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TCHAD

Tchad : un député appelle à instaurer une matière d'éducation religieuse face à la dépravation des mœurs


Alwihda Info | Par - 17 Septembre 2020



Le député Ousmane Cherif. © Djimet Wiche/Alwihda Info
Le député Ousmane Cherif. © Djimet Wiche/Alwihda Info
N'Djamena - Le député frondeur du Parti pour les Libertés et le Développement (PLD), Ousmane Cherif, s'est exprimé mercredi lors d'un point de presse à son domicile. Il a évoqué le calendrier scolaire 2020-2021 et la rentrée des classes prévue le 1er octobre 2020 et fixée par arrêté du ministre de l'Éducation nationale.

Selon le député frondeur du PLD, Ousmane Cherif, cette décision de reprise est hâtive car elle ne prend pas en compte tous les facteurs qui influent sur la rentrée scolaire. « En effet, d’après la météo nationale, le Front Intertropical (FIT) se situe toujours au Nord entre le 15ème et le 16ème. Ce qui veut dire que de fortes pluies sont encore attendues. Par ailleurs, de nombreuses écoles sont occupées par les sinistrés et les cours des établissements sont toujours inondées. Pire, par endroits, les personnes vulnérables accueillies dans ces écoles, utilisent les bancs et tables de classes comme de bois de chauffe », dit-il.

Par ailleurs, le député dit avoir constaté et déploré que le principe de la gratuité de l’enseignement public édicté par la Constitution et réaffirmé par la loi d’orientation du système éducatif tchadien, fait l’objet d’interprétations diverses et erronées. L’article 9 de la Loi n° 16/PR/2006 du 13 mars 2006 portant orientation du système éducatif tchadien dispose que l’enseignement public est gratuit, rappelle-t-il.

Il regrette que les inscriptions se font à 5.000 FCFA et 6.000 FCFA. À ces « prix », souligne-t-il, les parents qui ont plusieurs enfants rencontrent de sérieux problèmes pour inscrire tous leurs enfants, puisqu’il y a aussi les charges des tenues et fournitures scolaires.

« Cette situation des parents d’élèves est difficile et cela n’encourage pas la scolarisation massive des filles qui est recommandée. Car, certains parents sont obligés de sacrifier la scolarisation de certains enfants, surtout les filles », indique le député frondeur du PLD, Ousmane Cherif.

Selon lui, les écoles publiques sont appuyées par le ministère de tutelle qui leur donne des dotations scolaires. Cependant, les responsables des écoles brandissent le recrutement des maîtres communautaires alors qu’il est anormal de recruter ces maîtres communautaires qui n’ont pas la formation et le niveau requis.

Et d’ajouter qu’il est obligatoire que les écoles soient renforcées par des enseignants qualifiés et cela est possible avec la décision du chef de l’État d’intégrer 20.000 jeunes à la fonction publique. Toutefois, le député demande au ministère en charge l’éducation de prendre sa responsabilité pour instaurer une matière d'éducation religieuse au baccalauréat arabe afin de transmettre au citoyen les valeurs spirituelles, morales, civiques, physiques, culturelles et intellectuelles, et de développer en lui les principes de la démocratie et de l'unité nationale.

« Nous plaidons donc pour la réhabilitation de l’éducation religieuse dans les écoles, comme cela se faisait à l’époque au lycée Sacré-Cœur qui enseignait l’éducation islamique pour les élèves musulmans et la catéchèse pour les élèves chrétiens. Car, à notre avis, l’absence de toute éducation ou orientation religieuse dans nos écoles est l’une des causes de la dépravation de mœurs et autres déviations telles que les viols collectifs, les enlèvements, séquestrations et autres violences à caractère communautaire enregistrés dans nos écoles », explique-t-il.
Djimet Wiche Wahili
Journaliste, directeur de publication. Tél : +(235) 95415519 / 66304389 E-mail :... En savoir plus sur cet auteur



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