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Tchad : Un ambitieux projet de conservation intégrée et durable des ressources pastorales


Alwihda Info | Par Mahamat Abdelbanat Kourma - 24 Février 2017


A Am-Timan, lancement officiel d’un projet de conservation intégrée et durable des ressources pastorales dans la zone périphérique du Parc National de Zakouma.


La plaine de Gara. Alwihda Info/M.A.
La plaine de Gara. Alwihda Info/M.A.
Le projet intitulé : « Amélioration de la gestion concertée des ressources pastorales dans la plaine de Gara/Salamat pour une conservation intégrée et durable dans la zone périphérique du Parc Nationale de Zakouma », a lancé officiellement ses activités le mercredi 22 février 2017. La cérémonie de lancement s’est tenue au Centre de Lecture et d’Animation Culturelle (CLAC) en présence des représentants de l’administration, des ONG, chefs traditionnels, éleveurs et agriculteurs etc.

Le projet intervient dans deux sous-préfectures du département de Bahr-Azoum, à savoir, la Sous-préfecture d’Am-Timan rurale et celle de Djouna, qui sont dans la zone périphérique du Parc National de Zakouma. La plaine de Gara qui est spécifiquement concernée par ce projet, est située au sud du Parc National de Zakouma dans la région du Salamat. Elle figure actuellement parmi l’un des rares écosystèmes riche en pâturage et des terres agricoles mais les sources d’eau permanente sont rares ou inexistantes en certaine période.

Suite aux sécheresses récurrentes des dernières décennies, les activités agropastorales se concentrent de plus en plus dans les régions propices, offrant plus d’opportunités en termes de terres fertiles, de pâturage et d’eau disponible.

Cette situation crée une pression sans cesse croissante sur les ressources disponibles. La plaine de Gara n’a pas été épargnée par les conséquences négatives de cette pression. Elle est victime de ce dysfonctionnement, et la vaste plaine de Gara connait chaque année, l’arrivée massive d’environ 50.000 éleveurs transhumants pour y paitre leur bétail en saison sèche. Mais l’inexistence de points d’eau permanente en saison sèche contraint les éleveurs à abreuver leur bétail dans le Parc National de Zakouma en dépit de tous les risques que cela comporte.

De même, une absence notoire de couloirs de transhumance matérialisés et l’absence des zones des airs de pâturage, est à relever, d’où les conflits répétitifs entre transhumants et sédentaires, mais aussi transhumants et agents de conservation du Parc National de Zakouma.
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L’Alliance Mondiale contre le Changement Climatique (AMCC) – Tchad, financée par la Commission Européenne, propre des pistes de réponses à ce problème dont la plaine de Gara est confrontée. Deux ONG à savoir, l’Association for International Cooperation and Humanitarian Aid (ALISEI) et l’Association pour l’Ecodéveloppement et l’Autopromotion rural au Sahel (SAHEL-ECODEV), ont été retenues pour la mise en œuvre de ce projet prévu pour une période de 3 ans, allant de décembre 2016 à novembre 2019, avec un coût global de : 797 354 697,35 FCFA. De manière globale, le projet contribue à la mise en œuvre des priorités du Plan d’Action National d’Adaptation aux Changements Climatiques (PANA) et capitaliser les bonnes pratiques au Tchad. Au final, les bénéficiaires sont les éleveurs transhumants et agro éleveurs, car 40 000 transhumants et 3 000 agro-éleveurs vivant dans les villages riverains du Parc National de Zakouma sont les principales cibles du projet.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)