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INTERNATIONAL

Une première historique en France : des extrémistes investissent un lieu de culte


Alwihda Info | Par Farid Mnebhi - 22 Octobre 2012


Mais, que c’est-il passé ce 20 octobre 2012 à Poitiers ?
Tout simplement un groupe français d’extrémistes de droite a décidé d’occuper le chantier de construction de la future Grande Mosquée de Poitiers.


Une première historique en France :
des extrémistes investissent un lieu de culte
Je tiens à informer les lecteurs que le site israelflash.com a mis en ligne un article le même sujet sous le titre « Poitiers et sa Mosquée islamiste, qu’en dit Charles Martel ? » et signé Christian De Lablatinière.
Je les invite à le consulter. Ce n’est pas de la pub que je fais à ce site. C’est tout simplement une démonstration de ce qu’on peut faire sur une information et des dégâts qu’on occasionne en travestissant l’information et passant à côté de l’essentiel.
Ceci étant dit voici mon papier.
Il n’a pas de doute, ce qui c’est passé le samedi 20 octobre 2012 à Poitiers constitue une première dans l’histoire de France, notamment depuis la fin du nazisme, du pétainisme et du papon(isme).
Mais, que c’est-il passé ce 20 octobre 2012 à Poitiers ?
Tout simplement un groupe français d’extrémistes de droite a décidé d’occuper le chantier de construction de la future Grande Mosquée de Poitiers.
Une occupation parfaitement planifiée par le groupuscule d’extrême droite appelé « Génération identitaire », une organisation connue des services de sécurité français.
Mobilisée via internet et twiter, une centaine de personnes, venue de plusieurs villes de France, s’est donnée rendez-vous à Poitiers afin d’empêcher la tenue de la prière pour les fidèles musulmans aux cris de « Charles Martel », de monter sur le toit de la Mosquée, accompagnés des équipes de RMC et de BFMTVnet de dérouler une banderole pour crier leur haine des musulmans, de l'islam et des immigrés.
Pour preuve de la préméditation de cette occupation d’un lieu de culte, il est avéré que le sieur Philippe Vardon a transmis, le samedi 20 octobre 2012, un texto à plusieurs journalistes dans lequel Il était écrit que « le chantier de la grande mosquée de Poitiers était occupé par 70 militants de Génération identitaire. ».
De plus, Vardon, avec son acolyte Fabrice Robert, a inondé, en français et en anglais, le compte internet de « Génération identitaire». Twitter de messages relayant leur action et ce, jusqu'à ce que cela soit repris par de grands médias. Reprise dont les identitaires se sont immédiatement réjoui.
Toute la machine médiatique était donc lancée pour un bon coup de pub.
Suite à ce grave incident, de nombreuses autorités politiques et religieuses ont condamné cet acte. Parmi elles, le Premier Ministre, Monsieur Jean-Marc Ayrault depuis Manille, le Ministre de l’Intérieur, Monsieur Manuel Valls, le Préfet de la Vienne, Monsieur Yves Dassonville, le sous-préfet de Montmorillon, Monsieur Rachid Kaci, le Maire de Poitiers, Monsieur Alain Claeys, le Président Conseil Français du Culte Musulman (CFCM), Mohammed Moussaoui et les représentants du diocèse de Poitiers, venus dès le début de matinée sur place pour apporter leur soutien à la communauté musulmane.
Au final, cette opération, qui porte gravement atteinte au caractère laïc de la République Française ainsi qu’au respect de toutes les composantes du peuple français quelque soit sa religion, sa race ou son origine, est tout simplement un coup de communication politique.
Les leaders, Philippe Vardon en tête, ont, en effet, voulu lancer en grandes pompes « Génération identitaire », la nouvelle branche jeunesse de cette formation d'extrême droite radicale, avec un buzz dont ils ont le secret. Cette nouvelle « marque jeune » doit en effet remplacer la précédente « Une autre jeunesse » qui n'a jamais connu le succès escompté.
L'idée est également de relancer l'intérêt autour des Identitaires à deux semaines de leur Convention qui se tiendra à Orange, ville connue pour son intolérance religieuse et raciale, et où sera fêté leur 10 ans d'existence.
Il faut dire que le Bloc identitaire n'aborde pas cet anniversaire au mieux de sa forme suite à une scission consécutive à la tentative de putsch avorté de Philippe Milliau et de son départ, de la démobilisation de nombreux militants derrière Richard Roudier et Yann Vallerie, de la déliquescence de la section de Toulouse depuis que son leader a été placé en détention provisoire suite à une agression extrêmement violente contre un étudiant chilien, ainsi que du retrait de son éphémère candidat à la présidentielle, Arnaud Gouillon, un peu échaudé par le rôle de lièvre qu'on lui a fait jouer, et qui préfère aujourd'hui bouder chez les Serbes du Kosovo.
Bien que n’ayant pas de stratégie claire, il y a lieu de signaler que les Jeunesses nationalistes d'Alexandre Gabriac commencent à occuper le terrain de l'activisme jeune et à piétiner quelques plates-bandes. Il y a quelques jours, ces derniers ont en effet mené une action contre un chantier de construction de mosquée à Beauvais.
Quant aux contacts étrangers du Bloc identitaire, ils lui préfèrent désormais de plus en plus le Front national.
Le Bloc, qui n'a toujours pas de stratégie claire, hésite pêle-mêle entre travail « métapolitique » comme le prônent certains de ses mentors grécistes, activisme de rue et/ou participation aux élections.
Il en ressort de ce qui précède que ce groupe devrait refaire parler de lui et focaliser ses actions sur les communautés religieuses, musulmane, juive, bouddhiste, sikh ou autre, mais aussi sur les étrangers présents en France.
Aujourd’hui, c’est une Mosquée qui est prise pour cible, demain ce sera une Synagogue, après-demain une Cathédrale, puis un Temple Bouddhiste puis un Temple Indou et ainsi de suite.
Il est, par conséquent, devenu urgent que les autorités françaises prennent les mesures les plus dures afin de mettre un terme à ces provocations haineuses et inadmissibles qui ne font que déchirer la cohésion du peuple français dans toutes ses composantes.
D’ailleurs, quatre individus se présentant comme des organisateurs ont été placés en garde à vue, qui a été prolongée. C’est dire l’extrême gravité des faits qui leur sont reprochés.
Une enquête judiciaire a été également ouverte pour manifestation non autorisée, incitation à la haine raciale, participation à un groupement en vue de la préparation de dégradation de biens et vol en réunion.
Ce qui doit donner à réfléchir à tout extrémiste d’où qu’il vienne.
Farid Mnebhi.



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