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XVIème Sommet de la CEEAC : Les chefs d'Etats optent pour une réforme profonde de l’organisation sous régionale


Alwihda Info | Par Jonas Mvouanzi - 26 Mai 2015


Le président Denis Sassou N'Guesso a regagné Brazzaville , ce 25 mai 2015, après avoir pris part au XVIème sommet de la CEEAC dont la date a coïncidé avec la journée de l'Afrique célébrée, le 25 mai de chaque année, et qui a vu le retour à la famille communautaire du Rwanda. A l’issue de la conférence, le tchadien Idris Déby Itno a cédé le témoin des commandes de l’organisation sous régionale au gabonais, Ali Bongo Ondimba.


XVIème Sommet de la CEEAC : Les chefs d'Etats optent pour une réforme profonde de l’organisation sous régionale
XVIème Sommet de la CEEAC : Les chefs d'Etats optent pour une réforme profonde de l’organisation sous régionale
L’une des conclusions majeures de ce 16ème sommet de aura été la décision des chefs d’Etat de la sous région d’engager une réforme profonde de leur organisation. Cette mission incombe au nouveau président en exercice qui sera appuyé dans cette tâche par les ministres en charge de l’intégration et cabinet.La paix et la sécurité sont des défis majeurs et permanents pour les dirigeants de la sous région. La stabilité et le développement des Etats y sont subordonnés, a dit le président tchadien à la clôture des travaux. Ainsi Boko Haram, le Burundi, la RCA, mais aussi le fonctionnement de l’organisation sous régionale ont constitué la toile de fond des débats au cours de ce sommet. Les dirigeants de la sous région ont, comme il fallait s’y attendre, fermement condamné la tentative de coup d’Etat qui a failli déstabiliser les institutions burundaises. Preuve de leur solidarité avec ce pays membre de la communauté, ils ont tenu à suivre de près l’évolution de la situation, en désignant un représentant spécial de la CEEAC au Burundi, en la personne de l’ancien président tchadien, Goukouni Weddey. Les dirigeants d’Afrique centrale se sont souvenus du rendez-vous pris avec la CEDEAO au sortir de leur sommet extraordinaire du 16 février 2015 à Yaoundé, pour la mise en place d’une stratégie commune de lutte contre la secte islamiste Boko Haram. Ce rendez-vous, dont ils ont subordonné la réalisation à la prise de fonctions du nouveau président nigérian, Bouhari. Mais, ils ont rappelé l’urgence cette mise en commun des idées pour en venir à bout du groupe islamiste, quand bien même ses capacités d’action sont réduites, ont-ils reconnu. Le Cameroun et le Tchad dont la sous région avait également promis un soutien financier au sortir de ce sommet de Yaoundé ont saisi l’occasion pour rappeler la nécessité de cette aide, parce que, ont-ils déclaré, leurs économies sont en difficulté. Par ailleurs, les chefs d’Etat de l’Afrique centrale ont relevé que le sommet entre les deux blocs sous régionales d’Afrique, permettra également d’examiner des questions de coopération économique. Ici, apparaît la volonté d’harmoniser les règles dans la circulation monétaire entre l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, pourtant partageant la même monnaie (le franc Cfa). Au sujet du financement du développement,le 16ème sommet de la CEEAC a naturellement planché sur le fonctionnement interne de l’organisation. Confrontée aux difficultés de financement, cette organisation sous-régionale a intérêt à trouver ses propres sources de financement, pour gagner en autonomie dans ce domaine. C’est ainsi qu’elle a instauré la taxe communautaire d’intégration (TCI). Imputable sur les exportations des Etats membres, cette taxe destinée à financer le développement de la sous région, est payée à 13% par le Congo, le Gabon, le Cameroun, l’Angola et la Guinée Equatoriale contre 10% pour le Tchad. Seulement, à ce jour, nombreux sont des Etats qui ont accumulé une forte ardoise, en dehors de République du Congo qui selon des sources dignes de foi, est le seul pays en règle.Aussi, le sommet a-t-il rappelé la nécessité et exigé des Etats le paiement de cette taxe, avant la construction du nouveau siège de la CEEAC à Libreville. En vue d’assainir la gestion au niveau du secrétariat général, les chefs d’Etats ont décidé d’un audit de cette instance de gestion de l’organisation et ont innové en donnant mandat au conseil des ministres d’examiner le rapport y afférent. Jusqu’à présent, la libre circulation des personnes et des biens était une grosse épine dans l’espace CEEAC. Le Gabon et la Guinée Equatoriale ayant levé les verrous lors du dernier sommet de la CEMAC à Libreville, il n’était plus logique de les maintenir dans l’espace CEEAC. Ainsi, le 16ème sommet a résolu d’étendre la mesure relative à la libre circulation dans l’espace CEEAC. Désormais, Il devenait en effet incompréhensible que, même les fonctionnaires de la CEEAC soient obligés de prendre des visas dans l’espace communautaire, alors que les chefs d’Etats avaient pris des engagements pour les éliminer. La République centrafricaine a également été au cœur des préoccupations de ce 16ème sommet , dont les dirigeants ont salué les pertinentes conclusions du forum de Bangui en invitant d’une part les Centrafricains à faire davantage preuve de patriotisme et d’autre part, aussi bien les Etats membres que la communauté internationale a soutenir la transition centrafricaine jusqu’à son terme, ‘’techniquement’’ repoussé, à cause des difficultés de financement, à la fois des élections et du fonctionnement de la transition.Cette difficulté majeure a conduit les dirigeants de l’Afrique centrale à préconiser un sommet extraordinaire qui sera consacré aux moyens de financement des élections et de la transition en RCA. Les dirigeants de la sous région n’ont pas omis de « féliciter » le médiateur international dans la crise centrafricaine, le président congolais, Denis Sassou N’Guesso pour ses efforts et son constant soutien à ce pays frère. Au terme de leur travaux, les chefs d’Etats ont accepté et valider la demande de réintégration de l’organisation formulé par le Rwanda à l’ouverture .Le pays de Paul Kagamé avait quitté la communauté économique des Etats de l’Afrique centrale en 2007. Huit ans après, le Rwanda a réintégré la famille communautaire au grand bonheur des autres membres de la famille. Il doit cependant régulariser ses engagements financiers à partir de son retrait en 2007. A noter qu’à l’ouverture du sommet, les participants ont suivi, entre autres, l’allocution de l’ancien ministre français Jean-Louis Borloo, président de la Fondation Energie pour l’Afrique. Il a exprimé son espoir de voir les dirigeants africains donner de l’électricité à la totalité de la population du continent. C’est le moment d’agir, a-t-il martelé, en affirmant que l’énergie en Afrique est aussi un enjeu climatique.



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