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INTERNATIONAL

RCA: Touadera peut-il réussir ?


Alwihda Info | Par Yasmina Perriere. - 31 Juillet 2016


En témoigne sa gestion pour le moins contestable de la chose publique. D'ailleurs, il a avec le pouvoir des rapports hypocrites que les puritains ont avec le sex. C'est le traditionnel et très séculier hommage du vice à la vertu : Touadera ne parle de la rupture avec les vielles pratiques que pour mieux se soumettre à l'influence néfaste de ses proches parents. Comme ce fut le cas du temps de son mentor.


En écoutant Faustin-Archange Touadera pendant la campagne électorale se donner le beau rôle et se présenter en véritable chantre du paiement régulier de salaire aux fonctionnaires et agents de l'État, François Bozize a dû rire. De là où il se trouve,  l'ancien président a dû piaffer et pousser son rire jaune qui comporte pas mal de sous entendus.

Car il sait,  lui, qui l'a pratiqué durant cinq longues années que Touadera est une blague, une farce. En le voyant ainsi s'arroger et s’attribuer, de façon égoïste, surtout par démagogie électoraliste, ce qui pourrait être vu comme la seule réussite de son régime, l'ancien président a dû s'exclamer oh le menteur !

Le menteur, en effet, c’est son ex-chef du gouvernement qui a pris beaucoup de liberté avec la réalité, se taillant le portrait de quelqu'un qui a géré les deniers publics en bon père de famille. Ainsi, Touadera ment donc, il triche, il truque, il biaise. Il ne croit pas un seul mot de ce qu'il dit. À preuve, c'est depuis son passage à la PRIMATURE que les intrigants de tout poil et les médiocres de tout acabit en définitivement pris le pouvoir dans l'État.

En témoigne sa gestion pour le moins contestable de la chose publique. D'ailleurs, il a avec le pouvoir des rapports hypocrites que les puritains ont avec le sex. C'est le traditionnel et très séculier hommage du vice à la vertu : Touadera ne parle de la rupture avec les vielles pratiques que pour mieux se soumettre à l'influence néfaste de ses proches parents. Comme ce fut le cas du temps de son mentor.

Il ne vante la méritocratie républicaine que pour mieux placer ses parents à des postes juteux.

Il fait semblant de promouvoir le dialogue social et la concertation politique que pour mieux fragiliser les partis politiques. Mieux, ou pire, il a nommé un guignol, Fidèle Gouandjika, dont les farces ne font rire personne — surtout pas les chefs de partis politiques — pour être une courroie de transmission entre lui et les forces vives de la Nation. Or, il n'ignore nullement  qu'aucun responsable politique digne de ce nom n'irai entretenir son conseiller spécial des questions sensibles sachant que dès qu'il lui tourne le dos, l'objet de leur discussion se retrouvera sur les réseaux sociaux. Son ami virtuel Eka II en a appris à ses dépens.

Touadera ne chante les valeurs du travail que pour mieux s'abstenir de respecter l'heure légale du travail en Centrafrique, incapable qu'il est de donner l'exemple en arrivant à son bureau à 8 heures pétantes. 

Alors qu'il est au pouvoir et qu'il doit désormais agir, il continue d’entretenir des chimères et de vendre de simples perspectives aux Centrafricains.

Ses faits et gestes sont en contradiction avec ses proclamations. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'il est rattrapé par les dures réalités du pouvoir avec lesquelles on ne peut tricher. Dans ces conditions, il est pratiquement condamné à échouer. Être un leader clairvoyant ne s'improvise pas. On a une vision synoptique ou on n'a pas. C'est comme une femme est enceinte ou ne l'est pas. La pente sur laquelle se trouve notre professeur national est plus que vertigineuse, elle est dangereuse. Elle ouvre la voie, malheureusement, à toutes les possibilités.




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