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INTERNATIONAL

Sommet de sécurité de Paris : Ce que Déby et ses pairs auraient dit à Hollande


Alwihda Info | Par - 17 Mai 2014


« Le sommet de paris consacré à la sécurité est un panel de discussion Tchad-France, pour la simple raison que le Tchad est le seul pays habilité à hausser le ton et faire croire à l’Elysée que les africains peuvent espérer résoudre la crise Boko-haram par une force africaine… ».


Sommet de sécurité de Paris : Ce que Déby et ses pairs auraient dit à Hollande
PARIS (Alwihda Info) - Comme on ne pouvait l’imaginer, les cinq Chef d’Etat africains invités à l’Elysée pour diagnostiquer la menace de terrorisme au Sahel ont fait preuve d’une maturité remarquable. Selon nos sources dans la délégation tchadienne à l’Elysée, ce samedi 17 mai 2014, à l’exception du nigérian GOODLUCK Jonathan, les dirigeants africains auraient dit au Président le plus perturbé de la France, Hollande et son équipe, que l’Afrique a déjà envisagé d’apporter une solution forte et définitive à ce phénomène de terrorisme au sahel. La force militaire proposée par la France n’est vraiment pas désirable pour l’instant. Le gabonais Ali Bongo, aurait appelé le président tchadien IDRISS Deby, dans la matinée de samedi, pour lui livrer ses intentions de voir l’Afrique et surtout le Tchad en tête, de juguler ce phénomène sans l’aide occidentale. 

Mettre sur pied une force mixte avec l’armée tchadienne
 
Le Nigérien Mahamadou Youssoufou et le Camerounais Paul Biya se disent conscients de l’ampleur de la situation mais privilégient la force africaine en particulier, mettre sur pied une force mixte avec l’armée tchadienne pour la sécurisation des frontières conjointes est une option appréciable. Trop étrange aussi, le Cameroun et son président Paul Biya, qui se méfiaient plus qu’un autre pays africain de son voisin le Tchad, a dit avoir fait confiance aux forces tchadiennes. Surprenant. La séance des travaux des chefs d’Etat à l’Elysée se serait transformée en discussion sur la légitimité de la France face au Tchad, dans cette guerre contre Boko-Haram. Après quelques minutes de diversions, Hollande promet alors une aide logistique et de formation des armées de la sous région du Sahel, sur la stratégie de renseignement militaire et de riposte anti-terroriste.

La situation est sous contrôle, rassure le Tchad
 
De son coté, le Tchad se dit préoccupé par le phénomène de Boko Haram chez son voisin, mais pas inquiet pour la situation sécuritaire au Sahel. Selon le président Deby, la situation est sous contrôle et l’armée tchadienne est plus que jamais active pour la sécurisation de la sous région du sahel. Il suffit seulement que les pays ayant en partage le Sahel, apportent leurs contributions sur le plan de renseignements et de communication aux forces tchadiennes présentes sur le terrain. Le Tchad a déjà fait, en grande partie, le travail de nettoyage sur le terrain. Le phénomène tchadien a convertie le sommet de Paris sur la sécurité au sahel, en une vaste exposition de prestations militaires du Tchad dans la zone. Du coup, les pays participant au panel de l’Elysée sont convaincus que la force tchadienne est le potentiel palliatif au problème de terrorisme dans cette partie de l’Afrique.

La délégation tchadienne est la plus restreinte de celles des autres pays venus au sommet
 
Deuxième fait marquant, la délégation tchadienne est la plus restreinte de celles des autres pays venus au sommet. Ce qui expose à Paris, le manque d’intérêt du Tchad à ce sommet de l’Elysée. Deby a-t-il répondu à l’invitation de Hollande, juste pour prendre son revanche des raclés qu’il a subi en République Centrafricaine ? Dieu seul est au courant des intentions du tchadien à ce moment précis à Paris. Ce que notre confrère camerounais Alfred Madomko, journaliste indépendant tente d’expliquer, hier, en ce terme « le sommet de paris consacré à la sécurité, qui s’ouvre demain est un panel de discussion Tchad-France, pour la simple raison que le Tchad est le seul pays habilité à hausser le ton et faire croire à l’Elysée que les africains peuvent espérer résoudre la crise Boko-haram par une force africaine… ».
Mahamat Ramadane
Journaliste-reporter Alwihda Info. Tél : +(235) 63 38 40 18 En savoir plus sur cet auteur



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