été ordonné à la suite de cette mort mystérieuse. Comment peut –on concevoir un coup d’Etat sans la participation de l’armée ?

Le 1er Avril 1977, le sous-lieutenant Brahim Koumbo de l’ANT avec une escouade des militaires tentent un coup d’Etat contre le régime des casernes (armées) du général Félix Malloum Ngakoutou Bey Ndi ; Les deux camps adverses font parler la poudre pendant quelques heures mais le rapport de forces n’étant pas égal, les Putschistes cèdent le terrain.

D’aucuns sont capturés et d’autres ont pris leurs jambes au cou pour regagner la patrie du colonel humaniste Mouammar Al khadafi « Al Mouhousssine ».

Au cours des combats entre les deux belligérants le lieutenant-colonel Ali Dobio chef d’Etat-major de l’armée de terre trouva la mort.

Choqué par cette grande perte le péril kaki qui vient de savourer la champagne il y a peine deux ans n’accordera pas des circonstances atténuantes à leurs frères d’armes d’hier.
Les principaux responsables de cette action militaires au nombre de neuf seront fusillés le 6 Avril 1977.

Quant au commando du Frolinat qui a lancé des grenades le 13 Avril 1976, à la tribune officielle du président Félix Malloum lors du 1er anniversaire de la prise du pouvoir et qui a bénéficié d’un procès politique sous un emballage et maquillage judiciaire en date du 23 au 26 mars 1977 dont leur chef Hassane Abakar Adef et ses trois compagnons seront exécutés le 4 Avril 1977 soit 48 heures avant les militaires auteurs du coup d’Etat manqué.

Dans les pages ci-dessus, j’ai promis vous brosser le rôle néfaste du président Félix Houphouët Boigny pendant la lutte de libération du continent africain. Pour étayer mon témoignage, je lis pour vous les extraits de livre du Frantz Fanon titrait pour la révolution africaine publié aux éditions François Maspero 1, place Paul Painlevé 5 Paris 1969.

Je cite les écrits du célèbre Docteur Frantz Fanon « jeunesse des pays coloniaux ! Depuis quatre ans nous ne cessons de répéter à ceux qui siègent dans les assemblées françaises que le colonialisme français ne fera l’objet d’aucune opération magique et qu’il est vain d’en espérer une progressive disparition.

L’avenir sera impitoyable pour ces hommes qui, jouissant du privilège exceptionnel de pouvoir dire à leurs oppresseurs des paroles de vérité, se sont cantonnés dans une attitude de quiétude, d’indifférence muette et quelque fois de froide complicité.

Mr Houphouët Boigny, député africain et président du parti R.D.A a il ya quelques jours, accordé une interview à la presse. Après des considérations absurdes sur l’évolution souhaitée d’une Afrique ceinte du drapeau tricolore il en arrive à la question algérienne et n’hésite pas à affirmer que l’Algérie doit demeurer dans le cadre français.

Ce monsieur depuis plus de trois ans, s’est fait l’homme de paille du colonialisme français. Siégeant dans tous les gouvernements, M. Houphouët Boigny a assumé directement la politique d’extermination pratiquée en Algérie.

Ayant à sa droite Mr Lacoste et MM. Morice ou Chaban Delmas à sa gauche, M .Houphouët Boigny a cautionné de façon impardonnable une politique qui a endeuillé la nation algérienne et compromis pour des longues années le développement de notre pays.

M. Houphouët Boigny s’est fait le commis voyageur du colonialisme français et il n’a pas craint de se rendre aux nations unies pour y défendre la thèse française.

M. Houphouët Boigny, le Docteur en médecine,Houphouët Boigny Ministre de la Santé de M. Gaillard c’est sous son règne qu’eut lieu Sakiet Youssouf. Les ambulances de la Croix Rouge internationale y furent mitraillées, bombardées, éventrées. Des dizaines de femmes et d’enfants furent coupés en deux par les rafales de l’aviation française.

L’Africain Houphouët, le Docteur en médecine Houphouët Boigny, n’a pas craint de revendiquer cette barbarie et de se déclarer solidaire des militaires français.

M. Houphouët Boigny, en bon ministre de la République française, a estimé que son devoir était d’assumer sakiet, de féliciter la vaillante armée française et d’appuyer en toute solidarité ministérielle les pressions sur le gouvernement tunisien. »

Malheureusement après 50 ans d’indépendance nominale ce genre des chefs d’Etats marionnettes de France existent encore.

Mr Emmanuel Macron vient d’être élu président et tous ces despotes lui adressent des messages de félicitations. Qu’est ce qu’il a fait de concret pour notre continent pour lui jeter des fleurs ? Méfions-nous de chanter Alléluia à n’importe quel énergumène.

Entre le chien et le chacal la différence est minime. Le chacal est un animal sauvage et le chien un animal domestique. Emmanuel Macron risque d’être pour notre continent un microbe pathogène. Au Frolinat nous avons salué l’avènement de Mr François Mitterrand en mai 1981. Devenu président de la République il a fait intervenir massivement les troupes françaises pour endeuiller les familles tchadiennes. Avec Macron rien ne dit que la lune changera de quartier au Tchad.

Al hadji GarondéDjarma
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