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ACTUALITES

Tchad, la Société civile: une amorce vers une visée politique


Alwihda Info | Par Gedeon azoudoum - 8 Décembre 2014



Il ne reste que l’éclat de pugilat entre les associations de la société civile. En effet, en instance d’une semaine, vint-et-cinq (25) associations de la société civile se bouffent les nez à travers les coalitions de différentes associations. L’une, dénommée ‘’Touche pas à mes acquis’’, née le 26 novembre 2014. Présidée par Mahamat DIGADJABAL, elle se dresse implicitement contre une autre coalition regroupant quinze (15) autres associations de la société civile initiée le 18 novembre 2014, dont la nommination est ‘’Trop, c’est trop’’.
Cette dernière nait dans le contexte sociopolitique où le gouvernement semble avoir fait plonger la population dans un désarroi le plus absolu. Son but, selon ses initiateurs, est d’amener les hautes autorités à trouver des solutions escomptées à des crises sociales et la pérennisation de la liberté des citoyens. Face a cette coalition, jugée dangereuse, ‘’Touche  pas à mes acquis’’ s’inscrit dans la ligne du gouvernement. En effet, le porte-parole de ladite coalition, Djida Oumar Mahamat déclare de manière péremptoire que les Tchadiens vivent la démocratie depuis que le Président Déby a accédé au pouvoir. A cet effet, il n’est point question de laisser une marge de cadeau à des personnes qui cherchent à mettre à mal cette liberté chèrement acquise, a complété son président Mahamat DIGADJIBAYE.
A dire vrai, ces acteurs de la société civile affichent, cette fois-ci, une frime qui est susceptible de les assimiler aux partis politiques. Au moment où les Tchadiens sont à pieds joints dans de nombreuses crises bien entretenues, ils ont besoin des hommes et des femmes à travers lesquels ils peuvent s’identifier ou alors aider les hautes autorités à trouver des solutions meilleures. Tout compte fait, ces acteurs sont en passe des animateurs des débats politiques.  Plus que jamais, une dichotomie sans pareille est entretenue dans le milieu des défenseurs des Droits de l’Homme.
Le Tchad est aujourd’hui prostitué au point que hommes politiques tous confondus, acteurs de la société civile, hommes des médias, bref tout citoyen ont sacrifié le bon sens sur l’autel de l’ascension sociale et/ou politique. Prostitution, car chacun veut aujourd’hui s’accaparer, vu l’absence de la souveraineté  sinon de la puissance publique face à cette honte. Sans trop épiloguer, il convient de dire que les hommes politiques seraient en train de se livrer à un jeu politique dangereux. Mais le Tchad n’aura plus d’espoir pour l’avenir si ces acteurs deviennent une tabula rasa.
La population tchadienne est confrontée à  des situations bien controversées qui pointent d’ores et déjà à l’horizon dont les enjeux sont énormes. Le macabre code pastoral en est une mais heureusement, le Président a vu juste, de le retirer. Pour en faire face, il est nécessaire d’avoir une société civile, consciente de ce que leurs compromis sont l’apanage de la cohésion et de la paix nationales. La tergiversation dont font l’objet toutes ces autorités pourra entraîner une situation désastreuse si elle n’est pas passer au crible.  L’attitude politicienne adoptée ce dernier temps n’est pas de nature à permettre le Tchad à tirer son épingle du jeu. Dans cette logique, il n’est pas superflu qu’un forum national soit envisagé pour pallier ce climat.
 



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