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TCHAD

Tchad : réquisitoire de l'ADHET qui dénonce un "objectif de nuisance"


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 24 Novembre 2017


Ce rapport a pour objectif, d'après l'ADHET, de restaurer la vérité sur la situation globale des droits humains des deux dernières années (2015-2017) qui aurait été travestie par Amnesty International.


Le secrétaire général de l'Alliance des Défenseurs des Droits Humains et de l'Environnement au Tchad (ADHET), Abba Daoud Nandjele. Alwihda Info
Le secrétaire général de l'Alliance des Défenseurs des Droits Humains et de l'Environnement au Tchad (ADHET), Abba Daoud Nandjele. Alwihda Info
L'Alliance des Défenseurs des Droits Humains et de l'Environnement au Tchad (ADHET) a organisé ce vendredi 23 octobre 2017, au Radisson Blu Hôtel, une cérémonie de présentation de son rapport alternatif intitulé « Tchad, Démocratie et Libertés, 27 ans déjà. Quels résultats ? ». Le rapport se veut une réponse à Amnesty International.

Ce rapport a pour objectif, d'après l'ADHET, de restaurer la vérité sur la situation globale des droits humains des deux dernières années (2015-2017) qui aurait été travestie par Amnesty International. Ce rapport alternatif procède des investigations et d'études documentaires basées sur les rapports d'observation annuelle, eux-mêmes fruits d’observations quotidiennes et des personnes ressources.

Il ressort des conclusions de ce rapport que 26 ans après, malgré les manquements constatés, la démocratie pluraliste est réelle et les libertés individuelles et collectives sont en marche avec la création plus de 1000 associations créées, plus de 3 centrales avec une vingtaine de syndicats affiliés et plus 200 partis politiques organisés en regroupement de la majorité et de l'opposition, et enfin une vingtaine d'organes de presse et des radios.

S'agissant de la démocratie, l'ADHET relève qu’à la suite de la conférence nationale souveraine, l'engagement s'est matérialisé avec l'organisation des premières élections présidentielles et législatives et une première élection communale dans le cadre de la mise en œuvre du processus de la décentralisation.

Contrairement à ce qui a été dit dans le rapport d'Amnesty International, le rapport alternatif souligne que par essence, le premier défenseur des droits humains est le gouvernement et les défenseurs des droits humains sont ses partenaires en la matière, ses guides, ses surveillants, le cas échéant ses dénonciateurs. Et d'ajouter que les défenseurs des droits de l'homme ne sont ni adversaires ni opposants du gouvernement. « Un défenseur de droits humains n'est ni adversaire, ni opposant du gouvernement. Un défenseur des droits humains ne s'oppose pas à une décision de l'État, il l'a dénonce à la limite », a répliqué le rapport alternatif de l'ADHET.

L'Alliance des Défenseurs des Droits Humains et de l'Environnement au Tchad (ADHET) recommande au gouvernement entre autres de revenir sur la loi 032/PR/2016 portant modification de la loi 008/PR/ 2017 du 9 mai 2007 portant réglementation de l'exercice du droit de grève dans les services publics qui n'est pas conforme à la convention de l'OIT (Organisation Internationale du Travail), et de mettre en place un mécanisme de subvention des ADH pour éviter leur dépendance vis-à-vis des organisations internationales.

Par ailleurs, elle exhorte les organisations internationales de droits de l'homme à respecter la souveraineté du Tchad quant aux déclarations fantaisistes et mensongères visant à ternir l'image du Tchad sur le plan international et d'éviter de s’intéresser essentiellement aux éléments factuels sans informations approfondies sur les cas concernant certains leaders de la société civile.

Le secrétaire général de l'Alliance des Défenseurs des Droits Humains et de l'Environnement au Tchad (ADHET), Abba Daoud Nandjele souligne que le rapport d'Amnesty international, au-delà de son objectif de nuisance spirale avec une image outrancière et révoltante en page de couverture qui représente la femme tchadienne et l'homme tchadien enchaînés est une insulte à l'égard des ADH tchadiens.

En outre, il affirme qu'en tant organisation responsable, l'ADHET ne pouvant garder le silence a pris la lourde responsabilité de donner une réponse à ce rapport au vitriol qui aligne mensonge et contre-vérités, le tout dans le seul but de ternir l'image du Tchad pour lequel des honnêtes gens se battent tous les jours. « Amnesty international se dit être un mouvement mondial qui agit pour que les droits fondamentaux de chaque individu soient respectés, mais qu'en est-il des cas des milliers d’africains qui meurent en méditerranée devenu un tombeau ouvert à cause du refus systématique de l'Europe ou des États-Unis d'Amérique d'accorder même des simples visas d'étude ou de tourisme aux jeunes africains. De 2014 à 2017, on dénombre des milliers morts selon les statistiques de l’OIM avec en outre des résultats choquants et indignant que nous constatons ces derniers jours », rapporte le secrétaire général de l'ADHET, Abba Daoud Nandjele.




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