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Tchad: Les espoirs suscités par le Hcc à sa création ont été vite déçus


- 15 Avril 2014


Aujourd’hui, il existe une confusion des rôles entre, d’une part, le Hcc et l’Observatoire de déontologie et de l’éthique des médias au Tchad (Odemet) et, d’autre part, le Hcc et le ministère de la Communication.


(Agence Ecofin) - Le 12 avril 2014, le Tchad a célébré le 20ème anniversaire de son Haut conseil de la communication. La conférence-débat sur le thème « Rôle et place de la régulation dans l’encrage de la démocratie au Tchad », a donné l’occasion de faire le bilan de cette institution.
 
Les espoirs suscités par le Hcc à sa création ont été vite déçus, pense le doyen de la Faculté des sciences juridiques et économiques de l’université de N’Djamena, Dionko Maoundoé. « Le Hcc a reçu de toute part des attaques tant du pouvoir public, des communicateurs que des partis politiques », a-t-il expliqué. Aujourd’hui, il existe une confusion des rôles entre, d’une part, le Hcc et l’Observatoire de déontologie et de l’éthique des médias au Tchad (Odemet) et, d’autre part, le Hcc et le ministère de la Communication.
 
L’universitaire Dionko Maoundoé estime que les textes du Hcc sont obsolètes et ne répondent plus aux besoins de l’heure. Pour relever les défis de la régulation des médias, l’institution doit s’adapter aux mutations qui affectent le monde de la communication sur les plans juridique, économique et technologique. En effet, il est urgent de s’inscrire dans la « nécessaire convergence des institutions de régulation du monde ».
 
Le président du Haut conseil de la communication, Moustapha Ali Alifei, souligne que l’organe de régulation a quand même favorisé le pluralisme, tout au moins quantitatif, dans la presse écrite et la radio. Mais, reconnaît-il, ce pluralisme a apporté des journaux à contenu excessif et des programmes radiophoniques dépassés. Pour lui, la régulation au Tchad est « sujette à bien de controverses et de critiques, et demeure la cible désignée de tous les acteurs ». Moustapha Ali Alifei dit alors sa compréhension de la régulation. Elle « s’entend comme les moyens d’aider les hommes politiques, les acteurs sociaux et les journalistes à apprendre à se situer et à savoir comment se comporter dans une société politique et médiatique ouverte ».
 
Le Hcc est la première institution née des textes adoptés par la Conférence nationale souveraine et promulgués sous forme de loi, le 12 avril 1994. Surtout, il est né sous les cendres du monolithisme médiatique. En 20 ans, le besoin de communiquer s’est amplifié, d’où le nombre croissant de supports de communication sur le territoire national. Pourtant, malgré le rôle joué par le Hcc, il demeure le difficile accès aux médias publics par les acteurs politiques et la société civile, le manque d’équilibre et le traitement souvent approximatif de l’information. L’aide à la presse, la survie des journaux privés, la professionnalisation du métier, le respect de l’éthique et de la déontologie sont autant de défis à relever.

http://www.agenceecofin.com/regulation/1504-19244-tchad-les-espoirs-decus-du-haut-conseil-de-la-communication-20-ans-apres-sa-creation
 



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)