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Tchad : Pour que nous comprenions ce qui s'est passé, 12 Février 1979 – 12 Février 2009


Alwihda Info | Par Djamil @ - 14 Février 2009



Tchad : Pour que nous comprenions ce qui s'est passé, 12 Février 1979 – 12 Février 2009
12 Février 1979 – 12 Février 2009.
Jour après jour, trente (30) années se sont écoulées après la grande catastrophe, œuvre de l'Homme dans l'histoire contemporaine du Tchad !

Pourquoi cette catastrophe est-elle arrivée ? 

La victoire de la révolution Tchadienne  qui luit toute proche à l'horizon à la fin des années 1970 est synonyme de la parution d'un Etat libre, démocratique, uni et progressiste auprès de la zone d'influence coloniale classique dans le continent africain. 

L'existence du FROLINAT comme front unifié et fort  fut l'une des conditions indispensables pour l'acquisition de cette victoire. 

C'est pour cette raison que les forces régionales  et internationales ont comploté – un certain temps de connivence avec le régime en place et pour la plupart des cas, à son insu – en parrainant  et en armant des valets locaux qui ont utilisé le poison du  tribalisme et du régionalisme ;  ils ont  infiltré le FROLINAT en profitant de la faiblesse de la direction, après l'absence du feu camarade Ibrahim Abatcha ; ils ont créé des divisions dans ses rangs… Hissène Habré en est une illustration. 

Mais une lecture lucide de l'évolution de la situation au Tchad à cette époque-là montre à suffisance l'irréversibilité du changement qui s'annonce à l'horizon, et il n'y a pas d'échappatoire, parce qu'il découle des causes endogènes et objectives palpables et comme une résultante  naturelle de la longue marche historique dont la lutte armée est l'une de ses composantes. 

C'est dans le but de bloquer ce processus avant sa concrétisation qu'ils ont comploté contre la révolution en  planifiant et en lançant des campagnes de perversion afin de contrecarrer le changement imminent à cause de l'accumulation des facteurs historiques qui entraînent un changement par ceux qui jouissent  de la maîtrise d'amortir ce courant torrentiel.  En fabriquant, de toutes pièces, des contradictions en échange aux contradictions fondamentales sur le terrain, ils ont voulu détourner les esprits et les aspirations de ce qui doit être vers ce que veulent les comploteurs ! 

Le 12 Février 1979, le complot a atteint son degré de paroxysme,  et la perversion sa limite. Le conflit a éclaté à N'Djaména pour mettre en branle l'unité du Tchad et son avenir ; 

Hissène Habré et ses semblables sont  qui sont avides de pouvoir savent que le succès de leur plan implique l'écoulement de sang des milliers de paisibles citoyens, la création des conflits entre les fils du même pays, et voire même plus, ils ont confié la nation elle-même entre les  mains du colonisateur étranger et ont été très zélés pour cela. 

Les forces régionales et internationales ennemies aux intérêts du peuple Tchadien étaient plus disposées qu'eux. Ce sont elles qui ont embourbé le Conseil Supérieur Militaire – dont l'expérience politique est limitée – dans l'accord  trompé avec le traître, l'aventurier, ayant perdu son dernier round dans le maquis, il songe à  faire de N'Djaména un maquis  de rechange, en s'imposant  comme porte parole d'un "nord" "musulman" "écarté du pouvoir" ; il s'accapare, de ce fait, du train de la révolution et vole le pays sous ce motif.

Le 12 Février 1979 en fut le triste bilan. 

Le sentiment religieux était utilisé, l'appartenance raciale et la naïveté du citoyen simpliste, les ambitions de ceux qui sont obsédés de pouvoir par la création d'un scénario sadique qui engendre de lui les conditions de sa continuité ! 

Aujourd'hui, au moment où nous commémorons le trentième anniversaire de ces  événements tragiques, peut-être aurions-nous  élucider du conseil, "la matinée de demain". Peut-être,  certains d'entre nous diront : n'eût-été  le 11 Février 1968, l'on n'aurait pas vécu le 12 Février 1979 ! autrement dit, n'eût-été la disparition prématurée du camarade Ibrahim Abatcha et la ligne qu'il incarne  pour le changement du processus des événements  au sein du FROLINAT, et de fait, au Tchad tout entier. 

Peut-être oui … et  peut-être non !  mais l'intérêt pratique d'une telle dialectique est dérisoire. Le dialogue le plus bénéfique doit se concentrer sur l'apport en enseignements à tirer de ce qui s'est réellement passé.  Nous devons outrepasser les impulsions sentimentales superficielles pour une compréhension intellectuelle réelle, et devons conserver vivantes dans nos esprits collectifs, les expériences, pour que l'on ne retombe pas dans les erreurs du passé, pour que nous comprenions que le style démocratique dans le pouvoir  veut dire la résolution  des contradictions par la voie pacifique avant que la situation ne s'empire.  Pourvu que nous comprenions qu'il n'existe de meilleure démocratie  que la démocratie directe, parce qu'elle seule est la barrière qui empêche toute violence aveugle. 

CLUB CULTUREL POPULAIRE TCHADIEN
Tél:  2518114  Portable :   9151410 – 6228466

Le peuple est l'émanation de la culture
E-mail :
[email protected]
B.P : 1858  N'Djaména – Tchad
Pour que nous comprenions ce qui s'est passé
12 Février 1979 – 12 Février 2009.


Allons à la démocratie directe ! 
Que Dieu garde le Tchad. 
N'Djaména   le 12/02/2009 
ISSA ABDALLAH 
SECRETAIRE GENERAL




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