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Tchad : l’avocate Delphine Kemneloum réclame justice, un an après le 20 octobre 2022


Alwihda Info | Par Ahmad Youssouf Ali - 19 Octobre 2023



Le collectif des Organisations de la société civile (OSC) a organisé, ce jeudi 19 octobre, une rétrospective des événements du 20 octobre 2022 à la radio FM Liberté, dirigée par Me Delphine Kemneloum Djiraïbé, avocate.

L'avocate a rappelé que, « tôt le matin du 20 octobre 2022, des hommes et des femmes de tous âges ont envahi les rues de la capitale pour une manifestation pacifique. Malheureusement, les manifestants ont été confrontés à la violence des forces armées. Plusieurs dizaines de manifestants ont été tués, au moins 300 ont été blessés et arrêtés.

Les nuits d'incertitude ont suivi, avec de nombreuses personnes enlevées et déportées à Mossoro et à Koro-Toro, à 60 km au nord de N'Djamena. D'autres ont été sommairement exécutées. Plus de 300 manifestants ont été arrêtés à N'Djamena, et certains sont décédés pendant leur déportation », a souligné Me Delphine Kemneloum Djiraïbé.

Un an après, les survivants et les victimes n'ont toujours pas obtenu justice, ce qui suscite de l'attente et de la frustration, a noté l'avocate.

Elle a mentionné que les autorités ont annoncé un bilan de 73 décès, y compris les forces de l'ordre, tandis que l'opposition a évoqué un chiffre différent et que la Commission nationale des droits de l'homme (CNDH) a documenté un total de 128 décès, 12 disparus, 518 blessés, 943 arrestations et 265 condamnations.

En ce qui concerne les enquêtes menées par Human Right Watch pour déterminer le nombre de personnes décédées pendant leur transport et à Koro-Toro, l'organisation n'a pas été en mesure de fournir des chiffres précis.

L'avocate s'est interrogée sur le fait que les familles des membres des forces de défense et de sécurité tués n'ont pas porté leurs affaires devant les tribunaux, soulignant le manque de preuves pour étayer ces allégations. Le collectif a appelé la population tchadienne, en particulier les intellectuels, à ne pas céder à la manipulation, à la corruption, ni à la violence.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)