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Sommet de Bruxelles sur Ebola : un témoignage sur l' expérience vécue par le Congo entre 2000 et 2005


Alwihda Info | Par Gasney Espoir Adréas - 5 Mars 2015


Le président congolais, est rentré de Bruxelles (Belgique) ce 04 mars dans la matinée. Dans la capitale belge, Denis Sassou N’Guesso a pris part, le 03 mars à la conférence internationale de haut niveau sur Ebola. A l’occasion, il a prononcé une allocution dans laquelle, il a fait un témoignage sur l'amère expérience vécue par le Congo frappé par le fièvre hémorragique à virus Ebola entre 2000 et 2005.









Le discours du président de la République avait valeur d’un témoignage ; témoignage d’une amère expérience vécue entre 2000 et 2005, quand le Congo a été à quatre reprises frappé par la fièvre hémorragique à virus Ebola dans sa partie ouest. « Le Congo, pays qui a déjà connu quatre fois cette épidémie, entre 2000 et 2005, l'a gérée avec succès, avec peu de morts », a révélé le chef de l’Etat congolais. Il a évoqué les mesures prises par son pays, dès l’annonce de cette épidémie en Afrique de l’Ouest. « Nous avions pris des mesures appropriées, à travers un plan d'urgence évalué à plus de deux millions d'euros », avant de préciser qu’«à ce jour, aucun cas d'Ebola n'a été signalé au Congo... ».

Le président Denis Sassou N'Guesso a salué l'implication de l'Union européenne et de la communauté internationale, en général, dans la recherche de la réponse idoine contre l'épidémie Ebola, tout en appelant à une plus large implication de cette même communauté internationale dans la relance des économies des trois pays frappés par la fièvre hémorragique à virus Ebola.

Notons que la conférence tenue au siège de l’Union Européenne a connu la participation de l’UE, l’Afrique, l’ONU et des partenaires. Le but de la conférence était de d’échanger sur la réponse à donner face à l’épidémie d’Ebola. Aussi, les participants ont-ils abouti à la nécessité de coordonner les efforts tant dans la recherche médicale que dans le relèvement des économies des pays frappés par la fièvre hémorragique à virus Ebola.

Deux objectifs majeurs étaient poursuivis, à savoir faire le point sur les mesures d'urgence mises en œuvre actuellement et les adapter à l'évolution de la situation sur le terrain afin d'éradiquer la maladie, mais aussi élaborer une stratégie à long terme tout en soutenant le redressement et la résilience des pays touchés, notamment le développement de leur système de santé.

L'Union Européenne a ainsi fait le point sur sa contribution à la réponse internationale contre l'épidémie. Il s’agit, notamment, de l’allocation de plus d'un milliard (1,2) d'euros, provenant des fonds des pays membres. Sur le plan humanitaire, la commission européenne a alloué plus de 65 millions d'euros par l'intermédiaire d'organisations telles que Médecins sans frontière, la Croix-Rouge, le Croissant-Rouge, IMC, Save the Children, IRC, Alima, le service aérien humanitaire du PAM, l'UNICEF, et l'OMS, en vue de faire face aux besoins urgents

Cette aide contribue à fournir la surveillance épidémiologique, les diagnostics, les traitements et la fourniture de matériel médical. Elle intègre également la formation du personnel de santé et à la sensibilisation des populations sur la maladie, y compris les règles sécuritaires à observer lors des funérailles.

L'UE apporte, par ailleurs, une aide au développement et au redressement rapide de plus de 210 millions d'euros, sans oublier un appui budgétaire aux trois pays les plus frappés par l’épidémie (Guinée, Libéria et Sierra Leone). L'UE assure, en outre, le soutien à la mission médicale de l'Union Africaine en Afrique de l'Ouest.

Sur le plan de la recherche médicale, la commission européenne a apporté une aide de 140 millions pour trouver des vaccins et des tests de diagnostic contre le virus à l'horizon 2020. La recherche sur les vaccins et les traitements contre la maladie à virus Ebola, n’a, pour l’instant abouti à aucun médicament approuvé, quand bien même quatre candidats vaccins sont à l'essai chez l'homme : le CAd3-ZEBOV, le VSV-ZEBOV 1, les deux doses Ad26-EBOV et MVA-EBOV de la société Johnson et Johnson, et le candidat vaccin à protéine recombinante mis au point par biotechnologie Novavax.

En l'absence d'un traitement avéré à ce jour, l'UE propose une réponse qui prenne en compte les soutiens aux meilleurs vaccins, une combinaison des forces avec les industries pharmaceutiques, un partenariat fort, avec l'Afrique, en vue de développer des essais cliniques. Mais, une réponse coordonnée à l'échelle mondiale, est selon l’Union Européenne, une condition sine qua none d'une réponse forte à Ebola.

La conférence a connu la participation plusieurs experts spécialisés dans la recherche contre Ebola, ainsi que des présidents des pays africains les plus touchés par la maladie : Alpha Condé de la Guinée, Ellen Johnson Sirleaf du Libéria, et Ernest Bai Koroma de la Sierra Leone, mais aussi Denis Sassou N’Guesso de la République du Congo qui s'est montré solidaire à l'endroit des pays touchés.

A l'issue des assises de Bruxelles, les participants ont unanimement exprimé l’ambition de coordonner les efforts tant dans la recherche médicale que dans le relèvement des économies des pays pâtis par l'épidémie d'Ebola, alors que les présidents des trois pays les plus touchés ont réclamé la mise en place d’une sorte de plan Marshall contre Ebola.




 



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