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ANALYSE

Tchad : le fils pour perpétuer les crimes du père


Alwihda Info | Par Steve Djénonkar - 29 Avril 2021



Le corps d'un jeune tué à Moundou lors des manifestations du 27 avril 2021. © Golmem Ali/Alwihda Info
Le corps d'un jeune tué à Moundou lors des manifestations du 27 avril 2021. © Golmem Ali/Alwihda Info
La répression sanglante des manifestations du mardi 27 au Tchad par l'armée atteste que "le gamin" Mahamat Kaka, chef de la junte au pouvoir possède les mêmes tares ignobles que son géniteur : le crime.

Innombrables sont les Tchadiens qu'a assassinés le défunt Déby. Opposants politiques éliminés, manifestants fusillés. Ibni Oumar Mahamat Saleh, Massing, Abachou, récemment la mère de Yaya Dilo, la liste est incomplète. Aussi, les populations crèvent par milliers de malaria, de famine, d'affrontements entre agriculteurs-éleveurs savamment entretenus.

Si au temps de son père, le nouveau maître du pays est considéré comme le bras répressif du régime agissant dans l'ombre (on le soupçonne d'être à l'origine de l'assaut du domicile de Yaya Dillo), aujourd'hui il passe de simple exécutant d'assassinats en ordonnateur principal. En seulement une semaine de règne, on comptabilise officiellement six cadavres, neuf selon la société civile, des dizaines de blessés par balles, des arrestations arbitraires, des violations de domiciles. Des morts qui malheureusement, vont augmenter dans les jours à venir vu tant sa détermination à conserver le pouvoir, tant la volonté de la population à s'affranchir. 

La communauté internationale qui a soutenu Déby père au nom du fallacieux prétexte de la lutte antiterroriste et qui a légitimité le pustch au nom de la stabilité et de l'intégrité du Tchad doit se réveiller impérativement sinon elle assistera en 18 moins de transition à un génocide.
 



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