Accueil
Envoyer à un ami
Imprimer
Grand
Petit
Partager
TCHAD

Tchad : A N'Djamena, une démolition fait grincer des dents


Alwihda Info | Par AHMAT BRAHIM - 29 Mai 2017


Selon le conseil de la mairie, tout s'est passé à leur insu. Ils ne sont au courant de rien, la démolition a eu lieu sans que la mairie n'en soit informé. "L'audience aura belle et bien lieu aujourd'hui", dit-il à son interlocuteur, pour clore.


Tchad : A N'Djamena, une démolition dans le VIème fait grincer des dents
Tchad : A N'Djamena, une démolition dans le VIème fait grincer des dents
C'est ce matin du 29 mai, tôt vers 7h30 que les habitants du carré 21 du quartier Moursal se sont réveillés sous les bruits des bulldozers et des hommes en uniforme. C'était en présence du maire du 6ème arrondissement et de ses proches collaborateurs accompagnés d'une forte délégation des gendarmes armés jusqu'aux dents et des gardes municipaux que la démolition de cette parcelle à commencer sous haute surveillance.

Selon les propres termes de l'avocat Maitre Olivier Allaguerbaye, conseil de Monsieur Hinda Amarnou Malachie, et par ailleurs chef de carré numéro 21, c'est le procureur général de la République en personne qui a donné l'ordre de cette démolition car on constate brillamment l'absence des huissiers sur le terrain.

D'après Me Olivier, une signification d'une ordonnance de référé aux fins de sursis à expulsion des requérants de leurs terrains à été émise en attendant un règlement à l'amiable entre eux et le ministère de l'Aménagement du territoire, en date du 30 mars 2015.

Pour le conseil, un extrait de jugement civil rendu par le tribunal declare recevable l'action entreprise par les requérants, les déclarent légitimes propriétaires des immeubles sis au quartier moursal au carré 21 dans le 6ème arrondissement municipal de N'Djamena, et condamne l'État tchadien à travers le ministère de l'Aménagement du territoire de l'urbanisme et de l'habitat à, leur payer la somme de 30.000.000 de Francs CFA à titre de dommages et intérêts.

La justice déboute par contre les requérants des surplus de leur demande et ordonne que les termes du présent jugement soient signifiés au défendeur.

Me Olivier estime que l'affaire est pendante à la justice car elle doit passer au rôle en cette journée du 29 mai.

Selon le conseil de la mairie, tout s'est passé à leur insu. Ils ne sont au courant de rien, la démolition a eu lieu sans que la mairie n'en soit informé. "L'audience aura belle et bien lieu aujourd'hui", dit-il à son interlocuteur, pour clore.

Avant même que la démolition ne commence, le maire du 6ème arrondissement et un ingénieur du ministère de l'Aménagement du territoire de l'urbanisme et de l'habitat se sont mal compris sur les badigeonnages des maisons ; l'on observe sur certaines concessions des badigeonnages avec des peintures différentes et pas de date limite pour quitter les lieux. L'on ne saura jamais lequel de ces badigeonnages est pris en compte.

"C'est un isoloir qu'ils sont entrain de faire", ironise le chef de carré numéro 21 du 6ème arrondissement dans le quartier mourras, M Hinda Amarnou Malachie. Pour lui, l'État tchadien a octroyé un terrain qui part de la marre allant du lycée technique commercial au rond point centenaire, gracieusement au royaume d'Arabie saoudite. Il est vrai que cette démolition n'aboutit qu'au bassin de rétention car la route ne continue plus.

Ainsi, le directeur de la voirie Mr Gadngar Rodrigue, nous informe que le plan cadastral détenu par M Hinda est un faux plan et qu'il le met au défi par rapport à cette décision prise par la justice. Selon lui, la loi du plus fort est toujours la meilleure.

Après un rendez-vous accordé par le maire du 6ème arrondissement pour donner sa version des faits, nos tentatives de rencontre ont été vaines. Il faut signaler aussi que les requérants ont fait venir un huissier de justice qui s'est vu arraché son téléphone portable, avec lequel il filmait, par les gendarmes. 



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)