Accueil
Envoyer à un ami
Imprimer
Grand
Petit
Partager
INTERVIEW

Tchad : « On ne peut pas porter plainte contre Ahmat Bachir, l’ex-Directeur de Cabinet du Président »


Alwihda Info | Par - 13 Février 2014


Après la restitution de la conclusion de vérification par le Ministère de l’assainissement public et de la promotion de la bonne gouvernance ce mardi 11 février 2014, le Secrétaire Général du dit Ministère Djamal Dirmy Haroun accorde une interview exclusive pour clarifier les investigations de son département sur le dossier.


Djamal Dirmy Haroun, Secrétaire Général du Ministère de l’assainissement public et de la promotion de la bonne gouvernance. Alwihda Info/M.R.
Djamal Dirmy Haroun, Secrétaire Général du Ministère de l’assainissement public et de la promotion de la bonne gouvernance. Alwihda Info/M.R.
L’affaire de corruption qui oppose depuis ces derniers temps les cadres de l’Etat tchadien, Jean Bernard Padaré qui est l’Ex-ministre de la justice et Ahmat Mahamat Bachir, l’Ex-directeur de Cabinet civil de la présidence de la république, reste d’actualité dans l’opinion publique tchadienne. Après la restitution de la conclusion de vérification par le Ministère de l’assainissement public et de la promotion de la bonne gouvernance ce mardi 11 février 2014, le Secrétaire Général du dit Ministère Djamal Dirmy Haroun accorde une interview exclusive pour clarifier les investigations de son département sur le dossier. Interview exclusive.
 
Alwihda : Bonjour SG, le Ministère de l’assainissement public et de la promotion de la bonne gouvernance a manifesté son intention de traduire l’ex-ministre de la justice Jean Bernard Padaré devant la justice lors de la restitution des vérifications du dossier. Est-que cela veut dire que l’ex-directeur du Cabinet civil de la présidence Ahmat Mahamat Bachir sera épargné ?
 
Djamal Dirmy Haroun : Merci, Monsieur le journaliste, c’est l’occasion pour moi de lever la confusion que l’opinion publique se fait. Le Ministère de l’assainissement public et de la promotion de la bonne Gouvernance, conformément à ses attributions définies par le Décret n° I94/PR/PM/I3 portant structure générale du Gouvernement et attributions de ses membres, a ordonné une mission de contrôle de la gestion des fonds alloués par la Direction des Affaires Financières et du Matériel de la Présidence de la République pour le financement de l’archivage et la conservation des documents de l’Ex Direction de la Documentation et de la Sécurité (DDS). Dans la conclusion de ces vérifications, il ressort que sur la somme de 10.200.000 FCFA environ 22.600 dollars déchargé par l’ancien Ministre de la justice Me Jean Bernard Padaré dans le bureau de l’ex-directeur de cabinet civil du Président de la République, une partie n’est pas employée aux fins auxquelles est destinée. Et le Ministère a saisi le Procureur Général de la cour d’appel d’une plainte contre Me Padaré avec des chefs d’accusation de détournement et corruption. Notre mission est bien celle-ci, et le reste la justice s’en chargera. Elle est libre d’interpeller qui elle veut, si elle estime nécessaire.
 
Me Jean Bernard Padaré confirme avoir enregistré la conversation que l’Ex-directeur de Cabinet civil du Président réclame de pourcentage sur le fond alloué au projet ?
 
Djamal Dirmy Haroun : L’enregistrement sonore n’est pas une preuve matérielle. Et d’ailleurs sur cette base, le Ministère de l’assainissement et de la promotion de la bonne Gouvernance ne peut pas porter plainte contre X ou Y pour justifier qu’on a un enregistrement sonore et que c’est une information crédible. Même devant les juridictions compétentes, l’enregistrement sonore n’est pas une preuve réfutant. Donc ce qui veut dire que l’ordonnance II, dans son article 96, je cite, « aucune condamnation ne peut être prononcée sur lequel fondement des informations recueillies sur la base de procédure prévue aux articles 75 et 86 de la présente ordonnance. Ces informations doivent être recoupées avec des faits et des preuves matériels pour fonder la commission de l’infraction. ». Vous voyez un peu ! Maintenant, l’article 96 nous renvoie jusqu’à l’article 75 à 86 de la présente ordonnance. Celui de l’article 79 des écoutes téléphoniques, des matérielles informatiques, tant que sur cette base, on ne trouve pas des preuves matérielles bien fondées, le Ministère ne peut pas porter plainte contre l’Ex directeur de Cabinet du Président Ahmat Mahamat Bachir. Toute fois la justice est souveraine, elle peut interpeller qui elle veut, si elle estime nécessaire.
 
Est ce que cela veut dire qu’Ahmat Mahamat Bachir, n’a pas commis d’infraction selon le rapport du Ministère de l’Assainissement Public et de la Promotion de la Bonne Gouvernance ?
 
Djamal Dirmy Haroun : Ecoutez, si vous avez consulté le rapport, le Ministère a souligné que des suspicions persistent autour de 10.200.000 FCFA si on écoute un peu l’enregistrement sonore. L’affaire n’est pas finie. Maintenant le juge, peut interpeller Bachir, comme Padaré ou d’autres personnes en rapport avec le détournement pour confrontation. Nous avons déjà fait ce qui est de notre mission, c'est-à-dire nos investigations pour la vérification des faits. Padaré dit qu’il a remis 3.000.000 (environ 6.600 dollars) à Bachir parcequ’il réclamait. Le dernier dit non, j’ai ni réclamé ni reçu de l’argent de la part de Padaré. Comme, il n’y a pas de preuve matériel. Nous avons mis à la disposition de la justice le constat issu de nos investigations. C’est à elle de délibérer l’affaire et dire qui est coupable et qui ne l’est pas.

Qu’est ce qui ressort du constat du Ministère de l’Assainissement ?
 
Djamal Dirmy Haroun : Nous avons constaté qu’il y’a un détournement des deniers public et nous avons eu des preuves que nous avons jointes au dossier et annexé au rapport. Maintenant, nous avons porté plainte contre Padaré parce qu’il a détourné les fonds alloués à un projet public. Pour ça j’espère qu’il y’a pas des zones d’ombres. De l’autre coté, lui même reconnait avoir donné 3.000.000 FCFA pour corrompre. Quand quelqu’un dit qu’il est lui-même coupable dans une affaire comme celle-ci, nous, on va dire qu’il n’est pas coupable. Ok, on porte plainte à la justice contre lui, laissons celle-ci faire son travail. C’est au juge de faire la confrontation et donner suite.
 
L’opinion publique parle d’un projet politique. Qu’en dites-vous ?
 
Djamal Dirmy Haroun : C’est à eux de voir, si c’est un projet politique ou pas et à qui profite. Nous, au niveau du Ministère l’assainissement public, c’est l’aspect détournement des deniers publics, moralisation et la bonne gouvernance qui nous intéressent. Ce sont des responsables, des cadres de l’Etat. Ils se sont parlés, ils se sont enregistrés, où est notre problème là dedans.
 
Dans cette affaire, beaucoup de personnes seront-elles pas emportés par la justice ?
 
Djamal Dirmy Haroun : Dans l’affaire comme celle-ci, on peut s’attendre à beaucoup de chose. Il y’a certainement d’autres gens qui sont impliqués et qui peuvent être interpellés à tout moment par la justice. C’est à elle de statuer sur leur sort. Il y a toujours la présomption d’innocence, et nous le respectons.
 
Du coté de Padaré comme celui de Bachir, ils estiment d’être des victimes. Le premier dit qu’il est victime d’une pression d’un certain lobby que Bachir a constitué et le dernier, lui se dit victime d’un espionnage. Le Ministère de l’Assainissement Public a-t-il ouvert un dossier dans ce sens ?
 
Djamal Dirmy Haroun : Oui mais, ça n’engage qu’eux. Ce n’est pas le Ministère de l’Assainissement qui est parti faire l’enregistrement. Ce n’est pas le Ministère non plus qui est parti balancer l’enregistrement sur le net. Ce qu’ils oublient. Ils sont responsables de leurs actes. Il faut qu’ils le sachent. Ce qu’ils ont fait discrédite l’image de la République. Padaré, lui, il était Ministre de la justice, pourquoi il n’a pas saisi le Ministère de l’Assainissement Public sur le dossier ? Tous les deux, ce sont des irresponsables. Ça vraiment, on laisse la justice faire son travail. Personne ne sera épargné s’il est impliqué dans le détournement des déniers public. C’est la volonté de chef de l’Etat, il l’a réaffirmé lors des festivités de la fête de 1er décembre à Bongor (chef lieu de la région de Moyo Kebbi Est) et nous remplieront notre mission comme il se doit et avec abnégation.
Mahamat Ramadane
Journaliste-reporter Alwihda Info. Tél : +(235) 63 38 40 18 En savoir plus sur cet auteur



1.Posté par Ali Mahamat Orozi le 13/02/2014 12:05 (depuis mobile) | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Je m'attend a ce que le juge se prononce.

2.Posté par Rolel Victoire le 13/02/2014 12:48 (depuis mobile) | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
au tchad la tout est possible.on se connait.ministère de la moralisation,il moralise qui?ou est haroun kabadi,marie-thérese,abdramane koko?ne vous moquez pas des tchadien.

3.Posté par Mahamat Djiddi le 13/02/2014 16:43 (depuis mobile) | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Que la lumiere soit faite!!!

4.Posté par Moussa Tchari le 13/02/2014 21:18 (depuis mobile) | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Le pays où le vol contribut à une ascenssion au-delà de l'attente!

5.Posté par Youssouf oumar tchaou le 14/04/2014 08:59 (depuis mobile) | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Est ce que ya une justice au tchad? le sg etait mefiant dans ce propos parcequ il connait l influence de bachir,il peut meme le faire sauter.

6.Posté par mahamat le 02/10/2014 14:14 (depuis mobile) | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
J''''aimerais savoir la suite de cette affaire? Que s''''est-il passé par la suite ? Où est BACHIR Aujourd''''hui?

Nouveau commentaire :
Facebook Twitter

Pour poster un commentaire, vous devez utiliser un Email valide. Les commentaires non conformes à la net-étiquette et ou à la loi seront effacés.
En raison d'un nombre important de commentaires non conformes à la net-étiquette et ou à la loi, les commentaires sont désormais soumis aux modérateurs afin d'être vérifiés.

Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)