Menu
Tchad : Les quatre raisons du changement du passeport et de la carte d'identité
Un passport tchadien. Alwihda Info
Au Tchad, les mesures prises par le gouvernement font débat. D’aucuns disent qu’est-ce cela a à voir avec les vitres fumées ? Il est très difficile pour un gouvernement de concilier des intérêts divergents avec les impératifs d’ordre sécuritaire. On vous dit : qu’est ce que cela a à voir avec le changement de la Carte Nationale d’Identité (CNI). Vitre fumée, c’est un passe-droit. "Moi-même j’ai fait enlever les miennes, les Chefs de service des sécurité, les ministres ont été instruits, ils ont enlevé les leurs", révèle le Premier ministre qui tient à montrer l'exemple. Les véhicules à vitres fumées sont un passe-droit pour les kamikazes. La CNI aussi est un passage droit. La plupart des gens qui vont à l’encontre de ces mesures, c’est que leurs pièces sont en cours de validité. Ils se disent ‘’j’ai encore trois ans, j’ai encore quatre ans, j’ai dépensé beaucoup d’argent’’. Pourquoi changer le passeport et la CNI ? Quatre raisons sont évoqués par le gouvernement :
Première raison, le passeport et la CNI sont entre les mains des terroristes aujourd’hui, des personnes étrangères qui mettent le Tchad en danger. "Vous direz, personne ne peut se prévaloir de sa propre turpitude. C’est vrai. Mais ce n’est pas parce qu’il y a un laisser-aller à un certain moment qu’un gouvernement responsable doit laisser se perpétuer cette situation. Il faut que cela cesse. Avec les actuels passeports et CNI, le pays est en danger", évoque le Premier ministre.
Deuxième raison, ni la CNI ni le passeport ne sont biométriques et sécurisés. C’est un badge comme ce que vous voyez sur les poitrines des gens. La preuve, pour ceux qui voyagent, quand vous arrivez à un aéroport, on saisit les données de votre passeport, pour entrer dans la machine. Mais pour le visa que vous prenez sur place ici dans une ambassade, on va passer votre passeport à la machine tout simplement. Nos documents ne sont donc pas sécurisés.
Troisième raison, au sein de la CEMAC, nous appartenons quand même à une communauté. La CNI et le passeport sécurisés y sont désormais exigés. A partir de janvier 2016, l’OACI (Organisation pour l’Aviation Civile Internationale) dit « dans le monde entier, aucun passeport non sécurisé ne vas être accepté ». "Croyez-moi, est-ce responsable pour un gouvernement d’exposer ses concitoyens à des dangers ?", lance le chef du gouvernement.
Quatrième raison, et c’est la principale, la CNI et le passeport du Tchad sont parmi les plus chers au monde, si ce ne sont pas les plus chers.
"Aujourd’hui nous sommes en train de dépenser plus de 24 milliards pour acquérir des équipements pour le recensement biométrique. Ces matériels reviennent au Tchad à partir d’octobre 2015. Or, c’est avec ces matériels que l’on établit ces documents sécurisés. A partir d’octobre, si nous entreprenons de revoir le fichier central avec le changement de la CNI et du passeport, nous n’aurons pas à faire un investissement, car ce qui a été investi n’entrera plus dans le coût de ces documents. Cela va ramener à la moitié le coût de délivrance de ceux-ci. Le problème de leur validité également le gouvernement y réfléchit. On peut proposer un système d’abattement. Si vous avez une validité de 4 ans, on peut abattre le coût à 75 %, ainsi de suite, de sorte à prendre en compte ces années pendant lesquelles le document est en cours de validité pour atténuer le coût. Voilà les raisons pour lesquelles nous avons proposé le changement de ces documents. Dès lors, il apparait nécessaire d’appliquer et de respecter toutes les mesures prises", justifie le chef du gouvernement.
Première raison, le passeport et la CNI sont entre les mains des terroristes aujourd’hui, des personnes étrangères qui mettent le Tchad en danger. "Vous direz, personne ne peut se prévaloir de sa propre turpitude. C’est vrai. Mais ce n’est pas parce qu’il y a un laisser-aller à un certain moment qu’un gouvernement responsable doit laisser se perpétuer cette situation. Il faut que cela cesse. Avec les actuels passeports et CNI, le pays est en danger", évoque le Premier ministre.
Deuxième raison, ni la CNI ni le passeport ne sont biométriques et sécurisés. C’est un badge comme ce que vous voyez sur les poitrines des gens. La preuve, pour ceux qui voyagent, quand vous arrivez à un aéroport, on saisit les données de votre passeport, pour entrer dans la machine. Mais pour le visa que vous prenez sur place ici dans une ambassade, on va passer votre passeport à la machine tout simplement. Nos documents ne sont donc pas sécurisés.
Troisième raison, au sein de la CEMAC, nous appartenons quand même à une communauté. La CNI et le passeport sécurisés y sont désormais exigés. A partir de janvier 2016, l’OACI (Organisation pour l’Aviation Civile Internationale) dit « dans le monde entier, aucun passeport non sécurisé ne vas être accepté ». "Croyez-moi, est-ce responsable pour un gouvernement d’exposer ses concitoyens à des dangers ?", lance le chef du gouvernement.
Quatrième raison, et c’est la principale, la CNI et le passeport du Tchad sont parmi les plus chers au monde, si ce ne sont pas les plus chers.
"Aujourd’hui nous sommes en train de dépenser plus de 24 milliards pour acquérir des équipements pour le recensement biométrique. Ces matériels reviennent au Tchad à partir d’octobre 2015. Or, c’est avec ces matériels que l’on établit ces documents sécurisés. A partir d’octobre, si nous entreprenons de revoir le fichier central avec le changement de la CNI et du passeport, nous n’aurons pas à faire un investissement, car ce qui a été investi n’entrera plus dans le coût de ces documents. Cela va ramener à la moitié le coût de délivrance de ceux-ci. Le problème de leur validité également le gouvernement y réfléchit. On peut proposer un système d’abattement. Si vous avez une validité de 4 ans, on peut abattre le coût à 75 %, ainsi de suite, de sorte à prendre en compte ces années pendant lesquelles le document est en cours de validité pour atténuer le coût. Voilà les raisons pour lesquelles nous avons proposé le changement de ces documents. Dès lors, il apparait nécessaire d’appliquer et de respecter toutes les mesures prises", justifie le chef du gouvernement.
