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EDITORIAL

Une olligarchie financière Tchadienne uniquement au service d'elle même


Alwihda Info | Par - 30 Avril 2017


En somme il faudrait un total d'environ 14 à 16H de fil d'attente devant portails et guichets de banque pour pouvoir toucher son salaire.


Une olligarchie financière Tchadienne uniquement au service d'elle même
Combien de temps un fonctionnaire passe-t-il dans une banque pour toucher son salaire? Pour répondre à cette question, il faut jeter un œil sur l'afflux de fonctionnaires présents aux portails des banques. Alwihda n'a pas pu s'empêcher, pour faire le point (vers fin mars), de recueillir les impressions de certains salariés devant deux banques de la place. Selon les témoignages 16 sur 22 salariés ont admis que pour toucher leurs salaires, ils ont du effectuer des va et vient pendant trois jours. Les deux premiers jours, 19 sur 22 salariés admettent avoir fait la queue à l'ouverture de la banque à partir de 10 h jusqu'à la fermeture à 15h30, soit un total de 11 heures d'attentes, d'humiliations sans compter les absences du travail. En somme il faudrait un total d'environ 14 à 16H de fil d'attente devant portails et guichets de banque pour pouvoir toucher son salaire.
" je passe deux à trois jours par mois à faire la queue dans ma banque pour effectuer ce sport favori ", admet Hamid Karim Moussa d'un ton ironique. L'information se propage de bouche à oreille et les banques sont clairement prises d'assaut par des fonctionnaires. Interrogé pour savoir s'il ne possède pas de carte bancaire afin de pouvoir retirer son salaire à partir d'un guichet automatique, Hamid nous lance un sourire mêlée d'une expression de visage mélancolique avant de poursuivre dans ses propos en nous rétorquant que "les guichets automatiques soit ils ne disposent pas suffisamment de liquidité soit les agents les mettent délibérément hors service pour bénéficier de nos pourboires". On se demande alors pourquoi au 21ème siècle, les banques ne sont toujours pas en mesure de satisfaire leur clientèle en multipliant les guichets automatiques? Interrogé par Alwihda, un cadre bancaire nous rétorque bêtement: "les salaires des fonctionnaires ne sont pas trop important pour investir dans des guichets électroniques" Allez y comprendre! Nous sommes dans un pays où les banques et les banquiers eux mêmes osent croire que les 35 milliards de FCFA des salaires ne sont pas intéressants? quelle médiocrité des bancaire? Il suffit de visiter une banque pour se rendre compte qu'on aura l'impression qu'on est à une place mortuaire vu l'accueil glaciale et le comportement des agents qui ne semblent bénéficier d'aucune formation. C'est un des rares pays où les banques facturent encore le chéquier et le retrait.
N'est-il pas aberrant que le monde bancaire Tchadien ne se préoccupe pas assez des intérêts de ses concitoyens ?
 

Communication: téléphonie et Internet:
On se demande à quoi sert les multitudes conférences sur le développement de la nouvelle technologie sans vouloir la mettre en pratique, au service du public? aucun développement économique n'est possible sans banaliser l'accès à la nouvelle technologie comme la communication téléphonique, l'Internet, la multiplication des guichets bancaires automatiques.
C'est l'occasion de poser la question aux grosses têtes en charge de réformes institutionnelles, si on peut accélérer le développement du pays sans revoir le coût excessif de la communication (téléphonie et internet) ? en reprenant l'argumentaire de plusieurs économistes, analystes et observateurs..., un des meilleurs moyens de faciliter le développement, d'encourager les investissements étrangers est de modifier voire réguler les règles concurrentielles dans le domaine de la communication, en permettant aux concurrents d'accéder aux marchés concernés.

Il n'est pas normal que les deux opérateurs de la télécommunication Tigo et Airtel monopolisent arbitrairement le marché en bloquant tout accès aux autres concurrents. Cette politique de monopole arbitraire et illégale est aveuglément soutenue par des hauts responsables de l'Etat corrompus, bénéficiant des avantages pécuniaires qui leur sont versés.   
Au finish, sans l'amélioration des services bancaires et la banalisation de la communication, inutile de faire croire qu'on a l'intention de développer le pays. Nos dirigeants doivent avant tout revoir les deux volets (banques et communications) si sincèrement ils ont l'intention de propulser le pays vers le développement.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)