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Tchad : Amplifier les réformes structurelles pour préserver la stabilité macroéconomique en 2017


Alwihda Info | Par Claude N'Kodia, Daniel Gbetnkom - 22 Mai 2017


Le Tchad doit amplifier des réformes structurelles, ce qui apparaît indispensable afin de préserver la stabilité macroéconomique en 2017, préconise l’édition 2017 du rapport phare Perspectives économiques en Afrique, publiée ce 22 mai.


Claude N'Kodia, Daniel Gbetnkom

Tchad : Amplifier les réformes structurelles pour préserver la stabilité macroéconomique en 2017
En raison des dépenses engagées dans la lutte contre les mouvements djihadistes et de la faiblesse persistante des cours mondiaux du pétrole, la croissance économique, négative en 2016, devrait également l’être en 2017, au Tchad. Dans un environnement économique, financier et sécuritaire particulièrement difficile, l’amplification des réformes structurelles apparaît indispensable afin de préserver la stabilité macroéconomique en 2017.

Promouvoir une économie entrepreneuriale peut contribuer à une plus grande résilience économique grâce à la diversification des sources de la croissance, des revenus et des emplois qu’elle pourrait générer.

Tchad : Amplifier les réformes structurelles pour préserver la stabilité macroéconomique en 2017
Fortement dépendante de l’activité pétrolière, l’économie tchadienne a continué d’être affectée par la baisse des cours mondiaux du pétrole et par les risques sécuritaires que font peser sur elle les actions des mouvements djihadistes et de la secte Boko Haram. La persistance de ces facteurs d’instabilité a encore davantage affaibli sa situation budgétaire, sa position extérieure et ses perspectives de croissance à court terme. Le coût financier de son engagement militaire et celui lié à la prise en charge des réfugiés continuent de peser sur ses finances publiques. La contraction de son activité enregistrée en 2016 pourrait ainsi se poursuivre en 2017, en raison notamment d’un net fléchissement de l’activité dans les secteurs pétrolier et non pétrolier.

En dépit de ce contexte économique et financier peu favorable, la mise en oeuvre du programme soutenu par une Facilité élargie de crédit (FEC) s’est poursuivie avec satisfaction. L’approbation des conclusions des troisième et quatrième revues de ce programme a permis au Tchad de bénéficier d’un concours financier en novembre 2016. Cette aide budgétaire est venue s’ajouter à celles octroyées la même année par la Banque africaine de développement, par l’Union européenne, par la coopération française et par la Banque mondiale. Face à la baisse drastique des recettes de l’État et à la crise financière qui en a découlé, le gouvernement a aussi adopté un train de mesures en vue de renforcer l’assainissement et la consolidation budgétaires, notamment par un effort soutenu dans la collecte des recettes non pétrolières et par leur plus grande sécurisation. Les syndicats poursuivent toutefois leurs contestations face à ce plan d’urgence gouvernemental et en dénoncent les effets négatifs sur le bien-être des populations. Dans ce contexte économique et financier incertain, une gestion prudente de l’endettement apparaît indispensable afin d’en préserver la viabilité au regard de la forte volatilité actuelle des cours du pétrole.

Le Tchad est fortement dépendant de l’exploitation de ressources naturelles limitées et doit envisager la diversification de ses sources de croissance et de revenus. Il entend mettre successivement en oeuvre trois plans nationaux de développement qui permettront à son économie d’être émergente à l’horizon 2030. L’industrialisation occupe ainsi une place de choix dans cette stratégie qui permettra de procéder à une transformation et à une diversification sectorielles progressives de l’économie, tout en favorisant l’intégration sociale et une plus grande accumulation de capital grâce au développement de l’entrepreneuriat, notamment celui des femmes et des jeunes. Pour garantir le succès de cette stratégie, le pays devrait disposer de ressources financières importantes, cependant difficiles à mobiliser dans le contexte actuel.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)