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ANALYSE

Tchad : Faut-il expulser ?


Alwihda Info | Par - 30 Juin 2015


Suite aux attentats de N'Djamena survenus ces derniers jours, les autorités policières ont entamé de multiples opérations de contrôles musclés dans la capitale, notamment des opérations de fouilles avec autorisation dans toutes les maisons et domiciles des citoyens tchadiens.


Les expulsions d'étrangers. Alwihda Info/D.W.W.
Les expulsions d'étrangers. Alwihda Info/D.W.W.
Suite aux attentats de N'Djamena survenus ces derniers jours, les autorités policières ont entamé de multiples opérations de contrôles musclés dans la capitale, notamment des opérations de fouilles avec autorisation dans toutes les maisons et domiciles des citoyens tchadiens.
Il s'en est suivit aussi d'autres mesures et notamment celle de l'expulsion des "immigrés" originaires du Niger, Cameroun et du Nigéria. Cette dernière mesure a privé ces mêmes immigrés de vivre sur le sol tchadien et cette mesure aussi radicale qu'elle puisse paraître intervient dans une politique sécuritaire renforcé que le gouvernement cautionne et défend.
Ces centaines de personnes sont interpellés dans les rues et domiciles et sont transportés jusqu'à la frontière par les forces de l'ordre la plus part du temps dans les pick-up.
Ces derniers attentats ayant installés une certaine psychose dans la conscience et l'esprit des tchadiens ne devaient pas défavoriser l'existence sur notre sol de ces pauvres personnes qui souvent et comme dans toute migration se retrouvent dans de situations socio-économiques très difficiles.
Expulser en masse des centaines de personnes originaires de pays africains voisins peut causer d'énormes représailles sur le plan politique et social, tout d'abord si nous prenons en compte la politique récemment adopté de libre circulation par les Chefs d'Etats de la zone CEMAC, l'expulsion récente des camerounais par le gouvernement tchadien était une erreur politique et juridique.
Quant au Cameroun, le gouvernement a riposté en renvoyant aussi des citoyens tchadiens probablement pour le flagrant constat de "défaut de réciprocité" sur cette même décision de l'effectivité dur la libre circulation. Il est encore une fois déplorable qu'une telle décision "supra-législative" ne soit pas respecté ni par le Tchad, ni par le Cameroun mais il est encore aussi déplorable sur le point social et humain, que de telles personnes aussi victimes de l'insécurité publique tout comme des préjugés identitaires, soient expulsés du territoire national sans considération du poids humain et social.
 
Sadam Ahmat
Rédaction d'Alwihda Info. En savoir plus sur cet auteur



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